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realisme ou campagne electorale ?

MessagePosté: 10 Nov 2003, 10:02
par Anonymous
Cannabis : Vaillant contre l'hypocrisie

NOUVELOBS.COM | 10.11.03 | 09:35

Dans une tribune publiée par Libération, l'ancien ministre de l'Intérieur appelle à "sortir du statu quo". Pour lui, il faut "autoriser la consommation" et "durcir les sanctions contre les trafiquants".


Daniel Vaillant

L'ancien ministre de l'Intérieur Daniel Vaillant (PS) a déploré lundi "l'hypocrisie ambiante" face à l'augmentation de la consommation de cannabis et appelé à "sortir du statu quo".
"Il est urgent que les chercheurs et les médecins éclairent l'opinion et les autorités publiques sur le risque réel pour la santé des consommateurs", ajoute-t-il dans une tribune publiée par Libération.
Le maire du XVIIIe arrondissement de Paris souligne que la consommation de cannabis "a augmenté de manière préoccupante" et "peut poser un grave problème de santé publique". "D'où la question : autorisation de la consommation ou pas ?", demande-t-il.
Il rappelle que le Premier ministre Jean-Pierre Raffarin "a récemment suggéré une contraventionnalisation des consommateurs et une aggravation des peines pour les trafiquants".

"Question fondamentale"

Mais, selon M. Vaillant, il faut d'abord "répondre pas à une question fondamentale: la consommation régulière de cannabis est-elle anodine ou dangereuse pour la santé", "le cannabis est-il facteur de cancers ou d'autres maladies, est-ce une étape automatique vers la consommation de drogues plus dures?". "Jusqu'à ce jour, aucune étude scientifique fiable ne permet de se faire une idée à ce sujet", note-t-il.
Il invite les pouvoirs publics à "sortir vraiment du statu quo et à mettre en œuvre quatre dispositions qui permettront de régler le problème que la loi actuelle ne règle pas: encadrer et contrôler la production ou l'importation, autoriser la consommation pour tenir compte de la banalisation, à l'exception des mineurs de moins de 16 ans, pénaliser la conduite à risque comme pour l'alcool, durcir la pénalisation et les sanctions pour les trafiquants".
Toutefois, poursuit l'ancien ministre, "cette clarification n'aurait de sens que si l'éducation des jeunes, l'information préventive et dissuasive, faisait l'objet de campagnes puissantes pour être efficace".

Re: realisme ou campagne electorale ? la version de libé

MessagePosté: 10 Nov 2003, 10:06
par Anonymous
ds le libé on peut lire :

Il est urgent que les médecins éclairent l'opinion sur le risque réel pour la santé.
Cannabis: sortir du statu quo


Par Daniel VAILLANT

lundi 10 novembre 2003

S'il est avéré que la consommation occasionnelle de cannabis n'est pas plus dangereuse que celle du tabac, il faut avoir le courage de mettre en oeuvre, au moins à court terme, quatre dispositions qui permettront de régler le problème que la loi actuelle ne règle pas.


i la consommation de drogues est ancienne et a toujours accompagné la vie de l'humanité, force est de constater qu'aujourd'hui le phénomène a pris des proportions catastrophiques. Maire du XVIIIe arrondissement, je vois et déplore quotidiennement les conséquences de la consommation de drogues dures, avilissantes, destructrices, mortifères pour ceux qui en sont dépendants. Par ailleurs, il n'est pas un jour sans que je doive agir afin de contribuer au soulagement des populations qui subissent les nuisances et les drames engendrés par la consommation et les trafics.

Dans cet arrondissement, le phénomène est plus visible qu'ailleurs et multiforme : polytoxicomanie associant alcool, drogues et médicaments dangereux, psychotropes pris hors contrôle médical, dépendance anéantissante au crack (dérivé dangereux de la cocaïne), etc.

A ce propos, je constate et regrette l'inefficience des politiques publiques et les difficultés d'application de l'injonction thérapeutique pour lutter contre ce drame social qui fait tant de dégâts dans les populations fragiles.

Il est donc grand temps que la recherche médicale et pharmaceutique, les autorités de santé publique et les institutions compétentes de l'Etat s'attaquent énergiquement à ce drame.

