Cannabis au volant

Ici vous pouvez poster toutes les infos qui concernent le cannabis.

Modérateur: Aide-Modérateur

Re: Cannabis au volant

Messagepar Anonymous » 11 Mar 2004, 14:13

booker a écrit:nephi d apres certain rapport une consommation reguliere et en quantite de cannabis laisserait des residus de thc dans le sang qui pourrait provoquer des sortes de moments flashs



le principe avancé est qu'une partie du THC est stocké dans les graisses.

En cas de stress ou d'émotion intense,la petite decharge d'adrénaline met en branle tout un processus de réaction parmi lesquelle un brulage des graisses pour subvenir à un hypothetique besoin urgent d'NRJ...
en brulant, les graisses liberent du THC.
Voilà ca c'est le principe ensuite comme pour tout il est difficile de vérifier si en pratique ca marche aussi bien que ca et si surtout la quantité libérée peu avoir un effet quelconque sur le comportement...
on doit quand meme etre loin des quantités necessaires à l'obtention ne serait-ce que d'un rictus
Anonymous
 

Re: Cannabis au volant

Messagepar S0r0N » 11 Mar 2004, 14:18

booker a écrit:nephi d apres certain rapport une consommation reguliere et en quantite de cannabis laisserait des residus de thc dans le sang qui pourrait provoquer des sortes de moments flashs
Remarque perso j ai jamais eu ces fameux moments flashs mais bon c les scientifiques qui ont pondu cela


Il n'y a pas d'étude sérieuse sur le sujet, juste quelques témoignages très très peu fiable. La preuve, même le Dr Patrick Murat, prohibitioniste de renom et grand spécialiste du n'importe quoi n'y croit pas:

"Il est impossible de préciser clairement les phénomènes de relargage
tissulaire concernant le cannabis. Les études sur ce point sont
insuffisantes. Ce que nous savons actuellement :
1. Le THC est très lipophile et va se fixer sur tous les tissus lipidiques
de l'organisme.
2. Cette fixation est longue ; une étude (Johansson et coll., Biomed
Chromatogr 1989 ; 3 : 35-3 8 ) a montré la présence de delta-9-THC dans des
biopsies de tissus adipeux 4 semaines après la dernière consommation.
3. Le relargage se fait donc très lentement. C'est pourquoi nous retrouvons
du THC-COOH dans les urines pendant plusieurs jours à plusieurs semaines.
C'est aussi pourquoi nous ne retrouvons pas de THC dans le sang à
concentrations significatives à partir de quelques heures après
consommation. Ce relargage très lent est aussi une des raisons pour
lesquelles les signes de sevrage sont très discrets avec ce produit.
4. Quant au relargage brutal dont il est fait mention dans certains
ouvrages, il faut être très prudent. Ces affirmations ne reposent que sur
des témoignages de sujets qui déclarent avoir revécu, plusieurs jours voire
semaines après la dernière consommation, les effets du THC. Mais il est
important de noter qu'aucune étude à ce jour n'a été consacrée à ce sujet.
Le relargage brutal lié à un stress n'est pour l'instant qu'une hypothèse.
Si ce phénomène existe réellement, il ne devrait se produire que dans des
circonstances très exceptionnelles.

En résumé, dans l'attente de données scientifiques fiables, il n'est
aujourd'hui pas sérieux d'expliquer le comportement anormal d'un sujet ayant
consommé il y a plusieurs jours du cannabis par ce phénomène de relargage."
Avatar de l’utilisateur
22 années en tant que membre22 années en tant que membre22 années en tant que membre22 années en tant que membre22 années en tant que membre22 années en tant que membre22 années en tant que membre22 années en tant que membre22 années en tant que membre22 années en tant que membre22 années en tant que membre22 années en tant que membre22 années en tant que membre22 années en tant que membre22 années en tant que membre22 années en tant que membre22 années en tant que membre22 années en tant que membre22 années en tant que membre22 années en tant que membre22 années en tant que membre22 années en tant que membre
S0r0N
Old Staff
Old Staff
 
Messages: 2739
Inscription: 18 Mar 2002, 10:06
Dernière visite: 02 Juin 2007, 20:16
Localisation: Derrière
Sexe: Homme
Karma: 0

Cannabis au volant

Messagepar Anonymous » 11 Mar 2004, 14:35

héhéhhé, ce qui est poilant c'est que si un jour ils en viennent à de tels extremes dans notre "bo pays" meme si on fume pas il va falloir poser une semaine de congé pour aller voir un concert et y aller en taxi :lol: :lol: :lol:
A moins qu'il n'accorde un arret de travail pour intoxication passive....y a des fois, je vous jure , c'est tellement navrant que ça en deviendrait presque comique! :ptdr: :ptdr: :ptdr:
Anonymous
 

Re: Cannabis au volant

Messagepar daniel » 11 Mar 2004, 18:21

Science: Les effets du cannabis sur les performances de conduite
est lié à la dose

Les causes d'accidents ont été analysées dans une étude
australienne sur 3398 conducteurs mortellement blessés. Tandis
que les conducteurs avec des concentrations faibles de THC dans
le sang présentent une probabilité de causer un accident plus
faible que les conducteurs non drogués, des concentrations
élevées de THC sont liées avec un ratio de responsabilité
considérablement élevé.

