Suisse: legalize it ????

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Suisse: legalize it ????

Messagepar jack1 » 21 Nov 2008, 01:39

Cannabis, le faux ami?


Faut-il dépénaliser le cannabis? L'initiative soumise au vote le 30 novembre relance un vieux débat.


Sylvie Arsever
Vendredi 21 novembre 2008



«Legalize it»? Le débat posé par l'initiative «Pour une politique raisonnable en matière de chanvre protégeant la jeunesse» sonne, de ce côté de la Sarine du moins, comme la rediffusion d'un disque archi-connu mais rendu un peu exotique par les rayures et le vieillissement des techniques d'enregistrement. Il est aussi vieux que l'interdiction des dérivés du chanvre en Occident et comporte depuis l'origine une vigoureuse opposition sur la dangerosité du produit.Le cadre de la discussion, toutefois, s'est resserré. Les théories, majoritaires dans les années 1970, qui représentaient le cannabis comme une drogue fortement addictive, susceptible d'entraîner la stérilité, l'effondrement immunitaire et induisant presque systématiquement une escalade vers l'héroïne ne sont plus soutenues que par un petit quarteron d'irréductibles opposants. La défense d'une herbe doucement planante, sans effets nocifs sur les bronches et les poumons ni risque de dépendance a elle aussi vu ses troupes se restreindre fortement.Le tableau sur lequel la majorité des spécialistes semble s'entendre aujourd'hui est celui d'un produit relativement inoffensif pour une majorité de consommateurs, surtout adultes, mais susceptible de lourdes complications pour une minorité dans laquelle figurent surtout des adolescents. Sur le reste: proportion relative des consommateurs non problématiques et des autres, gravité et nature exacte des complications, la discussion reste ouverte.





• Quelle dépendance? La question a connu des états fort divers. Prenant leur distance d'avec une théorie officielle qui présentait haschisch et marijuana comme des produits pratiquement aussi rapidement addictifs que l'héroïne, les spécialistes ont longtemps minimisé le risque de dépendance. Cette attitude était notamment justifiée par le fait que de nombreux consommateurs, même excessifs, parviennent à reprendre la situation en main sans aide extérieure.Avec le reflux des toxicomanies aux opiacés, toutefois, les programmes d'aide ont vu apparaître des demandes liées à une consommation excessive de cannabis. Souvent, relève le docteur Marina Croquette-Krokar, directrice de la Fondation Phénix à Genève, le cannabis n'est qu'un parmi d'autres problèmes, liés à l'alcool, à des difficultés psychiques, familiales, professionnelles ou scolaires. Mais c'est bien lui qui motive la consultation, et l'abandon du produit peut s'accompagner de symptômes de manque.Quel risque un consommateur occasionnel a-t-il de développer une dépendance? Certains évoquent le chiffre d'un sur dix, la Commission fédérale pour les questions liées aux drogues cite, dans un rapport rédigé en 2008, un risque dix fois moindre.

• Un produit plus dangereux? Le risque de dépendance est fortement lié à la dose de principe actif – le delta 9 tetrahydrocannabinol ou THC – absorbée. Or cette dernière a beaucoup varié ces dernières années avec le développement de variétés produites en intérieur, sous administration systématique d'engrais et éclairage artificiel constant. Les taux records obtenus dépassent le 30% et on évoque une moyenne supérieure à 10%.Cette évolution remet en question le statut de drogue «douce» parfois attribué au cannabis. A un dosage plus fort, toutes les drogues deviennent plus violentes, de l'opium à la coca en passant par les boissons alcoolisées. Pour le cannabis, cela se traduit notamment, explique Marina Croquette-Krokar, par des hallucinations et des épisodes de perte de contrôle très angoissants. Une partie des consommateurs – surtout moins jeunes et plus expérimentés – corrigent le phénomène soit en recherchant des variétés plus naturelles, soit en modifiant les mélanges. Mais les adolescents, relève encore Marina Croquette-Krokar, n'affichent pas la même méfiance. Au contraire, les produits forts favorisent leur tendance à la défonce, affichée aussi dans l'usage du «binge drinking»

