Source: http://ici.radio-canada.ca/nouvelle/106 ... r-cannabis
Alors que le collège Niagara se prépare à offrir des cours en production de marijuana commerciale, l'école Ganja de Toronto offre maintenant des formations pour les particuliers qui souhaiteront en cultiver après sa légalisation.
Un texte de Philippe de Montigny
Si adopté, le projet de loi du gouvernement Trudeau autorisera les Canadiens à faire pousser jusqu’à quatre plants de marijuana par foyer dès le 1er juillet 2018.
Au cours des six prochaines semaines, l’horticultrice Ashley Athill enseignera aux étudiants comment installer et utiliser une serre hydroponique dans leur condo ou leur appartement, incluant l’éclairage, le système de ventilation et le contrôle de l’humidité.
« C'est un peu plus compliqué que de mettre simplement une graine dans le sol. Il y a beaucoup plus d’équipement et de facteurs en jeu »
Ashley Athill, formatrice de l’école Ganja
La tente équipée d’un système d’éclairage LED, en plus des semences, du matériel et de l’équipement nécessaires, coûte environ 1500 $.
Sa première cohorte comptera en tout 25 étudiants, répartis entre deux cours : la première formation de six semaines abordera la culture de la plante à domicile, alors que l’autre se penchera au cours de quatre semaines sur les propriétés médicinales de la marijuana.
En ce moment, seuls les détenteurs d’une licence de production en vertu du Règlement sur l’accès au cannabis à des fins médicales peuvent s’en produire pour leur usage personnel. Au 25 mai 2017, 45 licences ont été délivrées et 428 sont en cours de traitement sur 1665 demandes soumises au gouvernement.
Une alternative au cannabis vendu par l’état
Le gouvernement ontarien a décidé récemment qu'une filiale de la LCBO serait le seul vendeur de cannabis en Ontario. Certains consommateurs préfèrent toutefois apprendre à cultiver leurs propres plants au lieu d’en acheter au magasin.
« Avoir un cours pour faire pousser mon propre pot me semble logique. C’est une meilleure option que d’acheter du gouvernement parce qu’on ne sait pas quel genre de qualité on aura » Daniel Brennan, résident de Toronto
Pour la directrice de l’école Ganja, Abi Roach, l’engouement pour ce genre de cours reflète bien l’intérêt des Torontois pour la légalisation de la marijuana. L’emplacement des cours dans le marché Kensington y contribue également, selon elle.
« Nos deux cours affichent déjà complet. Et on nous demande souvent si d’autres cours seront offerts », affirme-t-elle.
La directrice prévoit offrir ces formations à nouveau en hiver et au printemps. « Nous continuerons tant et aussi longtemps qu’il y a une demande », dit-elle.