Pour tous les conducteurs n'ayant que du THC dans le sang, le
ratio de comparaison relative (odds ratio, OR) de causer un
accident comparé aux conducteurs non drogués est de 2,7 (ce qui
veut dire 2,7 fois plus). Pour les conducteurs avec plus de 5 ng/ml
de THC dans le sang, l'OR s'élève à 6,6. Cependant, le ratio de
responsabilité pour les conducteurs avec 5 ng/ml ou moins dans le
sang est inférieur à celui des conducteurs non drogués. «Non
drogué» signifie qu'aucune drogue légale (alcool, drogues
médicales) ou illégale n'a été trouvée.

Le ratio de responsabilité des conducteurs avec une concentration
d'alcool dans le sang au dessus de 0.05% était 3 fois supérieur
que celui du groupe n'ayant que du THC. L'OR pour les
conducteurs avec THC et alcool comparé au groupe n'ayant que
du THCétait de 2,9, laissant supposer un effet multiplicateur du
THC et de l'alcool combinés sur la dégradation des performances
de conduite.

Les conducteurs âgés de plus de 60 ans et ceux en dessous de 25
présentent un risque de responsabilité plus élevé que ceux de la
tranche 30-59. Pour les premiers, il peut s'agir d'une diminution
des réflexes psychomoteurs et pour les derniers d'un manque
d'expérience et d'une prise de risque déconsidérée. L'OR pour
les conducteurs de la tranche 18-25 comparé à celle des 30-39 est
de 1,7. Celui des conducteurs au-dessus de 60 comparé à cette
même tranche de 30-39 est de 2,2.

(Sources : Drummer O, et al. The involvement of drugs in drivers
of motor vehicles killed in Australian road traffic crashes. Accid
Anal Prev 2004;36(2):239-48; communication personnelle d'Olaf
Drummer)
Avatar de l’utilisateur
21 années en tant que membre21 années en tant que membre21 années en tant que membre21 années en tant que membre21 années en tant que membre21 années en tant que membre21 années en tant que membre21 années en tant que membre21 années en tant que membre21 années en tant que membre21 années en tant que membre21 années en tant que membre21 années en tant que membre21 années en tant que membre21 années en tant que membre21 années en tant que membre21 années en tant que membre21 années en tant que membre21 années en tant que membre21 années en tant que membre21 années en tant que membre
daniel
Old Staff
Old Staff
 
Messages: 1124
Âge: 71
Inscription: 17 Nov 2002, 20:56
Dernière visite: 24 Nov 2018, 08:58
Localisation: France
Sexe: Homme
Karma: 10

Re: Cannabis au volant

Messagepar Thrand » 11 Mar 2004, 23:44

daniel a écrit: Cependant, le ratio de
responsabilité pour les conducteurs avec 5 ng/ml ou moins dans le
sang est inférieur à celui des conducteurs non drogués.


:lol:

"Monsieur le Juge, je fume pour minimiser mes risques d'accident de la circulation !"

:lol:
Avatar de l’utilisateur
22 années en tant que membre22 années en tant que membre22 années en tant que membre22 années en tant que membre22 années en tant que membre22 années en tant que membre22 années en tant que membre22 années en tant que membre22 années en tant que membre22 années en tant que membre22 années en tant que membre22 années en tant que membre22 années en tant que membre22 années en tant que membre22 années en tant que membre22 années en tant que membre22 années en tant que membre22 années en tant que membre22 années en tant que membre22 années en tant que membre22 années en tant que membre22 années en tant que membre
Thrand
Old Staff
Old Staff
 
Messages: 2242
Inscription: 27 Avr 2002, 18:55
Dernière visite: 25 Nov 2006, 00:58
Sexe: Homme
Karma: 1

Cannabis au volant

Messagepar Anonymous » 12 Mar 2004, 00:08

ou encore, à son assureur:" Et ma reduc T.H.C????? ou elle est?" :lol: :lol:
Anonymous
 