De même, la question doit aussi être portée mieux et avec plus de force à l'échelon européen et international, car les grands réseaux de trafiquants ignorent les frontières pour commettre leurs crimes. Des trafiquants que je condamne et envers lesquels je souhaite une répression plus sévère.

A mon sens, le vrai sujet, le vrai drame et la vraie galère viennent donc essentiellement de la dépendance aux drogues dures.

Pour autant, ce sujet ne doit pas occulter celui qui agite aujourd'hui le débat public, les médias et même le gouvernement : la consommation de cannabis.

Celle-ci a augmenté de manière préoccupante. Au même titre que le tabagisme, l'alcoolisme ou la dépendance à des drogues ou produits toxiques divers, la croissance du nombre de consommateurs de cannabis peut poser un grave problème de santé publique.

D'où la question : autorisation de la consommation ou pas ?

Jusque-là, tous les gouvernements l'ont refusée. Moi-même, comme ministre de l'Intérieur, je n'y étais pas favorable. Cependant, devant l'hypocrisie ambiante face à ce sujet, je souhaite intervenir dans le débat.

Sans doute pour sortir du statu quo, le Premier ministre a récemment suggéré une «contraventionnalisation» des consommateurs et une aggravation des peines pour les trafiquants.

Si, a priori, la proposition paraît juste, elle me semble néanmoins hâtive dans la mesure où elle ne répond pas à une question préalable et fondamentale : la consommation régulière de cannabis est-elle anodine ou dangereuse pour la santé ? Autrement dit, le cannabis est-il facteur de cancers ou d'autres maladies ? Est-ce une étape automatique vers la consommation de drogues plus dures ? On n'en sait rien. Jusqu'à ce jour, aucune étude scientifique fiable ne permet de se faire une idée à ce sujet. Une seule évidence : il faut faire la différence entre la consommation «bourgeoise», adulte et occasionnelle, et la consommation de jeunes, de plus en plus jeunes, dépendants du joint et du deal.

Par ailleurs, personne ne remet en cause la dangerosité des conduites à risque (par exemple, conduite de véhicules ou d'engins mécaniques, profession médicale, fonction d'autorité publique, etc.).

Il est donc urgent que les chercheurs et les médecins éclairent l'opinion et les autorités publiques sur le risque réel pour la santé des consommateurs.

Cette question n'est pas anodine. En effet, s'il est avéré que la consommation occasionnelle de cannabis n'est pas plus dangereuse que celle du tabac ou de l'alcool, il faut avoir le courage de sortir vraiment du statu quo et de mettre en oeuvre, au moins à court terme, quatre dispositions qui permettront de régler le problème que la loi actuelle ne règle pas :

1 ­ Encadrer et contrôler la production ou l'importation ;

2 ­ Autoriser la consommation pour tenir compte de la banalisation, à l'exception des mineurs de moins de 16 ans ;

3 ­ Contraventionnaliser et pénaliser la conduite à risque comme pour l'alcool ;

4 ­ Durcir la pénalisation et les sanctions pour les trafiquants, du simple deal au gros trafic, de façon proportionnée et graduelle.

Bien sûr, cette clarification n'aurait de sens que si l'éducation des jeunes, l'information préventive et dissuasive, faisait l'objet de campagnes puissantes pour être efficace.

Quoi qu'il en soit, l'objectif des politiques publiques étant le recul de toutes les consommations, il faudra bien, à plus long terme, que la priorité soit donnée à la lutte contre la production, c'est-à-dire l'offre au plan international. C'est donc la question des rapports avec les grandes puissances et leurs lobbies qui est posée, lesquels laissent la production de cannabis et autres plantes hallucinogènes se développer au détriment de productions agricoles jugées trop coûteuses.

Un grand débat doit être ouvert sur tous ces sujets, sans démagogie, afin de susciter des réponses innovantes et courageuses. En tout cas, une chose est sûre, il ne suffira pas d'une loi d'affichage. Elle donnerait sans doute bonne conscience aux politiques, mais elle ne suffirait pas pour résorber le phénomène.

Sur des sujets aussi difficiles, personne ne peut avoir la prétention de donner des leçons, comme cela arrive trop souvent entre la droite et la gauche.

Cependant, je considère que ce n'est pas en laissant se développer l'ultralibéralisme économique et sociétal, voire libertaire, que nous réglerons le problème.

