Source :yahoo actu
LIMA (Reuters) - Internet et le téléphone portable rendent les trafiquants de drogue encore plus difficiles à arrêter, ont constaté cette semaine les participants à une conférence internationale consacrée à la lutte contre le trafic de stupéfiants, réunis dans la capitale péruvienne.
Les messages laissés par des trafiquants dans des forums de discussion sur internet ou échangés par messagerie instantanée sont quasiment impossibles à intercepter de même que les SMS, a souligné jeudi Mark Malcolm, chef du renseignement au sein de l'Agence américaine de lutte contre la drogue (DEA).
"La seule possibilité qui s'offre à nous, c'est d'utiliser des agents infiltrés, qui mettent leur vie en jeu", a-t-il expliqué.
Le trafic de cocaïne est en hausse en Europe, les cartels ayant découvert de nouveaux moyens d'échapper à la police, notamment en envoyant leurs cargaisons via l'Afrique, affirment les responsables européens présents à la conférence.
De leur côté, les policiers d'Amérique latine concèdent être à la traîne en raison d'un manque flagrant de moyens et de renseignements.
L'utilisation grandissante de nouvelles technologies complique le tout, a martelé Mark Malcolm. "Il y a de plus en plus de possibilités de surfer sur internet anonymement et nos tentatives de surveillance sont, au mieux, faibles".
Certains trafiquants d'Amérique du Sud utilisent des services de courrier électronique gratuits pour communiquer avec les membres de leurs organisations répartis dans le monde entier. D'autres savent parfaitement se connecter illégalement sur des routeurs sans fil afin d'échapper à la surveillance policière sur les serveurs normaux.
Heureusement pour la police, les cartels utilisent encore assez peu le "hushmail", qui fonctionne comme un prestataire de courrier électronique mais crypte les messages entrants et sortants. "Cela présentera un énorme problème quand ils s'y mettront", a estimé Malcolm.