Cannabis au volant

Messagepar Anonymous » 22 Juil 2004, 09:06

Tolérance zéro pour la drogue au volant dès 2005

BERNE - Les automobilistes qui consomment de la drogue risqueront un retrait de permis de trois mois au moins dès janvier 2005. Pour les dépister plus aisément, les polices, surtout en Suisse alémanique, misent sur un test rapide de salive.
Le nombre de retrait de permis pour conduite sous l'influence de stupéfiants a fait un bond en 2003, avec un tiers de plus par rapport à l'année précédente. Au contraire de l'alcool, aucune base légale n'existe aujourd'hui pour la drogue au volant et son dépistage est plus fastidieux.
Mais cela va changer au 1er janvier 2005. La nouvelle loi sur la circulation routière fait de la consommation de stupéfiants une grave infraction punie d'un retrait de permis de trois mois au moins. La tolérance sera de zéro.
Dès le moindre soupçon, la police pourra soumettre le conducteur à un prélèvement de salive ou de sueur. Semblables à l'alcootest, ces détections rapides de drogue permettent aux policiers de faire un premier tri sur place.
Testé pendant six mois dans les cantons de Zoug et du Tessin, le test-salive allemand «drugwipe» a atteint un taux de succès de 95 % pour le cannabis. Les cantons alémaniques leur ont emboîté le pas ou vont le faire d'ici 2005. Dans ceux de Zurich, Argovie et aux Grisons, une phase d'essai se poursuit jusqu'à la fin de l'été.
En Suisse romande, les réticences face aux tests rapides de drogue semblent plus grandes. Seul canton à évaluer «drugwipe» depuis peu, Fribourg ne veut pas accélérer le mouvement pour pouvoir être impérativement prêt en janvier prochain.
Genève comme le Jura ne changeront «rien à leur pratique actuelle», dans un premier temps du moins. Dans ceux de Neuchâtel, Vaud et Valais, «drugwipe» est «à l'étude» et pourrait être testé au plus tard dès le 1er janvier prochain.
© ATS

source: http://www.edicom.ch/news/suisse/040722073239.th.shtml
Anonymous
 

Cannabis au volant

Messagepar Anonymous » 23 Juil 2004, 11:39

L'arme anti-H au volant

TEST DE DÉPISTAGE Tolérance zéro pour les conducteurs fumeurs de joints

VINCENT DONZÉ AVEC LES AGENCES
22 juillet 2004



Ça ressemble à un alcootest, mais les deux drugwipes de la police biennoise seront utilisés pour dépister les fumeurs de cannabis au volant. «Cet appareil permet de prélever de la sueur sur le front ou de la salive dans la bouche», explique le commandant André Glauser. Selon lui, «le fonctionnement du test de drogue rapide est identique à celui de l'éthylomètre». Si le résultat est positif, le test de drogue est facturé 30 francs aux intervenants. Leur urine et leur sang sont analysés et le résultat est transmis à un juge d'instruction.

La tolérance sera de zéro au 1er janvier 2005, lorsque la nouvelle loi sur la circulation routière fera de la consommation de stupéfiants une grave infraction punie d'un retrait de permis d'au moins trois mois. L'usage du drugwipe se répandra, d'autant que les polices alémaniques misent déjà sur cet appareil: l'an dernier, les retraits de permis consécutifs à un abus de stupéfiants ont augmenté d'un tiers en Suisse et, dans la moitié des cas, les automobilistes avaient fumé un joint.

Le test-salive allemand a été testé pendant six mois dans les cantons de Zoug et du Tessin, avec un taux de succès de 95%. Les cantons alémaniques leur emboîtent le pas plus rapidement que les romands: seul Fribourg évalue le drugwipe après l'essai insatisfaisant du test-sueur sweascan. Mais, pour André Glauser, l'avantage du drugwipe ne fait pas un pli: «Jusqu'ici, nos agents doivent se baser sur l'odeur de l'habitacle ou l'état du conducteur pour effectuer une dénonciation. Mais ces moyens sont inappropriés.»

De plus en plus d'accidents
André Glauser constate «de plus en plus fréquemment que les accidents de la circulation sont dus à la consommation de drogues illégales». Selon les statistiques cantonales de 2003, 12% des accidents étaient dus à l'influence de la drogue, contre 9,5% un an plus tôt. La police biennoise constate que les 17 Länder allemands utilisent les drugwipes à leur «entière satisfaction». Seul bémol: pour les drogues dures, ce test-salive n'atteint pas un taux de succès suffisant.