Si nous voulons y parvenir, il faut retrouver le chemin d'une société de l'éducation, de la règle et de la solidarité qui soit fondée sur des valeurs partagées, autrement dit que nous restaurions le pacte républicain.

Daniel VAILLANT, député-maire PS du XVIIIe arrondissement de Paris, ancien ministre de l'Intérieur.


alors pré campagne ou reele envie se penser a la santé publique ???

Re: realisme ou campagne electorale ?

MessagePosté: 10 Nov 2003, 10:36
par daniel
Vivement que Sarko devienne aussi ancien Ministrede l'Intérieur ...

Re: realisme ou campagne electorale ?

MessagePosté: 10 Nov 2003, 10:43
par Anonymous
Apparement ça a l'air d'être la question du jour


"Pour la 'légalisation encadrée du cannabis"

NOUVELOBS.COM | 10.11.03 | 09:17

par Laurent Joffrin directeur de la rédaction
du Nouvel Observateur



FAUT-IL poursuivre dans l’hypocrisie? La France continue d’interdire en principe ce qu’elle accepte en réalité: la consommation de marijuana, de haschich et autres dérivés du cannabis. Des millions de Français, jeunes et moins jeunes, consomment couramment du cannabis, souvent au vu et au su de tout un chacun. La police les laisse faire et se contente de pourchasser –souvent assez mollement– les trafiquants. Ainsi cet acte prohibé par la loi ne l’est plus par la police et la justice.
On dira qu’on ne sort de l’ambiguïté qu’à son détriment et qu’une légalisation officielle aurait l’inconvénient de lever l’interdit moral qui continue de peser, aux yeux d’une partie de l’opinion, sur ces substances. Recevant ainsi la bénédiction implicite du législateur, la consommation de "drogues douces" pourrait croître soudain dans des proportions considérables. Mais on sait aussi que ces fumées ne sont pas toxiques, sauf à dose très élevée, qu’elles ne présentent aucun risque d’addiction physiologique et que les véritables problèmes d’accoutumance et de santé publique sont ailleurs : dans l’excès d’alcool, de médicaments ou dans la dissémination des "drogues dures".
On dira encore qu’il n’est point besoin de rajouter une toxicomanie nouvelle, même bénigne, à celles qui existent. Certes, mais on néglige l’effet pervers de l’interdiction. En accroissant le prix de vente du haschich et de la marijuana, la prohibition fournit aux trafiquants une source de profits abondants. Les réseaux de dealers sont en fait contrôlés la plupart du temps par des criminels brutaux et actifs, qui cherchent sans cesse à gagner de nouveaux consommateurs. Les lycéens ou les collégiens désireux de se procurer du cannabis doivent la plupart du temps s’adresser à des dealers, c’est-à-dire entrer en contact avec cette pègre nouvelle, avec tous les dangers que cela comporte. Personne, évidemment, ne contrôle la qualité des produits proposés.
Dans ces conditions, une légalisation encadrée, avec des points de vente connus et contrôlés, apparaît comme une bien meilleure solution. Au lieu d’être encadrée par des gangsters, la consommation le serait par quelques professionnels soumis à contrôle, ce qui constituerait tout de même un progrès. Bien sûr, la chose mérite discussion. Au sein du Nouvel Observateur les opinions divergent et plusieurs fois nous avons fait état de ces interrogations. Aujourd’hui la France est mûre pour le débat. Ouvrons-le… L.J.

Re: realisme ou campagne electorale ?

MessagePosté: 14 Nov 2003, 09:20
par daniel
Faites tourner !
Fédération des Circ
Association Loi 1901
BP 3043 - 69605 Villeurbanne Cedex
Tél. : (0) 611 531 007 - Fax : (0) 611 531 012

A l'attention de M Daniel Vaillant Député-maire du 18ème arrondissement, place Jules Joffrin 75018 Paris


Montreuil, le 13 novembre 2003


Monsieur le Député,

Dans le cadre de son 4ème Festival du Chanvre, l'association Paka vient d'organiser un débat et une conférence sur le statut du cannabis récréatif et thérapeutique ainsi que sur la réduction des risques liés à son usage. Tous les intervenants ont plaidé pour une évolution plus ou moins radicale du dispositif législatif et sanitaire face à la réalité d'une consommation très répandue et souvent socialement intégrée. A la tribune, Malek Boutih a précisé que cette régulation était étudiée au sein du Parti Socialiste mais que ses propositions ne rencontreraient peut-être pas l'adhésion de la majorité des élus, des responsables et des militants.

