Le CIRC convoqué au Sénat

Ici vous pouvez poster toutes les infos qui concernent le cannabis.

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Le CIRC convoqué au Sénat

Messagepar daniel » 03 Avr 2003, 07:01

Un représentant de la Fédération des Circ vient d'être officiellement convoqué devant la commission d'enquête sur les drogues illicites du Sénat.
Le rendez-vous est fixé au mercredi 30 avril en après-midi.


La page de la commission d'enquête sur le site du Sénat:
http://www.senat.fr/commission/enquete/ ... Index.html





Contre la prohibition, la corruption et la désinformation
Résistance et autoproduction !









Fédération des Circ
Association Loi 1901
BP 3043
69605 Villeurbanne Cedex
Tél. : (0) 611 531 007
Fax : (0) 472 741 166

L'info sans propagande : http://www.France.indymedia.org/

Pétition en ligne pour Jérôme Expuesto : http://www.lesamisdejeromeexpuesto.net

Toute l'information sur le chanvre : http://www.cannabistrot.net et http://www.circ-asso.org
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Messagepar Anonymous » 03 Avr 2003, 17:15

haaa super bonne initiative :)
je voulais rajouter un petit truc qui ne reste basé que sur mes "surf" sur le net et les site des drogues du gouv surtout
il semblerais que quelque chose se prepare sur le cannabis en BIEN . bcp de personne que j'ai contacter par mail et autres ont laisser sous entendre sans rien affirmer d'une futur Dépé . voila juste pour vous en tenir compte ;)
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Messagepar crisss » 03 Avr 2003, 17:36

pour nous, il a fallu plus de 3 ans entre le projet de loi et la loi actuelle, qui fait compromis entre dépé et criminalisation ( pour les personnes mal insérée, ayant des problèmes, ... ) donc il faudra déjà du temps pour avoir déjà un projet de loi, ...

Courage le kanna vaincra :wink:

Dans 10 ans si tout vas bien re :wink:
La liberté de chacun s'arrête là ou commence celle des autres!!

Pour vivre heureux vivons cachés...

Crisss
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Re: Le CIRC convoqué au Sénat

Messagepar S0r0N » 07 Avr 2003, 09:06

Un petit récapitulatif des états de service de 2 membres de cette commission sénatoriale...c'est vraiment pas réjouissant.
C'est un peu long mais assez instructif.
Vous connaisiez les curés qui vous parlaient d'éducation sexuelle tout en n'y connaissant rien? Bien là c'est pareil pour le cannabis.
L'ordre moral est de retour, reste plus qu'à lui souhaiter la bienvenue. :evildoigtsmile:


Et sur la présidente Nelly Olin
L¹histoire de la semaine
Bande dessinée à l¹index à Garges-lès-Gonesse (95)
http://www.parisobs.com/articles/p94/a28335.htm

Nelly Olin, maire UMP de Garges-lès-Gonesse, a perdu tout sens de l¹humour.
L¹objet de son courroux? Un fanzine satirique tracté chaque mois depuis le
début de l¹année par le syndicat Sud et dont le dernier numéro a conduit le
premier magistrat de la commune à porter plainte en diffamation. «Les
tribulations de l¹attaché catégorieC», c¹est le titre évocateur de la BD
syndicale qui relate «quelque part en France» le comportement diligent d¹un
employé au service d¹une reine despotique. Nelly Olin a cru se reconnaître
dans le personnage de Sa Majesté: «Puisqu¹on touche à mon intégrité, réagit
la mairesse, je n¹ai pas l¹intention de reculer.» Suivent en rafales:
l¹interruption de la distribution des BD dans l¹hôtel de ville; le contrôle
d¹identité, par la police municipale, des personnes qui tractaient; une
convocation, par leur hiérarchie, de certains agents en raison de leur
supposée appartenance à Sud. Bronca immédiate du syndicat, qui dépose
plainte à son tour pour «entrave à la liberté d¹expression». «Avec cette BD,
résume ce syndicaliste, on veut se démarquer des traditionnels supports
revendicatifs tout en dénonçant la personnalisation du pouvoir, le
clientélisme et les pratiques féodales qui existent souvent dans les mairies
françaises. Si madame Olin se reconnaît là-dedans, c¹est dommage.» Dans
l¹entourage du maire, on estime que l¹édile est parfaitement identifiable,
notamment parŠ «sa permanente caractéristique». «Faux, répondent certains
syndiqués sudistes, le visage de la reine n¹est jamais dessiné ou alors avec
des ombres.» Au tribunal maintenant de trancher si oui ou non il s¹agitŠ de
la toison de Nelly Olin.Vincent Verrier