© Le Matin Online

source: http://www.lematin.ch/nwmatinhome/nwmat ... olant.html
Anonymous
 

Cannabis au volant

Messagepar Anonymous » 28 Juil 2004, 13:19

P'tain, j'suis vraiment une buse!
J'ai un exemple type du coté subjectif de ce genre de "chasse au sorcières" Livrée contre le cana.
Je ne reviendrai pas sur le coté responsabilisant d'etre derriere un volant, ni sur le coté ineluctable d'un excès de cannabis (on a tous capoté un jour sous les assauts du joint.)
Il y a cependant un truc qui m'echappe (1 de plus :mrgreen: ) et la reside l'exemple.
Tous les jours ou presque, mon voisin (un fort sympathique vieillard qui relèguerait Agecanonix au rang de bambin) s'assoit, en toute légalité, au volant de sa voiture (qui elle est carrement antédiluvienne :mrgreen: ).
Et c'est dans son état normal et permanent que cette homme quasiment momifié escalade bordures de trottoir, rond point et meme la benne à poubelle une fois.
Je ne fais pas la promotion de la visite obligatoire pour le 3eme age, Juste je trouve assez délirant de me dire que certaines des personnes dépistées positives aux derniers controles/pipi routiers étaient probablement plus vigilants et plus aguerris.
Je trouve quand meme un vrai coté futile leur façon d'aborder le sujet. plutot que de tester ce qu'il manque à nos possibilités de concentration, ne serait il pas plus judicieux de trouver le moyen de tester celles qui nous restent? (pis ça serait plus ludique que de se retrouver à prendre la file pour pisser dans le gobelet)
Finalement l'aptitude à conduire, c'est comme un compte en banque, pour les agios, ce n'est pas ce que tu retires qui compte, mais ce qu'il te reste en solde.
Anonymous
 

Cannabis au volant

Messagepar Anonymous » 28 Juil 2004, 13:27

Une question qu'on peut se poser à propos de la fiabilité des tests est de savoir à partir de quel moment ils réagissent. Je veux bien croire qu'ils sont fiables à 95% pour dépister les consommateurs réguliers de Kna mais combien de temps après la consommation restent-ils positifs. En gros si je fume un bedo le soir , serai-je encore positif le lendemain ? En fait je ne suis pas contre ce genre de procédé ( pour moi fumer et rouler , sans jeu de mot :D , ne sont pas comtibles ) mais il faudrait fixer une limite de "contamination" de la personne que l'on teste sinon ça ne rime pas à grand chose.
Anonymous
 

Cannabis au volant

Messagepar Anonymous » 28 Juil 2004, 19:00

La moindre trace, aussi infime soit-elle (5 nanogrammes), suffit pour être considéré comme positif, ce qui peut être trois à quatre semaines, même plus, après le dernier spliff.

D'ailleurs la loi ne dit pas "sous l'emprise de" mais "a consommé"...

Voilà, vous voyez, ce n'est plus de la "sécurité routière", mais bien d'une nouvelle forme de cette sale guerre aux cannabinophiles, avec la bénédiction de l'opinion, et même de certains d'entre nous tant cette démagogie a été efficace.
Anonymous
 

Cannabis au volant

Messagepar Anonymous » 28 Juil 2004, 19:38

Toute façon, moi je ne conduis plus ou tres rarement. Pas par crainte des représailles, mais je trouve que la route et les allées centrale de grandes distributions sont des endroits ou l'homme expose le plus fréquemment son inhumanité (on pourrait en débattre, mais on peut aussi s'en foutre :wink: )
Cela dit, je trouve ça dégueulbiff !!! Ils sont rares les gens dont la vie quotidienne se trouve à 2 pas de chez eux, et jouer sur le risque 0 ( que chacun sait n'etre qu'une utopie) à ce sujet, est particulièrement stupide.
Comme zig zag, je crois qu'on ne peut pas faire tout et n'importe koi sur la route, mais il y a forcément une limite à ne pas dépasser, et qui nous permettrait d'exister.
Anonymous
 

Cannabis au volant

Messagepar Anonymous » 28 Juil 2004, 23:36

Pour rappel :

Selon l'AFP, plusieurs experts, dont le Pr Claude Got, expert en accidentologie, contestent le lien direct entre consommation de cannabis et accident de la route et mettent en cause des études allant dans le sens contraire.

Source : urgence.com
http://www.urgence.com/index.html?doc=a ... 3?debut=90
du 26-10-2002

Professeur honoraire d'anatomie pathologique, Claude Got, dénonce notamment comme "pseudo-scientifiques" des travaux, non encore publiés, du toxicologue Patrick Mura. Ces études sont à l'origine d'un texte présenté par le député (UMP) Richard Dell'Agnola pour créer un délit de conduite sous l'empire de stupéfiants et adopté le 8 octobre en première lecture.
Lors d'un colloque sur le cannabis, la semaine dernière à l'Assemblée nationale, le garde des Sceaux Dominique Perben a indiqué de son côté que ce texte se fondait "sur des études menées à l'étranger ainsi que sur une étude française menée entre 2000 et 2001 qui a révélé que la fréquence des accidents était multipliée par 2,5 pour les conducteurs de moins de 27 ans ayant consommé du cannabis".