Votre tribune dans Libération du lundi 10 novembre 2003 démontre que le sujet fait bien débat et que votre position personnelle évolue d'une approche répressive vers un traitement social du phénomène. Notre association tient à votre disposition des propositions concrètes permettant de produire un cannabis propre, de le distribuer sans nuisances et de réduire les risques liés à sa consommation. Nous tenons à répondre immédiatement à vos interrogations d'ordre scientifique sur la dangerosité du cannabis et la tristement célèbre théorie de l'escalade vers d'autres substances ou d'autres comportements criminogènes. Vous réclamez plus d'enquêtes et d'études pour lever vos dernières objections, elles existent déjà.

Depuis 1893, des dizaines de groupes de travail ont oeuvré pour informer les gouvernements de tous les pays occidentaux sur le cannabis, ses effets et les moyens d'en contrôler l'usage et le commerce. Ils arrivent tous à la conclusion que le cannabis n'est pas une drogue très nocive. Une consommation modérée ne provoque pas de conséquences irréversibles et n'incite pas à l'usage d'autres substances. Ces enquêtes s'appuient sur plus de 900 études scientifiques et des dizaines d'études sociologiques, les commissaires ont auditionné des milliers de témoins et ont dépensé des millions d'euros. Pourtant, à la quasi unanimité de leurs conclusions s'oppose toujours le refus des législateurs de suivre leurs recommandations, à l'exception des Pays-Bas.

De 1893 à 1896, la Indian Hemp Drugs Commission fut chargée de mesurer les effets nocifs du cannabis. Ses auteurs sont arrivés à la conclusion que « l'usage modéré de cette drogue n'a pas d'effet nocif sur l'esprit, que l'usage excessif était exceptionnel dans le contexte de l'Inde de l'époque bien que la drogue fut populaire et culturellement acceptable. Les commissaires concluaient qu'il n'y avait pas de lien entre la consommation et les pratiques criminelles.

En 1944, le Maire de New York La Guardia créait un comité chargé d'examiner les effets du cannabis sur le fonctionnement intellectuel. Le comité conclut que les usagers de cannabis ne sont pas moins intelligents que le reste de la population et qu'ils ne souffrent pas de détériorations physiques ou mentales liées à cet usage. Le comité observa aussi que les consommateurs n'ont pas de tendance agressive.

En 1967, une Commission présidentielle américaine recommanda de placer le cannabis dans une classe séparée de celle des drogues opiacées induisant une pharmacodépendance non constatée avec le cannabis.

En 1968, le comité Hulsman, puis en 1972, le comité Baan produisent des rapports convergents qui constitueront désormais la politique officielle des Pays-Bas. Les auteurs proposaient de classer les drogues en deux catégories, les drogues douces et les drogues dures; l'usage et la possession des premières ne devaient pas faire l'objet d'un contrôle pénal. En 1995, une commission parlementaire réaffirmait la nécessité de séparer les marchés des substances stupéfiantes afin d'éviter que l'usager ne soit en contact avec d'autres drogues lorsqu'il s'approvisionne en cannabis.

En 1972 au Canada, la commission LeDain au terme de l'étude la plus complète jamais menée sur le sujet concluait que les effets du cannabis ne justifiaient pas les politiques pénales et que le coût de la prohibition était trop élevé au vu des effets connus de la substance. Le rapport réfutait, arguments et statistiques à l'appui, les théories de l'escalade et du caractère criminogène de la drogue. Après des études expérimentales sur des sujets humains, les commissaires étaient en mesure d'affirmer que la consommation de cette drogue entraîne peu d'effets physiologiques aigus. En 2002, une commission sénatoriale présenta des conclusions très proches du rapport Ledain.

En 1978, Le rapport de Monique Pelletier remet en cause la théorie de l'escalade et propose la dépénalisation de la consommation. A cette occasion, le docteur Kleber avait mis en évidence une escalade " marginale " vers la dépendance.
En 1979, le gouvernement d'Australie commanda une étude dans laquelle les commissaires proposaient d'adopter un modèle « régulatoire » dans lequel la culture et la vente du cannabis seraient sous contrôle gouvernemental. Le rapport australien concluait que le cannabis ne crée pas de pharmacodépendance et présente un potentiel thérapeutique.