Signataire de la proposition de loi punissant l'outrage au drapeau français
ou à la Marseillaise ("... tendant à créer un délit d'outrage aux symboles
de la République").
http://tapin.free.fr/marseillaiseloi.htm

Et résolument anticommuniste
http://www.humanite.presse.fr/journal/1 ... -12-16-041
.html

Sur Bernard Plasait, le rapporteur de la commission...

"Dans le même registre, le leader DL à Paris pour 2001 - allié à Philippe
Séguin et co-auteur de ses propositions programmatiques - le sénateur
Bernard Plasait a un " passé d'extrême droite ", selon le jeune DL dissident
Thierry Ragu (Le Parisien, le 1er décembre 2000). Cela explique sans doute
sa verve ultra-sécuritaire."
http://www.reseauvoltaire.net/article7465.html

Un article dans le Figaro repris par dogue-danger-debat
http://www.drogue-danger-debat.org/arti ... 000626.htm

Cannabis et ecstasy : après les déclarations sur l'étude d'une nouvelle
dépénalisation, un élu national réagit

Par Bernard Plasait
(Sénateur de Paris, vice-président de DL)
Le Figaro du 25 septembre 2000

Accompagner la consommation? Un discours pervers.
Les vacances sont propices à toutes les expériences. Faut-il pour autant
multiplier les points d'information sur l'ecstasy dans les soirées techno ?
Cette idée de Jack Lang qui plaide aussi pour un "débat national" sur le
cannabis - dope les adeptes de la dépénalisation des drogues " douces ", On
l'aura compris il ne s'agit pas d'interdire l'usage de ces produits, mais
d'en accompagner la consommation par une information dite " de santé
publique ". Que lesjeunes se défopcent s'ils le désirent, dit en substance
le ministre de l'Education nationale, mais surtout qu'ils le fassent avec de
la drogue pure. Un discours pervers qui ne peut qu'encourager la prise de
stupéfiants. A croire que certains éléphants roses ont perdu la mémoire.

La libéralisation en Espagne : une explosion du trafic.
En Espagne, ce sont les socialistes eux-mêmes qui sont revenus sur la
dépénalisation du cannabis après dix années d'expérience. Emmenés par Felipe
Gonzalez, ils avaient voté la loi du 5 juin 1983 qui dépénalisait la
consommation de drogue à titre individuel. Restaient passibles de sanctions
pénales ceux qui " promeuvent, favorisent ou facilitent la consommation par
la culture, la fabrication. le trafic ou la possession à cette fin ". Le
système reposait sur le principe que la libéralisation de la consommation
devait casser le trafic et rationaliser les comportements du fait même de la
disparition de l'interdit.
C'est tout le contraire qui s'est produit. Le trafic a explosé. Plus de deux
cents tonnes de haschisch récupérées par la police chaque année. Cent fois
plus qu'en France ! Plus de dix tonnes de cocaïne saisies ! Et ce n'était
que la partie émergée de l'iceberg l'essentiel du trafic, on le sait, passe
à travers les mailles du filet.

Une logique de mort
Ainsi va la logique des vendeurs de mort, plus on inonde la jeunesse de
drogue, plus elle en consomme. Une loi invariable qui fait le jeu des
organisations criminelles. En Espagne, elles avaient réussi à corrompre de
hauts dignitaires de la garde civile et même un ancien préfet. Il y a plus
grave : le climat de dépénalisation a conduit à la banalisation des
substances les plus nocives, favorisant le passage des " drogues douces "
aux drogues dures.

