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En Espagne, les cannabis-club catalans vont devoir fermer
Depuis dix ans, 200 établissements profitaient d’un vide juridique avec l’appui de la municipalité de Barcelone. C’est fini.
Ils ont fleuri au début des années 2010, profitant d’un vide juridique. Puisque la consommation « personnelle » de cannabis est autorisée en Espagne, dans des lieux privés, des petits malins ont eu l’idée de monter des clubs sous statut associatif pour les amateurs de fumette. Seuls les membres peuvent accéder au club pour y acheter et y consommer un joint. Dans les faits, il suffit de régler 10 € à l’entrée pour devenir membre… et le tour est joué !
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Contrairement aux coffee-shops d’Amsterdam, les quelque 200 cannabis-club de Barcelone (sur 300 dans le pays !) n’ont pas pignon sur rue. Ils se cachent derrière une porte opaque et une discrète plaque "club privé" mais le bouche-à-oreille et Internet suffisent pour les trouver. Quand ce ne sont pas des rabatteurs arpentant les rues les plus touristiques…
Bienveillance de la municipalité
Le concept a d’ailleurs bénéficié de la bienveillance de la municipalité qui a même organisé les choses, en octroyant des licences dès 2016. Les autorités et les forces de l’ordre estiment que le modèle a fait ses preuves : il supprime le deal et la consommation de rue, éloigne les mafieux. Quant aux patrons des clubs, ils en vivent bien et ont tout intérêt à ce que les choses se passent dans l’ordre.
Tout irait pour le mieux dans le meilleur des cannabis-club si le Tribunal supérieur catalan, saisi par des grincheux, ne s’en était mêlé. Les juges ont estimé que la gestion de tels établissements ne relevait pas de la municipalité mais de l’État central, car ils sont facteurs de potentiels délits. La semaine dernière, la municipalité a donc informé les associations qu’elles ne pourraient plus cultiver ni vendre de cannabis. Ce qui équivaut à leur fermeture.