• Interdit aux ados?C'est le point sur lequel tout le monde est aujourd'hui d'accord. Une découverte récente est à l'origine de cette unanimité, explique Pierre-André Michaud, médecin chef de l'unité de santé des adolescents au CHUV: le cerveau continue de se former jusque vers vingt ans. «Dans ces conditions, tout produit psychotrope présente un risque fortement accru avant cet âge. La partie qui reste en formation, le cortex préfrontal, est justement celle qui gère les sensations et le contrôle des impulsions. Les adolescents sont donc mal armés pour faire face à des produits qui modifient les sensations et augmentent l'impulsivité. On peut même imaginer que leur cerveau incorpore la donnée «drogue» dans son développement ultérieur et crée des circuits déterminés par les produits consommés.»Les consommations problématiques qui inquiètent au­jourd'hui les spécialistes apparaissent en grande majorité dans l'adolescence. Le cannabis y joue un rôle plus ou moins envahissant mais toujours central. «Il diminue la capacité de concentration et la mémoire. Il engendre donc rapidement des problèmes scolaires, qui peuvent déboucher sur un isolement croissant et, à terme, en repli complet sur soi-même», note le psychiatre Marco Merlo, responsable notamment du programme genevois Jade dédié aux jeunes adultes présentant des troubles psychiques débutants.Cette évolution, qui peut prendre des tournures plus ou moins graves, n'est pas fatale. Certains jeunes consommateurs ne cessent ni d'avoir de bons résultats ni de mener une vie sociale satisfaisante. Le risque démultiplié amène toutefois les spécialistes de l'adolescence à favoriser un message préventif sans ambiguïté, que Pierre-André Michaud résume ainsi: «Pas de cannabis avant 18 ans. On connaît l'attrait de l'interdit et on sait qu'il y aura des infractions. Mais c'est une chose de goûter à un produit qu'on sait dangereux et c'en est une autre de croire qu'on peut y aller sans problème.»

• Danger de folie? La question a concentré le débat ces dernières années. Plusieurs études ont mis en évidence un lien statistique entre consommation de cannabis et risque de développer une schizophrénie. La question de savoir si ce lien est également causal reste disputée, même si une majorité de spécialistes s'accorde aujourd'hui pour évoquer un risque accru. «La difficulté, relève Marco Merlo, est liée au fait que la schizophrénie peut être engendrée par une multiplicité de facteurs, qu'on ne connaît pas tous. La consommation, surtout précoce, de cannabis, peut en être un. Elle peut aussi agir indirectement, en favorisant une rupture scolaire qui va précipiter l'apparition de la maladie.» Tout le monde est aujourd'hui d'accord sur ce rôle de déclencheur possible – et donc sur le danger que présente le cannabis pour les personnes fragilisées psychiquement. Danger d'autant plus grand que, souvent, ces personnes sont plus attirées que d'autres par le produit – ce qui peut aussi renforcer la corrélation statistique entre chanvre et psychose.Le risque d'induire une psychose concerne-t-il aussi des individus qui n'auraient sans ça jamais eu de problème? Ce point est moins clair. «La schizophrénie, relève Pierre-André Michaud, se développe sur un terrain biologiquement prédéterminé. Cela dit, il est possible que certains usagers réguliers n'auraient pas développé de symptômes sans le cannabis. En revanche, il est certain que tous les usagers ne sont pas concernés. Si c'était le cas, on connaîtrait une explosion des psychoses.»Le nombre de ces dernières, mal mesuré, semble augmenter un peu, un phénomène qui peut être en partie lié à des diagnostics plus systématiques. Le cannabis joue-t-il un rôle? Les spécialistes sont divisés, les plus pessimistes étant les cliniciens qui côtoient de près la minorité de consommateurs à gros problèmes. «Entre 18 et 24 ans, relève Marco Merlo, sept patients psychiatriques hospitalisés à Genève sur dix sont également consommateurs de cannabis.»