En dix ans, le nombre d'overdoses a été multiplié quasiment par dix, passant
de quatre-vingt-treize à huit-cent neuf morts. Sans parler de l'explosion
des cas de sida liés à la réinjection de drogues par voie intraveineuse :
quatre en 1983 quatorze mille quatre cent soixante-dix-neuf en 1993 ! " En
supprimant toute menace de sanction à la consommation, confie l'un des
patrons du Plan national contre la drogue espagnol, nous nous étions privés
d'un moyen efficace pour obliger les toxicomanes à suivre un traitement "
(Š).

Le laxisme français.
Où en est la France? Le Comité national d'information sur la drogue livre un
constat inquiétant sur la situation dans l'Hexagone. A combien de morts
faut-il mettre le curseur pour que cesse enfin toute tentation suicidaire?
Les Espagnols, eux, ont dû se rendre à l'évidence : le 21 février 1992, la
loi Corcuera sur la " protection et la sécurité du citoyen " mettait fin à
l'" expérience cannabique " Formellement ce texte ne " pénalise" toujours
pas la consommation de chanvre, mais il la sanctionne malgré tout, puisqu'il
considère comme des " infractions graves " tant la consommation de drogue
dans les lieux publics que le simple fait d'en détenir, " même si elle n'est
pas destinée au trafic ". Les sanctions sont de nature administrative :
suppression du permis de conduire jusqu'à 3 mois, amendes forfaitaire de
2000 francs pour le petit fumeur. Même le système français ne s'avère pas
aussi dissuasif, au vu des peines généralement prononcées. Quand le
ministère public ne renonce pas purement et simplement à exercer ses
poursuites (Š).

Nos voisins l'ont appris à leurs dépens: ce fléau puise sa force dans nos
renoncements. Favoriser la consommation decstasy ou de cannabis, quels que
soient les arguments employés, c'est prendre le risque de voir s'allonger,
comme en Espagne, la liste noire des overdoses. Jack Lang ne peut ignorer
plus longtemps cette réalité qui dérange : en matière de drogue, la
démagogie des uns fait toujours le malheur des autres.

PAR BERNARD PLASAIT, Sénateur de Paris, vice-président de DL.


La loi guigou sur la présomption d'innocence
: La police paralysée
Bernard Plasait, Le Figaro, 27 mai 2000

Soixante et onze casseurs interpellés en une nuit, à Lille-Sud, le 17 avril.
Entre ces événements, consécutifs à la mort du jeune Riad, et le projet
Guigou sur la présomption d'innocence, il existe un lien direct : si cette
loi socialiste est votée en l'état, la paralysie de l'action policière dans
les quartiers sensibles parait assurée.

Quel service serait, en effet, en mesure de traiter simultanément soixante
et un prévenus, assistés chacun d'un avocat que le nouveau texte autorise à
venir consulter son client à trois reprises, au cours de sa garde à vue ?
Soixante et onze avocats : deux cent treize visites ! Va-t-on transformer le
commissariat en salle des pas perdus?

Comme si les champions de l'annulation pour vice de procédure ne se voyaient
pas entourés d'assez de garanties, certains ont cru bon d'ajouter à la copie
gouvernementale quelques fantaisies qui font frémir d'avance les hommes et
les femmes engagés dans la lutte au quotidien contre la petite et la moyenne
délinquance. "Méconnaissance abyssale des réalités du terrain", a pu dire
mon collègue Christian Bonnet, l'ancien ministre de l'Intérieur, en
découvrant cette usine à gaz juridique. Et c'est vrai que l'on a touché le
fond !

Du renforcement de la présomption d'innocence au lynchage de la fonction
judiciaire, il n'y avait qu'un pas. La gauche vient de le franchir sans
états d'âme. Elle a même trouvé dans les rangs de l'opposition quelques
alliés de circonstance. On est loin du sain esprit de réforme insufflé par
le président de la République lorsqu'en décembre 1996, il appelait à la
nécessaire refonte du système judiciaire.