Dans le dernier numéro de l'hebdomadaire "Auto Plus", Claude Got assure de son côté que "sur les huit études épidémiologiques menées dans le monde sur le sujet, une seule a pu mettre en évidence un lien entre consommation de cannabis et risque routier". Encore cette étude présentait-elle une marge d'approximation importante en raison d'effectifs faibles", ajoute-t-il. Selon lui, "la seule étude effectuée en France n'a révélé aucun sur-risque d'accident pour le cannabis seul".

L'Institut national de la santé et de la recherche médicale (INSERM) a également publié une expertise soulignant que "malgré la présomption de dangerosité du cannabis sur le comportement de conduite, il est encore aujourd'hui impossible d'affirmer, faute d'études épidémiologiques fiables, l'existence d'un lien causal entre usage du cannabis et accident de la circulation".

L'INSERM estime en outre que "les modifications comportementales négatives n'apparaissent généralement significatives que pour des doses élevées de cannabis".

De son côté, le Groupe de coopération en matière de lutte contre l'abus et le trafic illicite des stupéfiants (Groupe Pompidou) au Conseil de l'Europe estime dans son rapport 2002 que "concernant les doses et/ou les concentrations de substances (illicites ou médicamenteuses) dans le sang que l'on associe à une norme de conduite admissible ou inadmissible, les experts signalent souvent qu'il est quasiment impossible de définir une limite stricte à ne pas dépasser".

Enfin une chercheuse, Berthe Biecheler-Frétel, de l'institut national de recherches sur les transports et leur sécurité (INRETS) note que "de nombreux auteurs n'ont pas réussi à démontrer, à l'aide d'études épidémiologiques, l'existence d'une corrélation entre usage de cannabis seul et accidents à l'échelle d'une population".

Ou encore :

<http://archquo.nouvelobs.com/cgi/idxlist2?a=art&aaaammjj=200210&aaaammjj2=&amjg
=
200210&num=000000345&m1=cannabis&m2=&m3=&rubrique=&rubrique_sci=&amj1=&amj2=&hos
t=http://permanent.nouvelobs.com/&debut=200210>



Archives / Mardi 8 Octobre 2002

TRIBUNE

La sécurité routière, le cannabis et la loi

Francis Caballero est avocat,
professeur à l'Université de Paris X,
auteur du "Droit de la drogue" (Dalloz 2000)

