la sécurité routière oui, la répression aveugle non
Posté: 23 Juin 2009, 23:47
Cannabis : la sécurité routière oui, la répression aveugle non
Par Saad Lamrani | Internaute | 21/06/2009 | 17H09
[b]Source{b/]: http://www.rue89.com/droguesnews/2009/0 ... veugle-non
Dans le 13 heures de France 2, ce mardi 16 juin, un sujet montre une vaste opération de gendarmerie ciblant particulièrement l'usage des drogues au volant. Un gendarme explique donc que le cannabis tue autour de 200 personnes sur les routes et que c'est pour y remédier que les contrôles salivaires et comportementaux se multiplient.
Cependant, le gendarme en question, avec la bénédiction de son ministère de tutelle et des autres, semble également verser dans la désinformation voire la malhonnêteté. En effet, il nous affirme que les effets du cannabis se poursuivent jusqu'à 18 heures dans l'organisme.
Or, la Mission interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie (Mildt), sur son site et dans ses différentes interventions, ainsi que la quasi totalité des spécialistes sont d'accord pour dire que les effets du cannabis durent entre 1 et 6 heures en fonction de la dose consommée, du sujet et du mode de consommation.
Que le cannabis soit détectable jusqu'à 18 heures après consommation n'est pas en question ici, ni même les dangers que représentent les conducteurs sous l'influence des stupéfiants. Ce qui est en question ici c'est la malhonnêteté et/ou la méconnaissance de ces sujets de la part de notre gouvernement qui ne comprend pas que l'on puisse avoir une quantité infime mais détectable d'une substance dans l'organisme sans pour autant être sous l'influence de ce produit.
Un exemple : un homme fume un joint à 21 heures puis va se coucher. S'il est contrôlé au volant le lendemain après-midi, il sera positif et considéré comme un délinquant routier (voire un criminel en puissance) alors que les effets du cannabis se sont dissipée au moins 10 heures auparavant et qu'au moment du contrôle il n'est plus sous l'influence de ce stupéfiant. Néanmoins, son permis lui sera retiré, il aura une forte amende et peut-être même une peine de sursis.
Le cannabis est certes un produit interdit en France et il fait des ravages quand il est consommé avec excès, mais est-il normal de se voir condamné alors que l'on n'est plus sous l'influence du produit ? Les tests salivaires ne sont pas fiables et il n'existe pas de seuil reconnu par les services de police au-dessus duquel il ne fait aucun doute que l'on est sous l'influence du cannabis.
La sécurité routière et la prévention des risques, oui ; la répression aveugle, non.
Par Saad Lamrani | Internaute | 21/06/2009 | 17H09
[b]Source{b/]: http://www.rue89.com/droguesnews/2009/0 ... veugle-non
Dans le 13 heures de France 2, ce mardi 16 juin, un sujet montre une vaste opération de gendarmerie ciblant particulièrement l'usage des drogues au volant. Un gendarme explique donc que le cannabis tue autour de 200 personnes sur les routes et que c'est pour y remédier que les contrôles salivaires et comportementaux se multiplient.
Cependant, le gendarme en question, avec la bénédiction de son ministère de tutelle et des autres, semble également verser dans la désinformation voire la malhonnêteté. En effet, il nous affirme que les effets du cannabis se poursuivent jusqu'à 18 heures dans l'organisme.
Or, la Mission interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie (Mildt), sur son site et dans ses différentes interventions, ainsi que la quasi totalité des spécialistes sont d'accord pour dire que les effets du cannabis durent entre 1 et 6 heures en fonction de la dose consommée, du sujet et du mode de consommation.
Que le cannabis soit détectable jusqu'à 18 heures après consommation n'est pas en question ici, ni même les dangers que représentent les conducteurs sous l'influence des stupéfiants. Ce qui est en question ici c'est la malhonnêteté et/ou la méconnaissance de ces sujets de la part de notre gouvernement qui ne comprend pas que l'on puisse avoir une quantité infime mais détectable d'une substance dans l'organisme sans pour autant être sous l'influence de ce produit.
Un exemple : un homme fume un joint à 21 heures puis va se coucher. S'il est contrôlé au volant le lendemain après-midi, il sera positif et considéré comme un délinquant routier (voire un criminel en puissance) alors que les effets du cannabis se sont dissipée au moins 10 heures auparavant et qu'au moment du contrôle il n'est plus sous l'influence de ce stupéfiant. Néanmoins, son permis lui sera retiré, il aura une forte amende et peut-être même une peine de sursis.
Le cannabis est certes un produit interdit en France et il fait des ravages quand il est consommé avec excès, mais est-il normal de se voir condamné alors que l'on n'est plus sous l'influence du produit ? Les tests salivaires ne sont pas fiables et il n'existe pas de seuil reconnu par les services de police au-dessus duquel il ne fait aucun doute que l'on est sous l'influence du cannabis.
La sécurité routière et la prévention des risques, oui ; la répression aveugle, non.