Dans cette affaire, tout s'est focalisé autour d'une simple question :
allait-on installer des micros, voire des caméras, dans les commissariats et
les gendarmeries pour enregistrer les auditions des prévenus? Le Sénat a
repoussé cette proposition jugée offensante par les tenants de l'autorité.
Et l'on a cru la bombe désamorcée. C'était compter sans la capacité de
rebondir des plus acharnés : au même moment, deux amendements étaient votés,
dans la plus grande discrétion, à titre de compensation. Et quels
amendements !

Le premier interdit aux procureurs de donner suite à des dénonciations
anonymes, sous peine de poursuites pénales à leur encontre. Il réserve quand
même le cas des sévices à enfants, du terrorisme et des atteintes graves à
la sécurité de l'Etat ou à la santé des personnes. Mais pour les grands
truands, plus de soucis : les indics sont bel et bien morts.

Le second amendement se veut encore plus audacieux. Il prohibe toute
publication du nom, de l'image et de la qualité d'un magistrat instruisant
un dossier. Peine prévue pour les journalistes contrevenants : jusqu'à un an
d'emprisonnement et 500 000 francs d'amende ! Et autant pour le juge qui
aurait facilité la divulgation de son nom ! De là à accréditer le soupçon
que certaines affaires financières célèbres obsèdent la représentation
nationaleŠ

Ce texte regorge, en tout cas, de chausse trappes. "Vous avez le droit de
garder le silence", devra ainsi prévenir le policier avant de poser ses
questions au gardé à vue. Comme dans une série B hollywoodienne. A cette
différence près qu'aux Etats-Unis, le système accusatoire fournit en
contrepartie aux Robocops américains des pouvoirs quasi identiques à ceux
d'un juge d'instruction. Le Maigret français, lui, n'a que vingt quatre
heures reconductibles pour obtenir des aveux et protéger les preuves. D'où
l'indispensable secret qui doit entourer son action, prompte et dynamique.

Comment fera-t-il désormais s'il lui faut, durant le délai de la garde à
vue, gérer le ballet interrompu des avocats, renoncer à toute fouille à
corps approfondie, vérifier que ses PV indiquent bien l'heure à laquelle le
prévenu a mangé sons sandwich, et s'adonner aux mille et un nouveaux
exercices qu'exigent le respect bien compris des droits de la défense ?

On pourra objecter que cette loi suit le sens de l'histoire et qu'elle ne
fait, après tout, qu'introduire dans notre système positif des droits
reconnus depuis longtemps par la Cour européenne. Une chose est sûre: avant
la réforme Guigou, ceux qui ont mis feu à leur quartier de Lille-Sud, le
mois passé, ont tous été relâchés. Et les condamnations prononcées étaient
de pur principe. Cela faisait soixante et onze bonnes raisons de voter
contre ce projet qui fait le jeu des voyous.

Bernard PLASAIT
Sénateur de Paris
Vice-Président de DL

Merci Daimonax...
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Re: Le CIRC convoqué au Sénat

Messagepar S0r0N » 08 Avr 2003, 08:34

>Notons à propos de la commission sénatoriale que l'initiative en est >venue de son actuel rapporteur, Bernard Plasait... En gras, ce qu'il faut relever. (merci à daimonax)


Par MM. Bernard PLASAIT et Henri de RAINCOURT
et les membres du groupe des Républicains et Indépendants,
Sénateurs

(Renvoyée à la commission des Affaires sociales et pour avis à la commission des Lois constitutionnelles, de législation, du suffrage universel, du Règlement et d'administration générale, en application de l'article 11, alinéa 1 du Règlement).


http://www.senat.fr/leg/ppr01-348.html
Drogue.

EXPOSÉ DES MOTIFS

Mesdames, Messieurs,
D'après le rapport de la commission d'enquête du Sénat sur la délinquance des mineurs, intitulé « La République en quête de respect », près d'un Français sur dix serait un consommateur - irrégulier ou régulier - de stupéfiants. Dire que notre pays est confronté au problème de la drogue constitue une évidence à laquelle tous les élus locaux sont confrontés, et que connaissent également tous les pays européens.