AUJOURD'HUI l'Assemblée nationale doit débattre d'une proposition de loi de
M. Dell'Agnola sur "la conduite automobile sous l'influence de drogues
illicites et psychotropes". Une proposition qui s'inscrit dans le "grand
chantier" du Président de la République visant à lutter contre l'insécurité
routière en renforçant la répression à l'encontre des conducteurs "sous
l'emprise de produits dangereux". Et au premier rang d'entre eux les
consommateurs de cannabis, "impliqués dans 20 % des accidents corporels",
selon l'exposé des motifs.
Le texte crée un délit de conduite "sous l'influence de plantes ou
substances classées comme stupéfiants" (art. L. 235-2 Code de la Route),
puni de deux ans de prison et de 4 500 ? d'amende, sur le modèle de la
conduite en état d'ivresse. Il institue également un "contrôle aléatoire de
l'usage des stupéfiants sur la route" en permettant à la police de
soumettre "même en l'absence d'infraction préalable ou d'accident, toute
personne qui conduit un véhicule à des épreuves de dépistage de la présence
dans l'organisme de ces plantes ou substances" (art. L. 235-4). Et comme un
tel dépistage risque de coûter cher, son financement est assuré par une
"taxe additionnelle" sur le tabac.
Sont ainsi visés cent soixante quatorze plantes ou substances classées,
parmi lesquelles, outre le cannabis, les opiacés naturels (morphine,
héroïne, codéine) et synthétiques (méthadone), la cocaïne, le MDMA ou
ecstasy, le LSD, les amphétamines et certains barbituriques. Du pain sur la
planche pour les contrôleurs qui vont devoir faire des choix et laisser de
côté un grand nombre de produits. Le texte laisse d'ailleurs de côté les
médicaments psychotropes (tranquillisants, somnifères) qui selon le rapport
Lagier, Sécurité routière, drogue licites ou illicites et médicaments
(1996), ont une dangerosité avérée, comparable à celle des drogues
illicites. Le rapport précise même à propos du cannabis, qu'il n'y a "pas
de différence significative entre les groupes (usagers de THC et non
usagers) par rapport à la fréquence de responsabilité d'accident".
Il est vrai que des travaux plus récents démontreraient le contraire. Selon
une étude non publiée, la fréquence des accidents chez les moins de 27 ans
serait multipliée par 1,8 pour les médicaments, 2,5 pour le cannabis et 3,8
pour l'alcool. Admettons ces chiffres. En relevant que le cannabis peut
être incontestablement un facteur d'accident, en cas de somnolence, perte
de vigilance, vertiges, etc. Il est donc normal de faire de l'ivresse
cannabique une cause d'aggravation de la peine du responsable d'un accident
corporel. Il n'y a en effet aucune raison de traiter différemment le
chauffard alcoolique ou le conducteur intoxiqué, qui cause par son
comportement des morts ou des blessés. De ce point de vue le texte se
justifie pleinement.
Le problème est que l'on ne connaît pas, comme pour l'alcool (0,5 gr/l), le
seuil de détection de l'ivresse stupéfiante. Et on ne peut admettre que la
moindre trace de stupéfiant dans le sang constitue une preuve de l'état
d'intoxication. En particulier pour le cannabis qui a la particularité de
se fixer dans les graisses, et d'être détectable "plus de deux mois après
que le sujet ait cessé d'en absorber" (rapport Lagier p. 71).
Telle est la raison pour laquelle la loi Gayssot du 18 juin 1999 institue
un dépistage systématique des stupéfiants chez les conducteurs impliqués
dans un accident mortel. Le but du législateur est de déterminer une
"correspondance entre le comportement accidentogène et l'usage illicite de
stupéfiants". Cette recherche épidémiologique, coordonnée par le Ministère
de la santé et l'OFDT à partir d'un échantillon de 9 500 personnes par an,
doit fournir ses résultats en 2004. Quatre substances sont concernées : les
opiacés, le cannabis, les amphétamines et la cocaïne.
La loi Gayssot est également répressive. Elle sanctionne le refus de se
soumettre au dépistage de deux ans d'emprisonnement. Et elle autorise la
transmission des résultats des analyses au Procureur de la République dans
le but évident d'engager des poursuites. Le tribunal correctionnel de
Colmar a ainsi dû se prononcer en octobre 2001 sur le cas d'un jeune homme,
détecté positif au cannabis, poursuivi pour mise en danger de la vie
d'autrui après avoir provoqué un accident mortel. L'analyse de son sang
révélait un taux de THC (principe actif du cannabis) de 3,7 nanogrammes,
taux qui selon l'expert judiciaire, professeur de médecine légale à la
Faculté de Strasbourg, avait "très certainement modifié profondément sa
vigilance".
Une erreur grossière pour un expert. Rappelons qu'un nanogramme correspond
à un milliardième de gramme, soit 0, 000 000 001 gramme, un chiffre
infinitésimal. 3,7 nanogrammes ne représentent donc qu'une trace infime de
THC dans l'organisme, insusceptible de caractériser une ivresse quelconque.
Le jeune homme a d'ailleurs déclaré avoir fumé "une vingtaine de jours
avant l'accident". Il a donc été condamné pour homicide par imprudence,
mais relaxé pour mise en danger de la vie d'autrui.
Ce qui a justifié sa relaxe, c'est la comparaison de son taux de THC avec
celui du canadien Rebagliati, champion olympique de surf à Nagano, détecté
positif avec un taux de 17,5 nanogrammes. Or gagner un slalom olympique
exige des qualités de vitesse, de précision et de contrôle, incompatibles
avec une ivresse cannabique. Rebagliati, qui n'avait évidemment pas fumé
avant la course et invoquait même le "cannabis passif", a donc conservé sa
médaille. Il n'a heureusement pas été sanctionné pour dopage.
Car, pour paradoxal que cela puisse paraître, le cannabis est un produit
dopant, censé améliorer les capacités physiques et sportives. Il est en
effet classé comme tel par le CIO et le tandem Buffet-Kouchner. Il est même
le produit dopant le plus détecté en France. De nombreux sportifs de haut
niveau ont ainsi été sanctionnés pour dopage au cannabis (Lama, Barthès,
Philibert, Wilberger, Dieng, Paille, etc ?). Tout récemment, le champion du
monde de Formule 3000, le tchèque Tomas Enge, a été détecté positif avec un
taux plus de dix fois supérieur au seuil de 15 nanogrammes fixé par le CIO.
Son cas vient d'être tranché. Il a perdu son titre pour avoir été le
meilleur pilote de l'année grâce au cannabis !
Or, le seuil de détection du dépistage de la loi Gayssot est de 0,5
nanogramme. Pour la recherche ça va, mais pour la répression, bonjour les
dégâts. Il est clair que le contrôle prévu par la proposition Dell'Agnola
n'a plus pour objet la sécurité routière, mais bel et bien "la guerre
contre la drogue". C'est ce qui explique les réserves du meilleur
spécialiste en la matière, le Pr Claude GOT, qui se demande si l'objectif
poursuivi par le législateur est "d'améliorer la sécurité sur les routes ou
de poursuivre les usagers de stupéfiants".
Il faut dire que le législateur est dans une situation intenable. Il veut
prévenir les accidents causés par l'ivresse cannabique, mais il ne peut la
constater. Car à la différence de l'alcool ou des médicaments dont l'usage
est licite, les drogues comme le cannabis demeurent illicites. Tout seuil
de dangerosité implique donc un usage, par définition contraire à la loi.
D'où la tolérance zéro. D'un texte destiné à prévenir les accidents, on
passe ainsi à un projet visant à réprimer les fumeurs.

