Cannabis à la ferme, le boom de la production locale

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Cannabis à la ferme, le boom de la production locale

Messagepar jack1 » 19 Juin 2015, 12:46

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Cannabis à la ferme, le boom de la production locale
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Une "ferme à cannabis", à Saverne (Bas-Rhin), exploitée par une des filières criminelles vietnamiennes qui surfent depuis quelques années sur la tendance "production locale".

Une "ferme à cannabis", à Saverne (Bas-Rhin), exploitée par une des filières criminelles vietnamiennes qui surfent depuis quelques années sur la tendance "production locale".

AFP PHOTO/DCPAF
Les cultures clandestines d'herbe fleurissent à travers la France, et nourrissent de nouveaux trafics au parfum écolo. Non sans risque: la répression policière et la riposte des réseaux mafieux s'intensifient contre ces filières actives auprès des jeunes.

Quand le coup de poing lui fracture la mâchoire, Benoît se dit que les méthodes de la police ont bien changé. Il se trompe, car le direct qui vient de le mettre KO n'a pas été décoché par un homme de la brigade des stupéfiants débarquant pour perquisitionner et saisir ses plants d'herbe : les deux agresseurs, masqués et plutôt jeunes, qui ont sonné à sa porte l'ont dévalisé du cannabis qu'il cultive et, depuis peu, commercialise au sein d'un petit réseau de connaissances. Problème : un "client" a dû parler un peu trop; le "plan" est arrivé aux oreilles des voyous et Benoît bascule dans Orange mécanique...

Tout commence quelques mois plus tôt. Benoît et son amie, tous deux salariés d'une entreprise de communication, décident de produire leur propre cannabis. "On voulait sortir des plans glauques des dealers et faire pousser un produit écolo", confient ils. Les semences sont commandées, via Internet, auprès d'une banque de graines localisée à Amsterdam, aux Pays-Bas.

>> Notre dossier sur la drogue

Benoît achète des lampes au sodium dans les boutiques de jardinerie et se lance dans la production en transformant un vaste placard en serre d'intérieur. Culture hydroponique, engrais bio... rien n'est mis de côté pour soigner les deux variétés d'herbe, une "White Widow" et une "Acapulco Gold", qui, parties en fumée, égaient les soirées du couple de cultivateurs en herbe.
Une offre nouvelle qui expliquerait la hausse de la consommation

Rapidement, le jeune homme produit plus qu'il ne consomme. Il donne à des amis quelques têtes de plants femelles gorgées de résine riche en THC, le principe actif du cannabis. Puis, devant la demande du cercle d'initiés qui s'élargit grâce au bouche-à-oreille, il commence à vendre son herbe à des copains de copains. "Peu à peu, je me suis mis à gagner pas mal d'argent", avoue Benoît. Jusqu'à ce que les braqueurs fassent irruption chez lui et le tabassent pour lui voler ses précieux plants et son magot supposé...

Aux policiers venus sur place à l'appel des voisins, Benoît explique qu'il ne comprend pas les mobiles de cette agression. Pas question d'avouer cultiver de l'herbe. Depuis, il a tout arrêté : "Je pense qu'il s'agit de dealers issus d'une cité proche", dit-il désormais. Leur objectif : outre dépouiller l'apprenti dealer, faire comprendre à Benoît - et à tous ceux qui connaissent son activité - que ce business leur est réservé.

Ils sont pourtant des milliers, en France, à cultiver ainsi leur cannabis. Cette offre nouvelle serait, selon les spécialistes de l'Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT), l'une des raisons de l'exposition grandissante des jeunes à la fumette. Près de 48% des moins de 17 ans admettent avoir consommé cette substance en 2014, contre 41,5% en 2011, tandis que chez les adultes le taux d'adeptes est passé de 8% à 11%.

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En novembre 2014, la police découvre un millier de pieds de cannabis dans un pavillon, à Tremblay-en-France.

En novembre 2014, la police découvre un millier de pieds de cannabis dans un pavillon, à Tremblay-en-France.

AFP PHOTO/THOMAS SAMSON

Alors que les cannabiculteurs du placard se multiplient dans les villes, de nouveaux guérilleros de la "beuh" s'égaillent dans nos campagnes. Jean-Pierre est de ceux-là. Cachée au fin fond de la Marne, son ancienne ferme, restaurée avec soin, abrite, au bout d'un sombre jardin, une vieille serre, à l'origine destinée à une plantation de salades... Derrière les vitres verdies par la mousse trône une installation qui ferait pâlir d'envie le maraîcher dont il a pris la suite. Lampe spéciale réglée par un "timer" dont le rôle est d'assurer l'ensoleillement artificiel optimal, arrosage automatique, engrais bio... Le tout, mené avec soin, produit plusieurs dizaines de kilos d'herbe par an. "A 8 euros le gramme, il y a moins rentable", concède Jean-Pierre, qui fournit une sorte de petit club parisien de fumeurs à la recherche de produits "maison" de qualité.

