La gendarmerie expérimente des tests de dépistage de la drog

[daniel]

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La gendarmerie expérimente des tests de dépistage de la drogue au volant
AFP 16.03.07 | 16h03





a gendarmerie expérimente plusieurs tests de
dépistage instantané de consommation de drogue au
volant, basés sur la salive, pour une mise en
service fin 2007/fin 2008, a-t-on appris vendredi
à la direction de la gendarmerie à Paris suite à
une information du Figaro.

Interrogé par l'AFP, le colonel Jean-Robert
Bauquis, chef du bureau de la sécurité routière à
la Direction générale de la gendarmerie nationale
(DGGN) a précisé que ces tests sont "compliqués"
à mettre en oeuvre car il s'agit de détecter
quatre familles de produits stupéfiants :
cannabis, amphétamines, cocaïne et opiacés.
De plus, a ajouté le colonel Bauquis, la présence
de drogue ne peut se mesurer dans l'air expiré
comme l'alcool, mais dans la salive, l'urine et
le sang.
Enfin, a dit l'officier, certains médicaments
contiennent des produits stupéfiants.
Le test qui sera utilisé "devra être le plus
fiable possible avec un seuil de sensibilité le
plus élevé possible" et "plusieurs entreprises
ont été mises en concurrence dans le cadre d'une
procédure de +dialogue compétitif+", explique le
colonel Bauquis.
Une première campagne d'expérimentions vient de
se dérouler dans la région Centre sur une
centaine d'automobilistes et une seconde campagne
se tiendra cet été dans trois autres régions
auprès de plusieurs centaines d'automobilistes.
Actuellement, rappelle le colonel Bauquis, la
procédure de dépistage des drogues au volant est
lourde car elle nécessite la présence d'un
médecin et d'un camion pour analyser les urines.
Une enquête sur les liens entre stupéfiants et
accidents mortels (Sam), coordonnée par
l'Observatoire français des drogues et des
toxicomanies (OFDT) et publiée en décembre 2005,
montre que le fait d'avoir fumé un joint
multiplie par deux les risques d'accident mortel,
et, s'il est associé à alcool, par 15.
Elle impute 230 morts par an à la conduite sous
l'emprise du cannabis, dont plus de la moitié de
jeunes.