La France et la drogue, ce sont bien évidemment les jeunes dealers de la banlieue parisienne, mais c'est aussi une réalité dans nombre de collèges et de lycées de la plupart de nos communes. La France et la drogue, c'est telle personnalité de l'intelligentsia, mais c'est aussi le décès du fils d'un de nos anciens collègues. La France et la drogue, c'est la banalisation de sa consommation par certains médias, mais c'est aussi la crainte et l'angoisse de milliers de parents.

Il y a le consommateur, coupable ou victime, pratiquant la « fumette » pour faire comme ses copains. Il y a « l'accro » qui doit trouver chaque jour 300 euros pour satisfaire sa dépendance. Il y a le dealer qui, dans sa voiture décapotable, vend par portable interposé des rêves et de la déchéance à nos enfants.

Bien sûr, la drogue a ses « lettres de noblesse », Thomas de Quincey ou Sherlock Holmes, les mandarins de la Chine impériale, Henri Michaux, Lucy in the Sky with Diamonds : toutes ces aventures individuelles d'intellectuels qui servent de caution à la banalisation du phénomène. Tout est bon, y compris des interventions de médecins, pour justifier l'injustifiable. La drogue est un fléau social. C'est le fléau d'une société qui a perdu ses repères moraux. Elle est facteur criminogène ; elle est facteur de désocialisation ; elle est facteur de pathologies graves. Elle mine la société comme elle détruit l'individu. :lol:

Depuis 1970, l'État s'est doté d'instruments législatifs et réglementaires pour lutter contre ce fléau. D'aucuns diront que les politiques suivies constituent un échec. D'autres, que la situation eût été pire en leur absence. D'autre part, la vision de notre société a considérablement évolué en trente ans par rapport à cette question.

Selon les résultats d'une enquête téléphonique en population générale réalisée en avril 1999 auprès de 2 000 personnes âgées de 15 à 75 ans (EROPP - OFDT), le produit le plus souvent cité spontanément en tant que drogue est le cannabis (78 %), suivi par la cocaïne (54 %), l'héroïne (45 %), l'ecstasy (39 %), le LSD (27 %), le tabac (21 %), l'alcool (20 %) et le crack (12 %). Une minorité de plus en plus importante cite spontanément l'alcool comme faisant partie des drogues (20 % en 1999 contre 14 % en 1997).
Concernant les risques pour la santé, l'héroïne et la cocaïne sont associées à un danger immédiat par une très forte majorité (environ 85 %). L'expérimentation de l'ecstasy est un peu moins souvent perçue comme dangereuse (76 %). Pour plus de la moitié des 15-75 ans, le cannabis est nocif dès qu'on l'essaie, mais un tiers estime la consommation régulière sans danger. Le risque de dépendance est jugé beaucoup plus fort pour l'héroïne et la cocaïne (respectivement 56 % et 58 % le situent dès l'expérimentation) que pour le cannabis (38 %).

S'agissant de hiérarchiser selon leur dangerosité sept produits, une forte majorité relative cite l'héroïne (41 %) devant la cocaïne (20 %) et l'ecstasy (17 %), puis l'alcool (6 %), le cannabis (3 %) et le tabac (2 %).

Il ressort de ces indications que nos concitoyens perçoivent certaines drogues licites comme autant, sinon plus dangereuses, que certaines drogues illicites. Aussi, l'Observatoire français des Drogues et des Toxicomanies rappelle-t-il que les consommations de drogues licites sont celles qui ont les conséquences les plus graves en matière de santé, le nombre de décès annuels attribuables à l'alcool en France étant évalué à 45 000 et à 60 000 pour le tabac. Même si le nombre de décès annuels dus aux drogues illicites ne peut être facilement estimé, les principales données disponibles sont les décès par surdose constatés par les services de police. Ainsi, ont été dénombrés deux cent soixante-sept décès d'après les statistiques existant en 2000, comprenant les décès par surdose (119) et les décès par Sida d'usagers de drogues (148). Faut-il encore noter que le nombre des décès par surdoses est très certainement sous-estimé.