• Mauvais pour les bronches? Sans l'ombre d'un doute. Si la nocivité propre du cannabis reste discutée, il est établi que les dégâts liés à la combustion sont démultipliés par son effet broncho-dilatateur. A consommation égale – c'est-à-dire en cas de consommation très élevée de cannabis –, le risque de complications respiratoires est nettement supérieur à celui induit par la cigarette.

• Un médicament? Le cannabis, tous ses usagers le savent, détend et stimule l'appétit. Ces mêmes propriétés peuvent faire l'objet d'un usage thérapeutique. Des dérivés du cannabis sont utilisés pour lutter contre les nausées, notamment dans le cadre des chimiothérapies, et des patients atteints de sida et d'hépatite l'utilisent aussi de façon sauvage dans le même cadre. Les propriétés analgésiques et antispasmodiques du cannabis amènent certains médecins à le prescrire aux paralysés médullaires ou aux personnes souffrant de sclérose en plaques. Quelques études laissent entrevoir des utilisations prometteuses dans le cadre de la prévention du glaucome et dans le traitement de certaines maladies neurologiques dont la maladie d'Alzheimer. Ces différentes possibilités thérapeutiques sont toutefois peu explorées, sans doute en raison du statut légal du chanvre, mais plusieurs législations – dont la nouvelle mouture de la loi sur les stupéfiants soumise à référendum le 30 novembre – entrouvrent la porte à certains usages médicaux du cannabis.

source :http://www.letemps.ch/template/tempsFort.asp?page=3&article=244459
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Re: Suisse: legalize it ????

Messagepar jack1 » 29 Nov 2008, 22:07

Cannabis: legalize it?



VOTATIONS FEDERALES. Deux objets concernant la drogue, l'initiative «Pour une politique raisonnable en matière de chanvre protégeant efficacement la jeunesse» et une modification de la loi sur les stupéfiants et les substances, sont soumis dimanche 30 novembre au peuple suisse.


Vendredi 28 novembre 2008 12:10
Sylvie Arsever, LeTemps.ch


Faut-il dépénaliser la consommation de cannabis et soumettre la production et la vente de chanvre à une réglementation protégeant notamment les mineurs? C'était en 2001 l'avis du Conseil fédéral et du conseil des Etats. Le projet a toutefois capoté devant le National en 2004, victime de l'évolution des mentalités, de la proximité des élections fédérales et du pourrissement de la situation sur le terrain, entre loi répressive, anticipation de sa modification et pratique hésitante des autorités cantonales.




L'initiative «Pour une politique raisonnable en matière de chanvre protégeant efficacement la jeunesse» sur laquelle le peuple se prononcera le 30 novembre a été lancée au lendemain de cet échec. Elle reprend les grandes lignes du projet du Conseil fédéral. Ce dernier recommande toutefois son rejet, officiellement pour des motifs formels, en pratique surtout pour des raisons d'opportunité politique. Depuis 2004, le climat a continué d'évoluer et du côté des partisans d'une politique peu répressive des drogues, nombreux sont ceux qui craignent une défaite cuisante dont les conséquences pourraient dépasser la seule question du cannabis.


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LES PRINCIPAUX ACTEURS
Christa Markwalder
C'est elle qui a lancé l'initiative, avec la socialiste Ursula Wyss; elle est vice-présidente du comité d'initiative. Entrée en politique à 21 ans dans les rangs radicaux, élue au conseil National en 2003 à l'âge de 28 ans, elle n'a pas hésité à y afficher son originalité, notamment en campant sur des positions souvent éloignées de celles de l'aile économique du parti, par exemple un engagement européen décidé – elle préside le Nouveau mouvement européen suisse (NOMES). Le libéralisme dont elle se réclame s'étend aussi aux thèmes sociétaux et culturels – et donc à la politique des drogues. Une ligne pas si minoritaire que ça si l'on en croit la décision prise par l'assemblée des délégués du PRD le 28 juin de soutenir l'initiative.