Mais il y a plus grave.

Car la proposition Dell'Agnola prévoit des contrôles "aléatoires et
inopinés", sans la constatation préalable d'une infraction ou d'un
accident. Sans même la constatation d'une ivresse manifeste, pourtant
possible selon la jurisprudence de la Cour de cassation. Bref, sans autre
fait que la liberté d'aller et venir. Du jamais vu en France. D'autant que
le contrôle ne consiste pas à souffler dans un ballon, mais exige un test
d'urine et une analyse de sang sous surveillance médicale, ce qui prend du
temps. En définitive, le texte donne à la police le pouvoir d'arrêter tout
citoyen, à la tête du client, sans flagrance, sans ivresse, sans rien, pour
un contrôle de plusieurs heures, en présumant son usage illicite de
stupéfiant!
Les défenseurs des libertés ont de quoi s'indigner. Les atteintes aux
droits des conducteurs contrôlés (présomption d'innocence, liberté de
circulation, intégrité physique?) ne sont plus justifiées par la sécurité
publique. C'est inquiétant. Cela permet un arbitraire total du gendarme ou
du policier. Avec une tendance totalitaire d'intervention avant tout délit
contre des millions de personnes, automobilistes ou motards. Voila qui ne
peut que contribuer à créer une atmosphère malsaine entre la jeunesse,
principale concernée, et les forces de l'ordre. Elle aura l'impression, non
sans raison, que sous prétexte de sauvegarder la vie humaine, la loi
Dell'Agnola lance en réalité la chasse aux jeunes au bord des routes. F.C.

par Francis Caballero
Anonymous
 

Cannabis au volant

Messagepar Anonymous » 29 Juil 2004, 08:53

Ils sont rares les gens dont la vie quotidienne se trouve à 2 pas de chez eux, et jouer sur le risque 0 ( que chacun sait n'etre qu'une utopie) à ce sujet, est particulièrement stupide


Bien d'accord Scarlat mais c'est la nouvelle tendance vers laquelle notre société se dirige malheureusement. La répression à tout crin. Et je ne parle pas que de Kna. Le principe est simple. On fout les boules aux gens via les médias ( je ne dis pas qu'ils sont manipulés, ils le font probablement d'eux-même pour des raisons d'audimat ) puis on amène une solution qui , comme par hasard, est toujours répressive. Pourquoi répressive ? Parce que c'est ce qui frappe le plus l'imagination, que c'est le plus facile à mettre en place et que ça rapporte du pognon à l'état. Faut réprimer le Kna, les excès routiers, la déliquance, le travail en noir, la fraude fiscale, les gens qui expriment des opinions hors normes, j'en passe et des meilleures. Le gros problème de ce genre d'attitude c'est que ça ne vise que du ( très ) court terme et qu'on ne traite jamais un problème sur le fond. On lance une patate chaude, tout le monde gueule et on apporte une solution miracle dans les jours qui suivent. Puis on passe à d'autres problèmes avant de revenir à celui-là qui n'a pas été résolu et le cercle continue.
Plutôt que de toujours compter sur le législatif pour régler les problèmes, il faut accepter le fait qu'il ne peut pas tout régler. La société doit apprendre à se débrouiller plus par elle-même. Il n'est pas normal qu'une poignée décide pour le plus grand nombre dans des domaines où le bon sens populaire devrait prévaloir. Pour prendre l'exemple de la route, bien sûr il faut essayer de diminuer les risques et le nombre d'accidents. Mais pourquoi tout baser sur les contrôles policiers ? Les voitures sont de plus en plus sûres, la capacité de freinage est impressionnante si on compare à ce qu'elle était il y a à peine dix ans, la tenue de route s'améliore constamment, les systèmes électroniques d'aide au pilotage se multiplient, le réseau routier n'a jamais été aussi bon, ... et la réponse aux accidents routiers est : il faut rouler moins vite. Les normes ont été fixées il y a plus de 20 ans. A l'époque les voitures étaient des caisses à savon ( faites l'essai et montez dans une R4 pour vous faire une idée ou vous rappeler des souvenirs ). Je ne dis pas qu'il faut permettre de rouler à 250KM/h sur les autoroutes mais il me semble que le tout répressif n'est pas la solution. Ce que je vois de plus dangereux sur la route ce n'est pas les gens qui me dépassent en roulant à 170 car généralement ( je dis bien généralement ) ce sont des conducteurs attentifs et qui adaptent leur vitesse à la circulation ( 170 KM/h sur une trois bande par beau temps, faible circulation et visibilité lointaine, je ne trouve pas ça dangereux du tout mais bon c'est mon avis ). Si on prend mon cas, je roule depuis plus de 10 ans et je fais environ 60000 Km par an, je n'ai jamais eu d'accident en adaptant ma vitesse à la circulation. Pourtant, avec le renforcement des contrôles routiers, et un ou l'autre pv je me mets à faire très attention et le régulateur de vitesse est devenu mon copilote. Résultat mon attention baisse, je me laisse porter par la voiture et je suis convaincu que ma conduite est beaucoup moins sûre qu'avant d'autant que quand vous faites 200 bornes d'affilée sur une autoroute en roulant à 130, on s'emmerde à mourir et on est moins vigilant
Tout ça pour dire que le répressif n'est pas la solution, cherchons en d'autres; des cours de perfectionnement à la conduite, de la sensibilisation aux mauvais comportements routiers et aux conséquences des accidents de la route. Je crois fortement qu'une loi est insuffisante pour rendre les routes sûres. Dans ce domaine comme dans d'autres, il faut ouvrir le dialogue et considérer que ce pense la majorité est la voix de la raison. La "norme" sociale est un régulateur beaucoup plus fort et efficace que la législation. Pour le Kna, je suis sûr qu'un référendum prouverait qu'une majorité de la population n'a rien contre le fait qu'il soit dépénalisé ( il suffit de voir les chiffres du pourcentage de la population ayant déjà testé le Kna ). Mais bon ... c'est utopique, du moins pour l'instant. Comme toujours dans l'histoire de l'humanité, nous allons pousser la logique en vigueur jusqu'au bout, jusqu'à ce qu'elle se fissure de toutes parts et qu'on l'abandonne. La vérité ( ou plutôt devrais-je dire "l'équilibre" car la vérité n'existe pas c'est bien connu ) n'est jamais dans les extrêmes mais toujours au milieu. Un jour nous comprendrons qu'il vaut mieux vivre bien, heureux et épanouis quitte à mourir plus jeunes au lieu de s'obstiner à tout faire pour vivre jusqu'à 120 ans dans un monde où les mots liberté et choix de vie ont perdu leur sens.
Anonymous
 