Le rapport Henrion, publié en mars 1995, souligne notamment que: « la consommation de cannabis n'est pas mortelle » ; « il n'existe pas de dépendance physique » ; « s'il existe une dépendance psychique plus ou moins marquée selon les individus, elle reste toujours modérée » ; « le cannabis n'est pas dangereux pour autrui, sauf dans certaines circonstances comme la conduite automobile ». « Il entraîne moins de réactions agressives que l'alcool. » ; « contrairement à ce qui est souvent avancé, le cannabis ne constitue pas obligatoirement le premier échelon d'un passage aux drogues dures. »

Le rapport remis en mai 1998 par le Professeur Bernard Roques, neuropharmacologue, à la demande de Bernard Kouchner, Secrétaire d'État à la Santé, conclut que le cannabis est moins dangereux que le tabac et l'alcool et qu'il possède une toxicité générale faible.

¿ haute dose, il induit des troubles au niveau de la mémoire, de l'attention et la somnolence mais « moins de 10% des usagers occasionnels deviennent des usagers réguliers » .Et « moins de 10% des consommateurs excessifs deviennent dépendants » ce qui n'est pas négligeable mais reste très inférieur au risque induit par les consommations excessives d'alcool ou de tabac.

En novembre 1998, le Professeur Wayne Hall, de Sydney (Centre national de recherche sur les drogues et toxicomanies), publiait les conclusions de son étude sur les effets pathogènes du cannabis dans le mensuel scientifique britannique The Lancet. Celles-ci corroborent les éléments du rapport Roques : le cannabis est moins dangereux à long terme que le tabac et l'alcool.

J'espère que cette liste non exhaustive répondra à vos interrogations et vous confortera dans votre volonté de promouvoir des solutions pragmatiques.


Le président de PAKA Eric Chapel

realisme ou campagne electorale ?

MessagePosté: 14 Nov 2003, 10:00
par Anonymous
j'éspére que cette lettre aura été envoyé a mr sarkozy, si tel n'est pas le cas, je la mailerai au ministére de l'intérieur...

realisme ou campagne electorale ?

MessagePosté: 19 Nov 2003, 23:20
par Anonymous
salut à tous!

Que de rapports depuis plus de 100 ans sur le K-nabis. Les politiques ont depuis longtemps quitté la réalité du terrain dans tous les domaines, comment voulez-vous qu'ils prennent conscience d'une chose alors qu'ils se situent comme d'hab 20 ans en retard (pour le cas du chichon c'est au moins 50 ans de retard sur les mentalités!)

Bref, passons le débat d'une legislation encadrée sur le cannabis, cultivons pépère dans nos coins et auto-légalison 8) la marijuana. Ce qui est sûr c'est que les politiques ont encore un long chemin à parcourir avant d'atteindre les prémices d'une réflexion objective sur la consommation de K-nabis.

Nico.S Si tu m'entends! :wink:

Re: realisme ou campagne electorale ?

MessagePosté: 20 Nov 2003, 10:17
par Anonymous
Bref, passons le débat d'une legislation encadrée sur le cannabis, cultivons pépère dans nos coins et auto-légalison la marijuana.


Ouais c'est un peu comme dire pour les vieux, les toxicos, les prostitués, les sdf, les handicapés,.... bref tous les " hors normes" de notre foutue société archi conventionnelle, laissons les tranquille, laissons faire, laissons les enfermer dans leurs gethos, c'est pas notre probléme.... et bein, non, ce n'est pas en nous marginalisant (!) qu'on sera peinard, on est pas des animaux, ni des pestiférés, juste des êtres humains responsables de nos actes....Il faut résister et mettre la pression à nos politiques, ils finiront bien par abandonner leurs fausses idées, et ce n'est pas en se cachant et en se défonçant bêtement affalés sur nos canapés que l'on se fera entendre...

Non au maquis cannabique et à l'enfermement volontaire, sortez vos placards, sortez de vos placards, montrez vous au grand jour, on est pas des rats !!!

Je sens que je vais encore me faire des ennemis ici :P

realisme ou campagne electorale ?

MessagePosté: 20 Nov 2003, 10:41
par Anonymous
Ouep, dac avec toi ZEN!! REVOLUTION :163: :Oumbalaba:

realisme ou campagne electorale ?