Geri Müller
Cet argovien anticonformiste siège dans la députation Verte du National depuis 2003. Infirmier en psychiatrie de formation, actuellement vice-président du conseil de la ville de Baden, il préside le comité d'initiative. Il défend une politique unifiée des psychotropes légaux ou illégaux, comprenant une interdiction généralisée de la publicité pour l'alcool et le tabac, une dépénalisation de la consommation de cannabis par les adultes et des mesures de protection harmonisées pour les mineurs. Avec une petite préférence, toute écologiste, pour le cannabis, produit naturel...

Claude Ruey
Le libéral vaudois, désormais membre du même parti que Christa Markwalder défend une politique des drogues diamétralement opposée. Opposant de tout temps de la politique fédérale en la matière, il a joué un rôle important dans la décision du National d'enterrer la réforme qui aurait amené la dépénalisation du cannabis recherchée par l'initiative. Il se défend toutefois d'être un ayatollah du tout répressif en matière de drogue. Comme directeur vaudois de la Santé, aime-t-il à rappeler, c'est lui qui a créé, avec le Centre Saint Martin, une offre ambulatoire à bas seuil pour les toxicomanes vaudois. Il n'en siège pas moins dans le comité référendaire qui appelle à refuser la nouvelle loi sur les stupéfiants.

Pascal Couchepin
En accédant en 2003 au département fédéral de l'intérieur, le Valaisan a hérité de Ruth Dreifuss un programme législatif en matière de drogues qui ne correspondait pas forcément à ses convictions préétablies. Il a toutefois trouvé dans ses convictions libérales les arguments pour s'approprier et défendre de façon convaincante devant les Chambres le projet de dépénalisation du cannabis. Une fois ce dernier torpillé par le National toutefois, il ne s'est pas entêté et a préféré laisser le dossier trouver sa voie entre initiative et travaux parlementaires.

Le GREA
Le Groupement romand d'étude des addictions regroupe l'essentiel des personnes actives dans la prise en charge des toxicomanies. Divisé jusque dans les années 1990 entre partisans d'une approche thérapeutique limitée aux cures à long terme posant l'abstinence comme condition de départ et praticiens ouverts à des stratégies multiples comprenant l'usage de méthadone, voire d'héroïne et la réduction des risques, il s'est désormais clairement rangé sur la seconde ligne. Cette évolution, qui correspond aussi à une professionnalisation de la prise en charge des dépendances, amène le GREA à soutenir, comme l'Institut suisse de prévention de l'alcoolisme et autres dépendances (ISPA), le principe d'une dépénalisation du cannabis.




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CHRONOLOGIE
1989 La politique de la drogue fait l'objet d'un intense débat en Suisse. La scène ouverte de Platzspitz, à Zurich, focalise l'intérêt des télévisions du monde entier et la ville de Zurich y développe une politique nouvelle comprenant des distributions de seringues stériles, de fruits, un et une aide médicale et sociale de base. La sous commission Drogue de la Commission fédérale sur les stupéfiants recommande, dans un rapport, la dépénalisation de la consommation de toutes les drogues. La plupart des cantons s'élèvent contre cette proposition mais plusieurs cantons alémaniques se disent favorable à une dépénalisation limitée au cannabis. Le Grand Conseil zurichois va plus loin et préconise une légalisation du chanvre. Une Association des amis du chanvre voit le jour à Saint Gall.

1992 Après avoir beaucoup hésité, le Conseil fédéral autorise un essai de prescription contrôlée d'héroïne, de morphine et de méthadone injectable. La Suisse s'inscrit nettement dans le club restreint des pays menant une politique libérale de la drogue. Le climat d'innovation profite aussi au chanvre. La loi n'interdit sa production et son commerce que si le but est d'en tirer des stupéfiants. Au bénéfice de ce flou apparaissent des cultures et de nombreux magasins spécialisés dans le chanvre sous toute ses formes, que les cantons tolèrent plus ou moins selon les convictions locales.