Consommateur lui-même, Jean-Pierre se sent "plus agriculteur que dealer", ce que confirme sa vigoureuse poignée de main. La peur du gendarme ? "Ici, ils ont déserté le terrain, les petites brigades ont disparu, constate-t-il. Avant, les militaires faisaient la tournée des tabacs pour savoir qui étaient les jeunes fumeurs qui achetaient du papier à rouler ; maintenant, ils verbalisent les auto mobilistes sur la nationale", plaisante Jean-Pierre. Il se souvient pourtant d'une alerte chaude : son fiston est contrôlé par une patrouille alors qu'il fume un "pétard" dans sa voiture, stationnée ; du coup, les gendarmes déboulent chez Jean-Pierre pour perquisitionner la chambre de l'imprudent rejeton - mais ne vont pas jusqu'à la serre...
Plus sûre, plus secrète, la culture en extérieur

"Je crains plus une razzia menée par des voyous que les policiers", avoue le fournisseur de paradis artificiels en branche. Le petit monde des clandestins de l'herbe fourmille, en effet, de terrifiantes histoires de champs rasés lors de raids nocturnes, de récoltes pillées. "Comme les producteurs de truffes, rigole Jean-Pierre, nous devons garder le secret le plus complet sur nos cultures." Cette crainte de se faire voler à domicile, ajoutée à celle de subir une descente de police, a créé un autre type de cultivateur : l'"outer", un anglicisme désignant l'adepte de jardinage en "milieu naturel". Au coeur des forêts, dans de profonds sous-bois, au coeur des champs de maïs ou de blé, qui protègent les plants des curieux et des possibles prédateurs.

L'affaire requiert, évidemment, de multiples précautions : "Il faut d'abord choisir un endroit à l'abri des visites, hors des sentiers et, si possible, dans une petite clairière masquée par des buissons", explique Bastien, étudiant blondinet au visage d'ange, adepte de cette guérilla atypique. Pour visiter ses plantations, il prend toujours la précaution de se munir d'un appareil photo ou de jumelles afin de passer pour un amoureux des animaux en balade. "Une couverture", sourit le jeune homme. Sur place, il prend soin ensuite de creuser une cuvette, afin de dissimuler les jeunes pousses, qu'il laisse dans des pots. "Le problème, c'est l'arrosage, obligatoirement régulier, et la lutte contre les insectes", confie-t-il.
Trucs et astuces sur Internet

Les forums Internet consacrés au sujet, souvent adossés à des sociétés étrangères de vente de graines de cannabis et de matériel de culture, regorgent de conseils. Ces entreprises inondent la France de leurs produits, au mépris de la législation française. Installées où leur commerce est légal ou, du moins, toléré, elles voient dans notre pays de prohibition un eldorado et tentent de susciter des vocations de "bootleggers" de l'herbe. C'est d'ailleurs sur un site de ce type que Bastien a pioché de nouvelles idées de camouflage pour ses pousses qui, rapidement, se transforment en vigoureux arbustes assez voyants et reconnaissables.

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Avec un équipement minimal, rien de plus simple que de cultiver quelques plants d'herbe chez soi. A ses risques et périls...


Pour la prochaine saison, il installera ainsi ses pieds de cannabis dans de longs tuyaux de plastique. Ces pots de fortune seront ensuite suspendus dans les arbres et emplis d'eau et de terre. Quasi autonomes, les pieds de cannabis pousseront ainsi à l'abri des frondaisons. Et, fin du fin, Bastien, avant de les accrocher, les recouvrira d'une mousse de polyuréthane, sur laquelle il peindra ensuite une écorce en trompe l'oeil... "Le tout sera pratiquement indétectable", se réjouit l'as du camouflage, qui espère tirer quelques milliers d'euros de ses stupéfiants efforts. "J'ai des copains qui ont déjà passé commande", se félicite-t-il.

Cette irruption des petits producteurs dans un business dominé par les dealers de certains quartiers "sensibles" ne bouleverse pas encore le trafic. Mais elle "a des conséquences sur l'extension de la consommation", analyse un policier des stups. Auparavant, les amateurs de joints éloignés de grandes agglomérations, habituelles plaques tournantes du "shit business", devaient se déplacer pour acheter quelques barrettes ou grammes d'herbe; désormais, beaucoup se servent auprès des nouveaux dealers des champs. Une victoire du commerce de proximité...

Pour autant, les cannabiculteurs ne sont pas tous des amateurs. Certains de ces nouveaux cultivateurs sont en effet liés à des réseaux mafieux, qui souhaitent profiter du boom du "produisons français". A l'automne dernier est découverte, par hasard, une "ferme à cannabis" à Tremblay-en-France (Seine-Saint-Denis). La plantation clandestine est installée dans une petite maison blanche de deux étages, bien entretenue et entourée d'une haie, près du canal de l'Ourcq. Voyant de la lumière dans le pavillon réputé inhabité, les voisins préviennent le commissariat. Sur place, les policiers découvrent près de mille pieds d'herbe en pleine croissance.

"Les différentes enquêtes engagées ont démontré qu'il s'agit, le plus souvent, de réseaux vietnamiens, commente un spécialiste issu de la Mildeca (Mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives). Ces filières confient les fermes de cannabis à des clandestins qui paient ainsi leur passage. Venue du Royaume-Uni, où la majorité de l'herbe vendue est de production locale, cette pratique est difficile à réprimer."

La montée en puissance de ces nouveaux fournisseurs finira-t-elle par submerger les digues de la prohibition française ? L'accès facilité à l'herbe risque, en tout cas, de banaliser un produit dont la détention et la consommation sont censées conduire en prison (article L. 627 du Code de la santé publique). La justice se montre parfois accommodante avec les producteurs arrêtés : Me Djoudi, à Angers, a ainsi obtenu pour ses deux clients cultivateurs en chambre, dont un récidiviste, des peines avec sursis assorties d'amendes.

Mais tous les tribunaux n'affichent pas la même indulgence avec des accusés qui, souvent, n'ont pas le sentiment d'être hors la loi. Témoin, ce patron de gendarmerie qui n'en revient toujours pas : les hommes d'une de ses brigades, appelée pour un différend entre voisins, constatent sur place que le plaignant cultive du cannabis... "C'est interdit?" s'enquiert-il benoîtement auprès des militaires...

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