Raffarin se saisit des spupéfiants puis s'en vas picoler a V

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Raffarin se saisit des spupéfiants puis s'en vas picoler a V

Messagepar daniel » 21 Jan 2013, 03:27

Libération : Raffarin se saisit des stupéfiants
Raffarin se saisit des stupéfiants
La réforme de la loi de 1970 à l'ordre du jour.


Par Matthieu ECOIFFIER

lundi 23 juin 2003

Jean-Pierre Raffarin se penche enfin sur les drogues. Et va devoir arbitrer
entre les ardeurs sécuritaires et les préoccupations sanitaires de ses
ministres. Lors d'une réunion interministérielle, aujourd'hui à Matignon, il
s'agira de déterminer qui va porter la réforme de la loi de 1970 sur les
stupéfiants. Et d'arrêter les axes du plan quinquennal de la Mission
interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie (Mildt).
Volonté. Plusieurs points seraient déjà acquis : la Mildt resterait
rattachée au Premier ministre et conserverait, dans son champ d'action, le
tabac et l'alcool, drogues légales. Pilotera-t-elle l'élaboration d'un
projet de loi ? Au ministère de la Santé, on rappelle : «La position de
santé publique de Jean-François Mattei est claire et nette.» «Le président
de la République a fait part de sa volonté de changer la loi. Le débat porte
plus sur "jusqu'où on va"», reprend-on chez Nicolas Sarkozy. Et un système
d'amendes, de confiscation du scooter ou de travail d'intérêt général, lors
de la première interpellation pour usage de cannabis, semble faire
consensus. Concernant le plan quinquennal, Libération a eu connaissance
d'une note de France Lert, épidémiologiste et conseillère du président de la
Mildt. Elle a pour objectif «de réduire les consommations» et de «créer un
environnement défavorable aux drogues». Comment ? «Il faut mieux repérer les
consommations problématiques de cannabis, explique Didier Jayle, le
président de la Mildt, et lancer une campagne de communication afin
d'orienter les jeunes et les parents vers un réseau de prise en charge.»
Urgence. Du côté des usagers de drogues dures, «il faut offrir toutes les
voies pour s'en sortir», note Didier Jayle. Dont le sevrage complet, un
volet qui devrait plaire au gouvernement. Le plan prévoit ainsi le retour
des «communautés thérapeutiques, mais sans les dérives sectaires»,
précise-t-on à la Mildt. Et un renforcement des «programmes sans drogue»,
sur le modèle des Narcotiques anonymes. En tout cas, il y a urgence. Aucune
campagne de prévention n'a été diffusée depuis un an et les structures
départementales mises en place par le gouvernement Jospin sont en
déshérence. Par ailleurs, sans moyens, cette feuille de route resterait au
stade des bonnes intentions. Or, un tiers du budget de la Mildt (40 millions
d'euros) est gelé à ce jour.


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Libération :

Les bordeaux ont le vin triste
Au salon Vinexpo, désaccords sur les solutions à la crise.


