Une tonne de cannabis part en fumée
Posté: 21 Jan 2013, 04:13
Une tonne de cannabis part en fumée
Escorte rapide, déploiement de force, les policiers du SRPJ n'ont pris aucun risque hier à l'heure d'amener aux ordures 1 000 kg de résine de cannabis. Un feu de joie à l'incinérateur du Mirail qui pourrait faire rêver plus d'un trafiquant de shit. Des millions d'euros sont en effet partis en fumée. « Cette drogue a été saisie lors de différentes enquêtes menées par nos services », expliquent les membres de la PJ. La plus importante remonte à 2002 quand, au péage de Lestelle, des flics attendent un passage. Malgré le dispositif, les truands réussissent à s'enfuir. La voiture sera retrouvée le lendemain, dans le Tarn. À la clef, 800 kg de résine de cannabis ! Valeur ? « Facilement plus d'un million d'euros », juge un membre de la brigade des stups. Animée par quelques figures connues du banditisme toulousain dont Michel Prat, spécialiste du braquage reconverti dans les stups, la bande de trafiquants continue à purger derrière les barreaux le prix du trafic. L'affaire avait d'ailleurs été jugée par la cour d'assises spéciale à Toulouse.
Depuis 2002 et cette saisie record, la drogue attendait sous haute protection… à la Banque de France ! « Tant que tous les recours ne sont pas épuisés, nous devons garder les scellés intacts », précise un commissaire. Une obligation pour éviter, comme c'est arrivé dans un dossier resté marqué au rouge dans la jurisprudence criminelle, qu'un avocat réclame toute la drogue saisie. Elle avait été détruite. Le trafiquant a donc été condamné pour 20 g de cocaïne, pas pour 20 kg… « En mois de prison, cela n'a pas tout à fait le même poids », sourit un policier.
Hier après-midi, au milieu des ordures, les hommes du SRPJ ont donc patiemment ajouté des milliers de savonnettes de shit et mêmes des ballots entiers. Outre les 800 kg de 2002, les flammes de l'incinérateur ont détruit également 50 kg saisis fin 2006 dans le quartier Bellefontaine. Là aussi, les policiers n'ont pas oublié. Venus réaliser une perquisition dans une affaire de casse, ils ont eu la surprise de voir tomber de la fenêtre des plaquettes de résine. Le suspect pensait échapper à cette infraction supplémentaire mais au bas de la fenêtre attendaient d'autres policiers au cas, justement, où l'individu recherché tenterait une belle désespérée !
Hier après-midi, la tonne de shit est partie en fumée en un peu plus d'une heure. Personne n'est venue troubler la destruction. Les membres de la BREC (brigade régionale d'enquêtes et de coordination) avaient sorti uniforme et artillerie dernier cri pour éviter toute tentation néfaste. Et à ceux qui pensent qu'une tonne de shit passée à l'incinérateur, cela provoque forcément quelques fumées enivrantes, peine perdue. Le shit a simplement permis de chauffer l'eau des quelques milliers d'habitants du quartier du Mirail…
Jean Cohadon
source : http://toulouse.ladepeche.com/aff_art.a ... 0706062041
Escorte rapide, déploiement de force, les policiers du SRPJ n'ont pris aucun risque hier à l'heure d'amener aux ordures 1 000 kg de résine de cannabis. Un feu de joie à l'incinérateur du Mirail qui pourrait faire rêver plus d'un trafiquant de shit. Des millions d'euros sont en effet partis en fumée. « Cette drogue a été saisie lors de différentes enquêtes menées par nos services », expliquent les membres de la PJ. La plus importante remonte à 2002 quand, au péage de Lestelle, des flics attendent un passage. Malgré le dispositif, les truands réussissent à s'enfuir. La voiture sera retrouvée le lendemain, dans le Tarn. À la clef, 800 kg de résine de cannabis ! Valeur ? « Facilement plus d'un million d'euros », juge un membre de la brigade des stups. Animée par quelques figures connues du banditisme toulousain dont Michel Prat, spécialiste du braquage reconverti dans les stups, la bande de trafiquants continue à purger derrière les barreaux le prix du trafic. L'affaire avait d'ailleurs été jugée par la cour d'assises spéciale à Toulouse.
Depuis 2002 et cette saisie record, la drogue attendait sous haute protection… à la Banque de France ! « Tant que tous les recours ne sont pas épuisés, nous devons garder les scellés intacts », précise un commissaire. Une obligation pour éviter, comme c'est arrivé dans un dossier resté marqué au rouge dans la jurisprudence criminelle, qu'un avocat réclame toute la drogue saisie. Elle avait été détruite. Le trafiquant a donc été condamné pour 20 g de cocaïne, pas pour 20 kg… « En mois de prison, cela n'a pas tout à fait le même poids », sourit un policier.
Hier après-midi, au milieu des ordures, les hommes du SRPJ ont donc patiemment ajouté des milliers de savonnettes de shit et mêmes des ballots entiers. Outre les 800 kg de 2002, les flammes de l'incinérateur ont détruit également 50 kg saisis fin 2006 dans le quartier Bellefontaine. Là aussi, les policiers n'ont pas oublié. Venus réaliser une perquisition dans une affaire de casse, ils ont eu la surprise de voir tomber de la fenêtre des plaquettes de résine. Le suspect pensait échapper à cette infraction supplémentaire mais au bas de la fenêtre attendaient d'autres policiers au cas, justement, où l'individu recherché tenterait une belle désespérée !
Hier après-midi, la tonne de shit est partie en fumée en un peu plus d'une heure. Personne n'est venue troubler la destruction. Les membres de la BREC (brigade régionale d'enquêtes et de coordination) avaient sorti uniforme et artillerie dernier cri pour éviter toute tentation néfaste. Et à ceux qui pensent qu'une tonne de shit passée à l'incinérateur, cela provoque forcément quelques fumées enivrantes, peine perdue. Le shit a simplement permis de chauffer l'eau des quelques milliers d'habitants du quartier du Mirail…
Jean Cohadon
source : http://toulouse.ladepeche.com/aff_art.a ... 0706062041