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Une mission parlementaire organise une consultation citoyenne sur le cannabis récréatif
Un questionnaire sur le cannabis « récréatif » va être mis en ligne sur le site de l’Assemblée nationale à partir de ce mercredi. L’idée est de mieux comprendre la perception des Français sur le cannabis et leur vision de l’avenir des politiques publiques en la matière.
La mission d’information parlementaire sur la réglementation et l’impact des différents usages du cannabis lance ce mercredi 13 janvier une consultation citoyenne en ligne relative au cannabis dit « récréatif » dont la consommation, la possession et la vente sont interdites en France.
Elle doit prendre la forme d’un questionnaire sur cinq ou six points mis en ligne sur le site de l’Assemblée nationale pour une durée d’environ un mois, alors que la mission d’information doit rendre son rapport sur le cannabis « récréatif » aux alentours de « fin mars-début avril », a indiqué son président, le député de l’Essonne Robin Reda (LR).
« On veut médiatiser cette question. Le but est de nourrir le plus possible le débat. Le succès de l’enquête dépendra de la participation du plus grand nombre », a-t-il ajouté, espérant que la consultation soit « à l’abri des groupes de pression » en faveur ou contre la dépénalisation ou la légalisation du cannabis.
Interdiction illégale
Après s’être penchée sur le cannabis thérapeutique et avant le rapport sur le cannabis « récréatif », la mission d’information parlementaire doit rendre, d’ici la mi-février, ses conclusions sur le cannabis dit « bien-être » (cannabidiol, ou CBD).
Son interdiction en France a été jugée illégale le 19 novembre par la Cour de justice de l’Union européenne, une décision qui prive de base légale de nombreux procès en France et ouvre de nouvelles perspectives à l’industrie européenne et française du chanvre.
Autorisée en 2019 par l’Assemblée nationale, l’expérimentation du cannabis thérapeutique (à l’exception de celui à fumer) pour au moins 3 000 patients souffrant de maladies graves doit elle commencer au plus tard le 31 mars après avoir été repoussée en raison de la crise sanitaire.