Re: Cannabis au volant

Messagepar aligator427 » 21 Jan 2013, 03:48

La limite de vitesse sur autoroute (130 km/h) serait en lien avec les capacités de résistance des glissières de sécurité...
De toute manière on sait tous que le code de la route n'est pas parfait : les pouvoirs publics ne peuvent pas faire autrement que de fixer des critères normatifs, donc imparfaits compte tenu de la variabilité du parc automobile (de la R4 au mercos 4x4 intérieur cuir de Hanu), de la topographie, des réactions aux différents psychotropes. On a tous croisé à un moment où à un autre des usagers dangereux, cela va du pépé qui déboule à 10 à l'heure de son chemin privé sur une nationale à la brave ménagère sous antidépresseur en passant par le gars pressé qui double dans de mauvaises conditions et qui ne doit sa survie qu'aux réflexes des autres conducteurs. Mais personnellement, tous ces dangers publics, je préfère les croiser en étant à 100% de mes capacités.
Concernant la recherche du THC à des niveaux si bas - je suppose que c'est la limite technique de détection le nanogramme - il va falloir explorer toutes les possibilités juridiques de contestation : fiabilité du test, invoquation du cannabisme passif, etc...
Avatar de l’utilisateur
22 années en tant que membre22 années en tant que membre22 années en tant que membre22 années en tant que membre22 années en tant que membre22 années en tant que membre22 années en tant que membre22 années en tant que membre22 années en tant que membre22 années en tant que membre22 années en tant que membre22 années en tant que membre22 années en tant que membre22 années en tant que membre22 années en tant que membre22 années en tant que membre22 années en tant que membre22 années en tant que membre22 années en tant que membre22 années en tant que membre22 années en tant que membre22 années en tant que membre
aligator427
Intoxiqué au Forum
Intoxiqué au Forum
 
Messages: 531
Âge: 49
Inscription: 28 Oct 2002, 16:12
Dernière visite: 03 Avr 2013, 10:29
Localisation: Libertalia
Sexe: Homme
Mode de culture:
Petite serre 3 x 2 m non chauffée.
Karma: 0

Précédente

Retourner vers Actualités

Qui est en ligne

Utilisateurs parcourant ce forum: Aucun utilisateur enregistré et 20 invités

cron
Copyright © La Main Verte • ORG, tous droits réservés.W3C XHTML 1.1  vW3C CSS 2.1 v