De telles données conduiraient à distinguer des drogues dites « dures » aux effets nocifs avérés de celles plus « douces » bien que tout autant illicites. La consommation de ces dernières se répand chez les 15-24 ans au point que nous assistons à une véritable banalisation du phénomène dont les conséquences en matière de santé sont niées ou gravement déformées. Ce discours ambiant atteint aujourd'hui les prétoires, les exemples de consommateurs célèbres (sportifs, chanteurs, écrivains, etc.) étant systématiquement opposés aux réquisitions des représentants du Parquet pour mieux les décrédibiliser.

Tout est fait, dans certains milieux, pour innocenter la drogue : le consommateur ne serait qu'une victime de la société ou un hédoniste en mal d'individualisation.
Quant à la drogue, le terme s'applique à tout et n'importe quoi, à la religion pour Karl Marx, aux médias pour Bourdieu, au téléphone portable selon certains.

Dans ces conditions, la répression de l'usage et du trafic des drogues illicites est de plus en plus difficile. L'augmentation des quantités saisies (multiplication par 2,5 des quantités de cannabis saisies entre 1994 et 2000), des interpellations pour usage ou usage-revente (94 300 au cours de l'année 2000) ainsi que pour trafic (6 500 en 2000) accrédite l'idée selon laquelle trafic et consommation s'accroissent dans des proportions telles que la lutte serait de plus en plus inefficace et que, partant, il vaudrait mieux légaliser l'usage de certaines drogues.

En l'absence d'une politique européenne clairement identifiée, les réponses varient selon les États. Alors que certains de nos voisins européens révisent leurs choix en matière de libéralisation, à l'exemple de l'Espagne, notre pays voit les partisans de la légalisation hausser le ton et prôner le « bon usage » des stupéfiants. En clair, il ne servirait à rien d'interdire et mieux vaudrait conseiller les consommateurs dans les modes d'administration de leur produit stupéfiant préféré. A cet égard, on ne peut que déplorer l'attitude de certains hommes politiques, qui se sont prêtés à l'organisation de soirées « hallucinantes », tout comme celles de quelques associations à vocation sanitaire qui franchissent parfois la ligne jaune entre prévention et promotion. A défaut de pouvoir endiguer le flot de l'usage des drogues illicites, faudrait-il se résigner à l'accompagner en disant à notre jeunesse : « Tuez-vous. Mais, proprement ! » ?

En conséquence, cette proposition de résolution a pour objet la création d'une commission d'enquête sur la politique nationale de lutte contre les drogues illicites.

Le Sénat a montré sur l'ensemble de la précédente législature la pertinence et la qualité des travaux de ses commissions d'enquête.

Le travail effectué sur les établissements pénitentiaires est de ce point de vue en tout point remarquable : dépôt d'une proposition de résolution, création d'une commission d'enquête, organisation d'un débat parlementaire sur la base de ses conclusions, dépôt d'une proposition de loi et examen de celle-ci dans le cadre de l'ordre du jour réservé du Sénat. C'est dans la continuité de ces travaux que s'inscrit la présente proposition de résolution.

Le champ d'investigation de la commission d'enquête porterait notamment :
- sur l'évaluation des politiques publiques de lutte contre la toxicomanie, la détention, la consommation, la vente et le trafic de stupéfiants ;
- sur la définition des drogues, de leurs effets sur la santé des consommateurs, la santé et la sécurité publiques, au regard des connaissances scientifiques actuelles en la matière ;
- sur la définition d'une politique nationale forte, claire et cohérente de lutte contre les drogues illicites.
Ces trois axes impliqueraient d'abord d'établir un diagnostic de la dangerosité des différentes drogues et d'examiner plus particulièrement :
- l'action des administrations, des organismes publics ou associatifs qui ont vocation à mettre en oeuvre les politiques de répression, de prévention et d'information en matière de toxicomanie ;
- l'adéquation des moyens humains et matériels consacrés à la prévention de l'usage des drogues illicites ;
- l'efficacité de l'arsenal pénal réprimant l'usage et le trafic des stupéfiants et son éventuelle adaptation ainsi que celle des moyens douaniers, policiers et judiciaires affectés à sa mise en oeuvre ;
- l'adaptation et les besoins des Centres Spécialisés de Soins aux Toxicomanes (CSST) et des établissements sanitaires ainsi que la possibilité d'étendre la gamme de ces établissements.
Ainsi, sur la base des travaux de cette commission d'enquête, un débat parlementaire pourrait être organisé en vue du dépôt éventuel d'un projet ou d'une proposition de loi.
Tel est, Mesdames, Messieurs, l'objet de la présente proposition de résolution que nous vous demandons de bien vouloir adopter.

