Quel parcours pour en sortir ?

[daniel]

Pubdate: 26/10/06
Source: Le Nouvel Observateur
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Quel parcours pour en sortir ?
La Mildt (Mission interministérielle de Lutte
contre la Drogue et la Toxicomanie),
http://www.drogues.gouv.fr/fr/index.html, édite des
brochures très pédagogiques : « Cannabis : les
risques expliqués aux parents » ou « Guide d'aide
à l'arrêt du cannabis ». Les parents et les
jeunes peuvent aussi appeler Ecoute Cannabis
(08-11-91-20-20) ou Drogues Alcool Tabac Info
Service (0800-23-13-13). Ils y obtiendront, si
besoin, l'adresse d'une des 280 «consultations
cannabis »créées sous l'égide de la Mildt depuis
bientôt un an et adossées pour la plupart à des
centres de soins. Là, ils seront reçus par un
professionnel de la santé.
Première étape : évaluation de la consommation de
l'ado, à l'aide d'un questionnaire mais aussi de
l'attitude parentale (Ont-ils fumé avec leur
enfant ? L'ont-ils laissé planter du cannabis sur
le balcon ?). «On cherche à savoir si le jeune
recherche plutôt «la défonce», ou l'apaisement
d'une souffrance», explique Michel Reynaud,
professeur d'addictologie à l'hôpital
Paul-Brousse à Villejuif .Deuxième étape :
travail de prévention et de prise de conscience,
explication des risques et de l'intérêt à
arrêter. «On remet aussi les parents dans leur
position d'encadrants», souligne le thérapeute.
Avec toujours un objectif : chercher quelle
souffrance exprime le jeune qui fume. Pour celui
qui est encore peu engagé dans le cannabis,
quelques consultations peuvent suffire.

En revanche, ceux qui sont très dépendants, «
polyconsommateurs » (cumul des dépendances :
alcool, médicaments, etc.) ou qui présentent des
troubles psychiatriques sont orientés vers un
psychiatre ou un psychothérapeute de ville. Ou
vers l'un des centres de soins spécialisés en
toxicomanie (CSST),reliés aux « consultations
cannabis ».Certains sont forts d'une longue
expérience comme le centreEmergence Espace
Tolbiac dans le 13e à Paris, le Trait d'Union , à
Boulogne, ou le Centre Boris-Vian à Lille. Prise
en charge poussée et régulière, fondée sur des
entretiens, du sevrage, etc. Les jeunes les plus
en danger, présentant des troubles plus graves,
peuvent être hospitalisés dans un établissement
psychiatrique éventuellement spécialisé dans
l'addictologie, comme l'hôpital Paul-Brousse à
Villejuif.