Par Colette GOINERE

lundi 23 juin 2003

Bordeaux correspondance


«Aujourd'hui, c'est la fête.» Le ton est donné. Jean-Pierre Raffarin n'a pas
voulu bouder son plaisir, hier, en inaugurant Vinexpo, le Salon des vins et
spiritueux, qui regroupe à Bordeaux jusqu'à jeudi 2 500 exposants de 44
pays. Durant deux heures, flanqué des ministres Hervé Gaymard, Xavier Darcos
et du député-maire Alain Juppé, le Premier ministre a arpenté les allées du
Salon. Au stand des vins de Bordeaux, qui regroupe 57 appellations, le
Premier ministre a bu un verre d'entre-deux-mers. «Ce vin est vivant et
généreux. Il est à l'image d'Alain Juppé», a-t-il lancé. Tout en s'étonnant
du nombre d'appellations. «ça ne doit pas être facile à diriger.»ÊUne
atmosphère bon enfant dans un contexte qui tourne au vinaigre. Ce n'est un
secret pour personne, les vins de Bordeaux ne sont pas à la fête. Secoués
par la dévaluation du dollar, un euro plus fort, la concurrence des vins du
Nouveau Monde, les exportations en panne. Le tout dans un contexte de
surproduction constante. On consomme 220 millions d'hectolitres de vin sur
la planète pour 280 millions produits en 2002.
Prix dérisoire. Bordeaux n'échappe pas à la règle, qui a fourni l'an dernier
6 millions d'hectolitres, sur les 55 millions produits en France. Le
vignoble bordelais a doublé en trente ans, et depuis la fin des années 90
les plantations ont progressé de 10 %. Fatalement, aujourd'hui les prix des
vins de la région s'effritent. Les négociants n'achètent pas ou alors à prix
dérisoire. Le bordeaux rouge se paie à la propriété entre 800 et 900 euros
le tonneau de 900 litres (moins de 1 euro le litre). Tandis que les
meilleures qualités se paient très cher. Le négociant doit débourser 1 600
euros pour un tonneau de très bon rouge. Les professionnels ne savent plus
comment aborder cette crise et ne sont pas tous d'accord sur les solutions à
y apporter.
«On se fait tailler des croupières à l'international, en se heurtant à la
concurrence des vins du Nouveau Monde (Australie ou Californie). Pendant ce
temps, Bordeaux produit 6 millions d'hectolitres qu'il n'arrivera pas à
écouler en totalité. Tout ce qui est produit l'est en AOC (appellation
d'origine contrôlée). Or la qualité n'est pas forcément là. La notion d'AOC
s'est affadie. Souvent, on laisse pisser la vigne sans être trop regardant
sur la qualité. La solution, c'est de proposer une offre de vins de cépage,
comme le font les Australiens», lâche ce négociant. En clair, certains
viticulteurs plaident pour qu'une partie des productions AOC des vins de
Bordeaux soit proposée sous une nouvelle étiquette.
Un projet de création est dans les tuyaux sous le nom de «vins de pays
d'Aquitaine». «Ici, la situation est inquiétante. On est aux portes de la
crise. Mettre en place des vins de pays d'Aquitaine peut permettre de jouer
sur l'offre de manière qualitative. Il s'agirait de garder 5 millions
d'hectolitres en AOC et de relever leur niveau qualitatif, tout en donnant
la possibilité aux viticulteurs de créer une nouvelle catégorie d'offre de
vins plus simples, plus faciles à boire. Des vins de cépage qui viendraient
se positionner sur le créneau des vins du Nouveau Monde», explique Pierre
Cambar, directeur du conseil régional des vins d'Aquitaine, chargé de
préparer la mise en place de cette nouvelle catégorie pour octobre 2004.
Autant dire que le scénario prévu n'est pas du goût de tous les
propriétaires. Combien d'entre eux, viticulteurs depuis trois générations,
accepteront d'abandonner l'AOC pour passer aux vins de pays ?
Qualité. «Un mauvais vin d'appellation ne fera jamais un bon vin de
pays,explique Xavier Carreau, président de la Fédération des grands vins de
Bordeaux, qui rassemble les 35 syndicats viticoles représentant les 57
appellations. Je ne suis pas du tout certain que l'on puisse mettre la
production excédentaire dans les vins de pays. Nous devons par contre miser
davantage sur la qualité. On contrôle un vin six mois après la récolte. Or
il n'est commercialisé que deux ans plus tard. Entre ces deux périodes, il
n'y a pas de suivi qualité.» Propriétaire de 125 hectares, en côte-de-blaye
et côte-de-bourg, Xavier Carreau se tient sur une niche. Ses 800 000
bouteilles sont dédiées essentiellement à la Haute et à la Basse-Normandie.
Un marché défriché par l'arrière-grand-père. Aujourd'hui, l'export le
titille. Il compte bien commercialiser 10 % du volume à l'étranger. «Je me
suis rapproché du négoce bordelais. J'ai fait appel à trois courtiers, qui
ont présenté mes vins à des négociants. Je n'ai pas eu de réponse. Il faut
croire que les maisons de négoces bordelaises dorment quand il s'agit de
vendre hors des frontières», conclut-il.
Florence Petroffe, directrice commerciale de propriétés en première
côte-de-bordeaux, détenues par le groupe Suez, ne dit pas autre chose. Mais
elle pousse le bouchon un peu plus loin encore en mettant en cause
directement la lourdeur des intermédiaires : «Nous avons du mal à vendre nos
vins. Les Allemands, les Anglais, les Américains trouvent nos produits trop
chers. Mais Bordeaux ne réagit pas beaucoup. Si les prix ont du mal à être
compétitifs, c'est que la chaîne de commercialisation, avec les courtiers,
les négociants, les grossistes et les importateurs, est trop longue. Il
faudrait revoir la commercialisation.» Rien que pour les vins de Bordeaux,
on compte 400 négociants, 130 courtiers pour 12 000 viticulteurs.
En Languedoc-Roussillon, on n'hésite pas à dire clairement que ce système
est promis à la mort, car il amplifie les phénomènes spéculatifs à la hausse
ou à la baisse. «Quand il y a trop de stocks, on déstocke à bas prix et on
accélère la catastrophe», estime Nicolas de Lorgeril. Ce propriétaire de 350
hectares, en appellations languedociennes Cabardès et Minervois, dit avoir
trouvé la recette, celle des vins californiens ou australiens : devenir un
producteur de taille capable de se doter de son outil logistique et
commercial. Bref, se passer des intermédiaires.


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