Le «cannabis light» légal séduit en Suisse mais n’arrivera
Posté: 24 Fév 2017, 18:48
Source: http://www.20minutes.fr/monde/2020059-2 ... era-france
Le «cannabis light» légal séduit en Suisse mais n’arrivera pas en France
CHANVRE Son secret : il est moins concentré en THC, substance qui provoque parfois des effets psychotropes…
Il a le goût et l’odeur du cannabis. En sachet ou sous forme liquide pour une cigarette électronique, les Suisses peuvent trouver du cannabis en vente libre dans leurs échoppes depuis le mois d’août.
L’engouement a été immédiat et ces magasins connaissent un vrai succès auprès des consommateurs, raconte le site d’informations 24Heures. Son atout ? C’est une drogue légale. La loi suisse autorise la vente d’herbe, à condition que celle-ci contienne moins d’1 % de THC, cette substance qui provoque des effets psychotiques chez les fumeurs de cannabis. En revanche, elle est concentrée en cannabidiol, molécule connue pour son efficacité contre la douleur ou les insomnies.
>> A lire aussi : Perpignan. Les policiers intrigués par une forte odeur de cannabis qui envahit un quartier
La police bien embêtée
En respectant ce seuil, l’entreprise Bio-can a lancé la marque CPure et après deux ans de démarches administratives, le premier sachet d’herbe a été vendu en août 2016. « C’est positif, car ça habitue les gens à voir que c’est un produit inoffensif », assure Bernard Rappaz, l’un des pionniers du chanvre suisse et premier agriculteur à relancer la culture de cette plante.
Si les Suisses s’habituent à voir des sachets d’herbe vendus dans leurs échoppes, ce commerce ne ravit pas tout le monde. « Ça embête la police, qui ne peut plus faire la différence entre un joint légal et un joint illégal », explique Bernard Rappaz. « Ils ont demandé un test rapide à faire dans la rue. Sinon, ils devront régler ça sur le terrain législatif en relançant le débat sur la légalisation. »
Une manne pour le secteur médical
C’est plus compliqué de plaider la « légèreté » du produit face à des douaniers français. L’argument ne passe pas. « Nos équipes n’ont pas encore eu le temps de s’y adapter. Mais il n’est pas question de mesurer le cannabis utilisé : c’est la détention qui fait l’infraction », indique Stéphanie Santolaria, chargée de communication pour la douane.
La législation française est très claire sur la présence de cannabis dans les produits du quotidien. « Les produits vendus ne doivent pas contenir plus de 0,2 % de THC, c’est la loi », précise Fabienne Lopez, présidente de l’association Principes actifs, pour la dépénalisation du cannabis thérapeutique. En 2014, des sénateurs avaient présenté une loi autorisant l’usage contrôlé du cannabis. Mais la proposition avait été rejetée par la haute assemblée.
En France, de nombreuses associations se battent toujours pour légaliser le cannabis. Pour elles, le produit soigne certaines pathologies et agit comme un médicament. « On se prive d’une manne énorme. Une étude internationale a très bien montré que c’est efficace pour les enfants atteints du syndrome de Dravet [des crises épileptiques graves] ou encore pour les douleurs des personnes fibromyalgiques », assure Olivier Bertrand, membre du mouvement Chanvre et Libertés et médecin généraliste.
Vendu entre 2 et 10 euros le gramme chez nos voisins, ce cannabis light n’a pourtant pas empêché le marché noir de prospérer. « C’est comme de la bière sans alcool, on préfère quand même la vraie bière », sourit Bernard Rappaz.
Le «cannabis light» légal séduit en Suisse mais n’arrivera pas en France
CHANVRE Son secret : il est moins concentré en THC, substance qui provoque parfois des effets psychotropes…
Il a le goût et l’odeur du cannabis. En sachet ou sous forme liquide pour une cigarette électronique, les Suisses peuvent trouver du cannabis en vente libre dans leurs échoppes depuis le mois d’août.
L’engouement a été immédiat et ces magasins connaissent un vrai succès auprès des consommateurs, raconte le site d’informations 24Heures. Son atout ? C’est une drogue légale. La loi suisse autorise la vente d’herbe, à condition que celle-ci contienne moins d’1 % de THC, cette substance qui provoque des effets psychotiques chez les fumeurs de cannabis. En revanche, elle est concentrée en cannabidiol, molécule connue pour son efficacité contre la douleur ou les insomnies.
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La police bien embêtée
En respectant ce seuil, l’entreprise Bio-can a lancé la marque CPure et après deux ans de démarches administratives, le premier sachet d’herbe a été vendu en août 2016. « C’est positif, car ça habitue les gens à voir que c’est un produit inoffensif », assure Bernard Rappaz, l’un des pionniers du chanvre suisse et premier agriculteur à relancer la culture de cette plante.
Si les Suisses s’habituent à voir des sachets d’herbe vendus dans leurs échoppes, ce commerce ne ravit pas tout le monde. « Ça embête la police, qui ne peut plus faire la différence entre un joint légal et un joint illégal », explique Bernard Rappaz. « Ils ont demandé un test rapide à faire dans la rue. Sinon, ils devront régler ça sur le terrain législatif en relançant le débat sur la légalisation. »
Une manne pour le secteur médical
C’est plus compliqué de plaider la « légèreté » du produit face à des douaniers français. L’argument ne passe pas. « Nos équipes n’ont pas encore eu le temps de s’y adapter. Mais il n’est pas question de mesurer le cannabis utilisé : c’est la détention qui fait l’infraction », indique Stéphanie Santolaria, chargée de communication pour la douane.
La législation française est très claire sur la présence de cannabis dans les produits du quotidien. « Les produits vendus ne doivent pas contenir plus de 0,2 % de THC, c’est la loi », précise Fabienne Lopez, présidente de l’association Principes actifs, pour la dépénalisation du cannabis thérapeutique. En 2014, des sénateurs avaient présenté une loi autorisant l’usage contrôlé du cannabis. Mais la proposition avait été rejetée par la haute assemblée.
En France, de nombreuses associations se battent toujours pour légaliser le cannabis. Pour elles, le produit soigne certaines pathologies et agit comme un médicament. « On se prive d’une manne énorme. Une étude internationale a très bien montré que c’est efficace pour les enfants atteints du syndrome de Dravet [des crises épileptiques graves] ou encore pour les douleurs des personnes fibromyalgiques », assure Olivier Bertrand, membre du mouvement Chanvre et Libertés et médecin généraliste.
Vendu entre 2 et 10 euros le gramme chez nos voisins, ce cannabis light n’a pourtant pas empêché le marché noir de prospérer. « C’est comme de la bière sans alcool, on préfère quand même la vraie bière », sourit Bernard Rappaz.