1996 Une commission d'experts, présidée par l'ancien procureur bâlois Jörg Schild, recommande à son tour la dépénalisation de la consommation de drogue.

1997- 1998 La prescription d'héroïne a trouvé sa place, encore sous forme d'exception, dans le paysage thérapeutique suisse. Deux initiatives opposées sont soumises au peuple. L'une Jeunesse sans drogue, veut un retour à une politique axée sur l'abstinence stricte, l'autre, Droleg, postule la dépénalisation de toutes les drogues – consommation libre et vente régulée. Les deux textes sont rejetés à près de quatre contre un. Mais au sein de l'Office fédéral de la santé publique et du monde politique, on étudie déjà la possibilité de dépénaliser le seul cannabis en s'inspirant du modèle hollandais.

23 avril 1999 La commission fédérale pour les problèmes liés à la drogue (nouveau nom de la commission auteure du rapport de 1989) envisage de faire un sort à part au chanvre. Jusque là, elle avait refusé toute distinction entre drogues dures et douces, faisant valoir que le dosage, les circonstances de la prise et la personnalité du consommateur jouaient sur la dangerosité des drogues un rôle aussi déterminant que la nature du produit. Mais l'explosion des cultures et des magasins de chanvre, ainsi que le nombre croissant de jeunes qui fument du cannabis, pour la plupart sans dommage majeur, a modifié la donne. Elle met en avant un modèle de dépénalisation destiné à faciliter le contrôle du marché.

9 mars 2001 Ruth Dreifuss présente un projet de révision de la loi sur les stupéfiants. Le but principal est d'adapter la législation, qui date de 1975, à la pratique. L'aspect le plus novateur du texte concerne le cannabis. Il dépénalise sa consommation et permet au Conseil fédéral d'édicter un cadre dans lequel la culture et la vente pourraient être tolérées: enregistrement des vendeurs, traux de THC limité, vente seulement aux majeurs et aux personnes domiciliées en Suisse par exemple.

13 décembre 2001 Le Conseil des Etats accepte la nouvelle loi sans opposition. Une solide poignée de sénateurs a toutefois tenté en vain de s'opposer à la dépénalisation du cannabis, qui s'est imposé par 32 voix contre 8.

24 septembre 2003 Le projet de loi arrive – enfin - devant le Conseil National dans un climat modifié. Depuis quelques mois, différentes études faisant état d'une dangerosité accrue du cannabis ont trouvé un écho dans les médias. Quelques rafles ont mis en évidence la présence sur le marché de cannabis produit indoors, au taux de THC particulièrement élevé. Des professeurs se plaignent de voir des élèves toujours plus nombreux sous l'effet de l'herbe; des psychiatres dénoncent la présence de la drogue sous les troubles de l'adolescence qu'ils sont amenés à traiter. Et les élections sont dans un mois. Le 25, les députés refusent d'entrer en matière.

2 mars 2004 Le Conseil des Etats persiste à approuver la loi

14 juin 2004 Le National persiste à refuser d'enter en matière, ce qui tue le texte. Le débat doit reprendre à zéro.

15 juin 2004 Deux conseillères nationales, Ursula Wyss (PS/BE) et Christa Markwalder (PRD/BE) annoncent le lancement d'une initiative reprenant les propositions du Conseil fédéral en matière de politique du chanvre.

3 février 2005 La commission du National décide de relancer le projet de modification de la loi sur les stupéfiants sans le chapitre concernant le cannabis.

13 janvier 2006 L'initiative « Pour une politique raisonnable en matière de chanvre » est déposée, munie de 105 994 signatures. Elle réclame la dépénalisation de la consommation de cannabis et une réglementation de sa production et de sa vente.

