Marseille: «La répression contre la drogue ne sert à rien»,

Source: http://www.20minutes.fr/marseille/20942 ... nalisation
Marseille: «La répression contre la drogue ne sert à rien», ils demandent la dépénalisation
DROGUE Un rassemblement a lieu ce lundi square Stalingrad...
Ils demandent qu’une autre voie soit explorée, dans le monde en général et à Marseille en particulier, alors que les conséquences du trafic de drogue font régulièrement la Une des journaux phocéens. Ce lundi, à 17 heures, un collectif d’associations organisait un rassemblement square Stalingrad, dans le premier arrondissement de Marseille. Ce jour même correspond à la journée internationale des Nations Unies contre l’abus et le trafic de drogues. Prenant le contre-pied de cette journée, ce collectif marseillais rejoint la campagne internationale « Support, don’t punish », qui promeut une réforme des politiques des drogues en faveur de la prévention et la réduction des risques.
« La solution actuelle de politique répressive n’est pas satisfaisante », affirme Victor Martin. Intervenant de réduction des risques et membre de l’association Le Bus 31/32, ce dernier fait partie des 150 personnalités marseillaises à avoir signé l’appel publié dans le Journal du Dimanche demandant la légalisation contrôlée du cannabis. Ce Marseillais cite en contre-exemple le cas du Portugal, qui a récemment dépénalisé toutes les drogues.
« L’interdiction n’empêche pas les règlements de compte »
« Si l’usage n’est pas criminalisé, cela permet à l’usager de plus facilement s’orienter vers le soin. Actuellement, malgré la répression, il y a plus de morts dans nos quartiers. En ouvrant par exemple des points de vente de manière contrôlée, on pourrait faire en sorte d’éviter la concentration du problème dans les quartiers. »
« Il faut cesser l’hypocrisie qui consiste à dire que l’interdiction fait baisser le nombre de consommateurs », abonde Michèle Rubirola, médecin à La Rose et conseillère départementale EELV. L’élue prône elle aussi la légalisation contrôlée du cannabis. « Aujourd’hui, il n’y a pas de diminution, mais même une augmentation de la consommation. L’interdiction n’empêche pas les règlements de compte. Il faut au contraire contrôler la production. Nos jeunes consomment : autant savoir ce qu’ils fument. Cela mettrait également fin à l’enrichissement d’un système mafieux. »
Une salle de shoot réclamée à Marseille
« Mettre en prison les consommateurs n’aide pas du tout à gérer la consommation, note Marie Gutowski, salariée de l’association Asud qui participe à cette action. A la sortie, il y a une vie sociale à refaire, trouver un logement, un travail… Ça n’aide pas à se reconstruire. La répression ne sert à rien. »
La Marseillaise appelle au contraire à accentuer les politiques de prévention. Avec notamment une idée en tête : celle de remettre sur le bureau de Jean-Claude Gaudin le projet d’ouverture d’une salle de consommation à moindre risque, à l’image de ce qui existe par exemple à Paris. « Cela permettrait une consommation proprement, avec du matériel stérile, alors que 70 % des usagers de drogue à Marseille sont atteints d’hépatite C », affirme-t-elle.
Marseille: «La répression contre la drogue ne sert à rien», ils demandent la dépénalisation
DROGUE Un rassemblement a lieu ce lundi square Stalingrad...
Ils demandent qu’une autre voie soit explorée, dans le monde en général et à Marseille en particulier, alors que les conséquences du trafic de drogue font régulièrement la Une des journaux phocéens. Ce lundi, à 17 heures, un collectif d’associations organisait un rassemblement square Stalingrad, dans le premier arrondissement de Marseille. Ce jour même correspond à la journée internationale des Nations Unies contre l’abus et le trafic de drogues. Prenant le contre-pied de cette journée, ce collectif marseillais rejoint la campagne internationale « Support, don’t punish », qui promeut une réforme des politiques des drogues en faveur de la prévention et la réduction des risques.
« La solution actuelle de politique répressive n’est pas satisfaisante », affirme Victor Martin. Intervenant de réduction des risques et membre de l’association Le Bus 31/32, ce dernier fait partie des 150 personnalités marseillaises à avoir signé l’appel publié dans le Journal du Dimanche demandant la légalisation contrôlée du cannabis. Ce Marseillais cite en contre-exemple le cas du Portugal, qui a récemment dépénalisé toutes les drogues.
« L’interdiction n’empêche pas les règlements de compte »
« Si l’usage n’est pas criminalisé, cela permet à l’usager de plus facilement s’orienter vers le soin. Actuellement, malgré la répression, il y a plus de morts dans nos quartiers. En ouvrant par exemple des points de vente de manière contrôlée, on pourrait faire en sorte d’éviter la concentration du problème dans les quartiers. »
« Il faut cesser l’hypocrisie qui consiste à dire que l’interdiction fait baisser le nombre de consommateurs », abonde Michèle Rubirola, médecin à La Rose et conseillère départementale EELV. L’élue prône elle aussi la légalisation contrôlée du cannabis. « Aujourd’hui, il n’y a pas de diminution, mais même une augmentation de la consommation. L’interdiction n’empêche pas les règlements de compte. Il faut au contraire contrôler la production. Nos jeunes consomment : autant savoir ce qu’ils fument. Cela mettrait également fin à l’enrichissement d’un système mafieux. »
Une salle de shoot réclamée à Marseille
« Mettre en prison les consommateurs n’aide pas du tout à gérer la consommation, note Marie Gutowski, salariée de l’association Asud qui participe à cette action. A la sortie, il y a une vie sociale à refaire, trouver un logement, un travail… Ça n’aide pas à se reconstruire. La répression ne sert à rien. »
La Marseillaise appelle au contraire à accentuer les politiques de prévention. Avec notamment une idée en tête : celle de remettre sur le bureau de Jean-Claude Gaudin le projet d’ouverture d’une salle de consommation à moindre risque, à l’image de ce qui existe par exemple à Paris. « Cela permettrait une consommation proprement, avec du matériel stérile, alors que 70 % des usagers de drogue à Marseille sont atteints d’hépatite C », affirme-t-elle.