PROPOSITION DE RÉSOLUTION
Article unique

En application de l'article 11 du Règlement du Sénat et de l'article 6 de l'ordonnance n°58-1100 du 17 Novembre 1958 relative au fonctionnement des assemblées parlementaires, il est créé une commission d'enquête de vingt-et-un membres sur la politique nationale de lutte contre les drogues illicites.
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Messagepar Anonymous » 08 Avr 2003, 09:47

Putain, c déprimant comme texte.. moi ça me blase ! :(
Anonymous
 

Re: Le CIRC convoqué au Sénat

Messagepar Anonymous » 08 Avr 2003, 15:54

c est bizarre cette histoire de depe !!???

puisqu apres les putes,les roumains et les mendiants le nouveau cheval de bataille de notre "ami" nico le facho c est les consommateurs de canna (voir article paru dans charlie hebdo n° ...je sais plus)

c est vrai qu il y avait des bruits de couloirs vis a vis de la droite et d une hypothetique depenalisation (novamag de janvier 2003, je crois) mais ce ne sont que des bruits...

et vue que les flics ont fait une descente le w.e dernier au jardin d eden et avant ca chez mauvaise graine ???!!! un recensement des boutiques de chanvre en france serait en cours... peut etre pour les financer :-)

???!!
Anonymous
 

Re: Le CIRC convoqué au Sénat

Messagepar Anonymous » 20 Avr 2003, 20:19

On a eu la visite des renseignements généraux dans nos boutiques (thc), ils ont dit qu'ils effectuaientt une enquête au niveau nationale en vue non pas d'une dépénalisation, faut pas rêver, mais d'une réglementation...
affaire à suivre....
Entre nous, dépénalisé ou pas vu qu'il a maintenant plus de 100 shops en France, vont avoir du mal à lutter.

Vous inquitez pas on ( les growshops et asso ) lutte tous les jours pour vous, plantez tranquille !
Anonymous
 

Messagepar Anonymous » 20 Avr 2003, 22:17

arf...
Parcque tu crois qu'ici on ne lutte pas pour pouvoir planter tranquille ??
:evil: :evil:
Anonymous
 

Messagepar Anonymous » 20 Avr 2003, 22:26

On a eu la visite des renseignements généraux dans nos boutiques (thc),

la même chez kultures...
deux flics ont debarqué, ils ont rien fouillé (ouf?) ils ont juste regardé ce qu'on vendait et ont demandé nos noms et adresses...
l'explication qu'ils ont donné c'est que c'etait une enquete commandé par le ministere de l'interieur, apparement intrigué par l'expansion du secteur de la culture hors sol :ptdr:
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Messagepar Thrand » 21 Avr 2003, 11:30

entre nous, 100 magasins sont faciles à fermer, ce qu'il faut c'est juste un prétexte. Quant à l'allusion de THC comme quoi les growshops luttent pour nous, il n'a pas dû réaliser qu'il parle bien de *magasins* et de *commerçants*... Quelle action au juste les growshops peuvent-ils se vanter de faire pour la légalisation ? Je cherche...
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Messagepar crisss » 21 Avr 2003, 18:33

les soldes??
La liberté de chacun s'arrête là ou commence celle des autres!!

Pour vivre heureux vivons cachés...

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Messagepar Thrand » 21 Jan 2013, 03:23

:ptdr:
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