MessagePosté: 20 Nov 2003, 12:36
par kriiizzz
Se montrer, faire savoir qu'on est là, qu'on existe, oui. Faire n'importe quoi non.
Si l'on choisi l'option de ne pas rester cloitré, de ne pas se cacher, et de dire au grand jour que nous sommes responsables de notre condition de consommateurs, il faut le faire comme il faut en en ayant constamment à l'esprit que nous avons une responsabilité de représentation de l'ensemble des consommateurs. En d'autres termes, si vous décidez de ne plus vous cacher vous allez porter la responsabilité d'être une vitrine de ce que peut être le "monde" des consommateurs de cannabis. Hors c'est une grosse responsabilitée il me semble. Plus que jamais, il convient d'être le plus respectueux possible des autres (et notamment des non-consommateurs) et afficher le moins possible une image qui pourrait être négative.
Là dessus certains crieront au scandalle qu'ils sont comme ils sont et qu'ils ne voient pas pourquoi ils devraient faire attention à leur attitude. A ceci je ne répondrais pas, c'est pour moi un prétexte futile à se dégager de ses responsabilités. Ceci ne sera possible que lorsque nous serons considérés par la société. Là seulement nous pourrons nous lâcher et être ce que nous sommes réellement. En attendant, sortir de son placard, OUI ! Faire n'importe quoi dehors, NON !
Respect a tous ceux qui ne partagent pas notre point de vue ou nos opinions. La différence enrichit.

realisme ou campagne electorale ?

MessagePosté: 20 Nov 2003, 16:18
par Anonymous
Rien a ajouter à tes propos Kriiizzz, si ce n'est que certes la différence enrichit mais la différence créée aussi l'indifférence... 8)

realisme ou campagne electorale ?

MessagePosté: 20 Nov 2003, 16:57
par kriiizzz
D'un certain point de vue, il vaut mieux l'indifférence que le racisme ou toute autre forme de ségrégation du même genre envers un groupe quel qu'il soit. :wink:

realisme ou campagne electorale ?

MessagePosté: 20 Nov 2003, 17:10
par Anonymous
.. et ne pas aimer les cons, c'est du racisme ça ? :o

realisme ou campagne electorale ?

MessagePosté: 20 Nov 2003, 17:35
par Anonymous
Même si de prime abord tout le monde trouvera que tu as raison, réfléchis au fait qu'on est toujours le con de quelqu'un :roll: ( mais ne te sens pas visé :wink: )

realisme ou campagne electorale ?

MessagePosté: 21 Nov 2003, 08:11
par Anonymous
Il est facile de dire qu'il serait bon de revendiquer son appartenance à un groupe, une ethnie, mais c'est à double tranchant: soit ce groupe est intégré dans la société dans laquelle il vit, soit il est rejeté par cette même société pour différentes raisons. Ce qui est important au fond c'est d'éviter la provocation, car provocation=sanction (dans tous les domaines). C'est pourquoi qu'aller gueuler dans la rue avec son pétard au bec en pronant la légalisation, ceci n'a aucun sens.

Il faut bien que l'on ai conscience de l'image que nous renvoyons aux personnes qui ne fument pas, mais surtout celles qui ne connaissent pas le milieu... (oui, il ya encore noir de monde dans ce cas). Pensez-vous être perçu comme des gens normaux? Moi, non. C'est pourquoi, je pense qu'il vaut mieux agir intelligement en respectant les autres (sinon, personne ne nous respecteras) et en évitant de tenir des propos divisionnaires.

La consommation de cannabis est devenu un phénomène de masse, cette raison ne suffit apparemment pas aux politiques pour ouvrir un débat qui en vaille la peine. A partir de là, je ne vais pas monter à Matignon avec mes amis fumeurs pour demander je ne sais quoi, à je ne sais qui. C'est dommage et déplorable d'en arriver là, mais moi je le répète je préfère fumer mon tarpé trankil devant la télé (ou l'ordinateur) et que personne ne viennent me casser les couilles plûtot que de jouer aux super-héros comme on sait si bien le faire en France... Je ne me cache pas pour fumer mais je ne m'expose pas bêtement. Mon entourage sait que je fume et chacun le gère à sa manière.

Comme le disait si bien Coluche:

"la dictature c'est ferme ta gueule, la démocratie c'est cause toujours"

Bienvenue en démocratie dictatoriale!!!