Source : http://www.bvoltaire.fr/janyleroy/shit- ... hoot,38063
Le shit n’est pas le shoot
Le 12 octobre 2013
Jany
Leroy
C’est animé d’une irrépressible envie de me faire lyncher par les lecteurs de Boulevard Voltaire que je viens aujourd’hui devant eux exposer des arguments en faveur de la légalisation du cannabis. Prise de position qui me vaudra, je l’espère, un poste important au sein de la Fédération des kamikazes de la région parisienne. Dans la foulée, je précise à mes futurs agresseurs que je ne suis en rien consommateur de ce produit malgré une bonne volonté reconnue par tous les professionnels ayant tenté de m’initier à ses délices pétardisés. Rien à faire. Définitivement allergique.
Voilà donc une substance illégale vendue à tous les coins de rue par des vendeurs identifiés, quasi salariés et donc parfaitement tolérés. Drôle d’illégalité qui voit des particuliers reconnus encaisser des bénéfices habituellement perçus par l’État. Le tout au service d’une paix sociale artificielle. Immense service rendu aux immigrationnistes.
Au chapitre de la dangerosité, une légère comparaison avec les dégâts liés à la consommation d’alcool réduit l’argument à néant. Si le cannabis doit rester illégal à cause de ses effets dévastateurs sur la santé, alors enfermons immédiatement tous les gérants de Franprix, Carrefour, Nicolas, tous les cafetiers, les vignerons et rasons immédiatement toutes les plantations de raisin. Pour commencer. Par ailleurs, la santé de fumeurs de joints depuis 1975 n’ayant rien à envier à celle de fumeurs de Marlboro, buralistes préparez vos valises.
Toutes les études ont démontré qu’il n’y avait aucun lien de cause à effet entre cannabis et passage aux drogues dures. Les eaux usées parisiennes contiennent davantage de résidus de drogues dures que celles d’Amsterdam, capitale du shit. Amsterdam où la tranquillité règne aux abords des coffee shop. Peut-on en dire autant des points de vente sauvages français ? Rien dans l’exception « Amsterdam » ne vient plaider en défaveur de la vente libre. Aucune nuisance, aucun désagrément, aucun accroissement de consommation…. En revanche, une rentrée sonnante et trébuchante dans les caisses de l’État.
Dans l’éventualité d’une légalisation, la délinquance se reportera sur d’autres secteurs et notamment sur les drogues dures, n’ayons aucune illusion. De là à imaginer que la clientèle suive le mouvement pour s’adonner soudain à la cocaïne, l’héroïne et autres saloperies, il y a un pas. Les milliers de clients perdus le seront définitivement. Les trafics auront été ainsi rendus infiniment plus complexes.
Reste le tabou. Le mot drogue accolé invariablement au cannabis alors qu’il entraîne plutôt moins de dépendance que le tabac ou l’alcool… Étrange affaire. Sa consommation ne génère aucune hallucination, aucun départ vers une autre planète… Rien qui ne justifie l’appellation « drogue » dans le sens habituellement admis. Deux ou trois verres de vin procurent des sensations similaires… Nous sommes loin des transformations opérées par la cocaïne, l’héroïne et chimies dérivées… Voilà. Amis lyncheurs, à vos claviers…