canna médicinal
Posté: 21 Mar 2003, 22:23
La Tribune (Desfossés)
Entreprise Industrie, vendredi 21 mars 2003
Le cannabis à usage médical s'apprête à faire son entrée en EuropeGW
Pharmaceuticals assure qu'il aura le feu vert pour vendre ses médicaments
avant la fin de l'année au Royaume-Uni, puis en Allemagne.
C'est une première stupéfiante. Dans quelques semaines, le laboratoire
britannique GW Pharmaceuticals espère être autorisé à mettre sur le marché
sa première gamme de médicaments à base de cannabis, destinés à traiter les
symptômes des personnes atteintes de sclérose en plaques (2,5 millions de
cas dans le monde). Cette société, créée en 1998 et cotée à Londres (115
salariés), sera la seule au monde à produire des médicaments sur ordonnance
à base de cannabis non destiné à être fumé. Le docteur Geoffrey Guy, son
président-fondateur, affirme que cette autorisation officielle lui assurera
une ouverture sur le marché allemand. Son arrivée dans l'Hexagone devrait
être moins rapide, mais c'est une usine française du groupe Valois qui
assurera la production des aérosols, l'une des techniques choisies pour
diffuser le produit dans l'organisme.
GW Pharmaceuticals, qui a déjà consacré plus de 17 millions de livres (25
millions d'euros) à la recherche et au développement sur ses deux derniers
exercices, ne veut pas se contenter des résultats obtenus avec la sclérose
en plaques. Les essais cliniques pour la lutte contre la douleur chez les
cancéreux sont bien avancés. Geoffrey Guy se montre confiant sur l'avenir du
cannabis à usage médical car il s'agit, selon lui, d'un principe actif au
profil idéal avec peu d'effets secondaires, un sevrage aisé et une innocuité
qui a fait ses preuves : "Depuis un siècle, on n'a jamais vu personne mourir
à la suite de l'ingestion de cannabis."
Marketing.
GW Pharmaceuticals devra en revanche faire preuve de retenue dans le
marketing autour de ce produit qu'il souhaite commercialiser avec l'appui de
partenaires via une licence. "Le ministère de l'Intérieur britannique nous a
demandé de ne pas choisir un nom faisant référence au cannabis",
reconnaît-il. Pas question non plus de faire figurer les feuilles de la
plante sur les boîtes. Les tabous autour de ce stupéfiant garantissent en
revanche à Geoffrey Guy un relais médiatique exceptionnel. "Cela constitue
aussi un handicap dans la mesure où certains patients peuvent se montrer
réticents à se soigner avec du cannabis", tempère-t-il.
Pierre Kupferman
Entreprise Industrie, vendredi 21 mars 2003
Le cannabis à usage médical s'apprête à faire son entrée en EuropeGW
Pharmaceuticals assure qu'il aura le feu vert pour vendre ses médicaments
avant la fin de l'année au Royaume-Uni, puis en Allemagne.
C'est une première stupéfiante. Dans quelques semaines, le laboratoire
britannique GW Pharmaceuticals espère être autorisé à mettre sur le marché
sa première gamme de médicaments à base de cannabis, destinés à traiter les
symptômes des personnes atteintes de sclérose en plaques (2,5 millions de
cas dans le monde). Cette société, créée en 1998 et cotée à Londres (115
salariés), sera la seule au monde à produire des médicaments sur ordonnance
à base de cannabis non destiné à être fumé. Le docteur Geoffrey Guy, son
président-fondateur, affirme que cette autorisation officielle lui assurera
une ouverture sur le marché allemand. Son arrivée dans l'Hexagone devrait
être moins rapide, mais c'est une usine française du groupe Valois qui
assurera la production des aérosols, l'une des techniques choisies pour
diffuser le produit dans l'organisme.
GW Pharmaceuticals, qui a déjà consacré plus de 17 millions de livres (25
millions d'euros) à la recherche et au développement sur ses deux derniers
exercices, ne veut pas se contenter des résultats obtenus avec la sclérose
en plaques. Les essais cliniques pour la lutte contre la douleur chez les
cancéreux sont bien avancés. Geoffrey Guy se montre confiant sur l'avenir du
cannabis à usage médical car il s'agit, selon lui, d'un principe actif au
profil idéal avec peu d'effets secondaires, un sevrage aisé et une innocuité
qui a fait ses preuves : "Depuis un siècle, on n'a jamais vu personne mourir
à la suite de l'ingestion de cannabis."
Marketing.
GW Pharmaceuticals devra en revanche faire preuve de retenue dans le
marketing autour de ce produit qu'il souhaite commercialiser avec l'appui de
partenaires via une licence. "Le ministère de l'Intérieur britannique nous a
demandé de ne pas choisir un nom faisant référence au cannabis",
reconnaît-il. Pas question non plus de faire figurer les feuilles de la
plante sur les boîtes. Les tabous autour de ce stupéfiant garantissent en
revanche à Geoffrey Guy un relais médiatique exceptionnel. "Cela constitue
aussi un handicap dans la mesure où certains patients peuvent se montrer
réticents à se soigner avec du cannabis", tempère-t-il.
Pierre Kupferman