15 décembre 2006 Le Conseil fédéral recommande le rejet du texte. Il invoque des motifs avant tout formel: la question du cannabis ne doit être réglée ni indépendamment du statut des autres stupéfiants ni au niveau constitutionnel. La formulation des initiants, trop vague, laisse trop de place à l'interprétation.

20 décembre 2006 Le conseil National adopte une nouvelle loi sur les stupéfiants entérinant la politique des quatre piliers – répression, prévention, thérapie et aide à la survie – et la prescription d'héroïne. Le cannabis reste strictement interdit sous réserve d'autorisation exceptionnelles visant la recherche,le développement de médicaments ou une application médicale limitée.

23 janvier 2007 La commission du National, première à examiner l'initiative Pour une politique raisonnable en matière de chanvre propose son rejet sans contre projet.

10 décembre 2007 Le conseil National rejette à son tour l'initiative.

7 janvier 2008 La commission du conseil des Etats, première à examiner l'initiative Pour une politique raisonnable en matière de chanvre propose de lui opposer un contre projet permettant aux adultes de consommer du cannabis et d'un acquérir et d'en faire pousser pour leur usage personnel. La proposition est toutefois rejetée par la commission du National.

20 mars 2008 Après un vote favorable des Etats, la nouvelle loi sur les stupéfiants est définitivement adoptée. Le même jour, les Etats recommandent le rejet sans contre projet de l'initiative sur le cannabis.


source: http://www.letemps.ch/template/transmet ... rtID=15372
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Re: Suisse: legalize it ????

Messagepar Tsb » 30 Nov 2008, 13:49

raté. au moins la lstup passe quand meme, c'est pas si mal...
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Re: Suisse: legalize it ????

Messagepar jack1 » 30 Nov 2008, 17:28

Les initiatives ne passent à priori pas la rampe, la Lstup serait acceptée
VOTATIONS FÉDÉRALES | Les initiatives pour la dépénalisation du cannabis et pour la limitation du droit de recours devraient être clairement refusées. La loi sur les stupéfiants serait quant à elle acceptée. Quant à l'initiative pour la retraite flexible dès 62 ans serait rejetée par 58 % des voix. Le suspens entoure les résultats de l'initiative pour l'imprescriptibilité des actes pédophiles.





© KEYSTONE | Affiches de la campagne à Genève.

ats | 30.11.2008 | 14:16


Les initiatives pour la dépénalisation du cannabis et pour la limitation du droit de recours devraient être clairement refusées. Les projections de la SSR donnent un «non» à 66 % pour la première et à 65 % pour la seconde. L'initiative pour la retraite flexible dès 62 ans serait rejetée par 58 % des voix, selon les projections de la SSR. Quinze cantons la refuseraient, trois l'accepteraient, alors que les résultats sont incertains pour cinq cantons.

La loi sur les stupéfiants serait quant à elle acceptée par 69 % des votants, d'après les projections. Le suspens entoure enfin le sort réservé à l'initiative pour l'imprescriptibilité des actes pédophiles.

Les résultats définitifs, tombés dans cinq cantons, confirment ces tendances. L'initiative de la Marche blanche est adoptée par trois d'entre eux (GL, AR, LU), Neuchâtel et Nidwald la refusent.

Le suspens entoure les résultats de l'initiative pour l'imprescriptibilité des actes pédophiles. La SSR n'a pas prévu de projections sur cet objet. D'après des résultats partiels, au moins cinq cantons l'accepteraient et trois le refuseraient.

Dans le camp des partisans, il y aurait le Valais, le Jura, Fribourg, Zurich et Argovie, d'après la SSR. Trois cantons romands (GE,VD,NE) diraient «non».

Seul les résultats définitif d'un canton sont connus jusqu'ici, Appenzell Rhodes-extérieures. Les citoyens du demi-canton acceptent l'initiative de la Marche blanche. Ils refusent en revanche les initiatives pour la retraite à la carte, pour la dépénalisation du cannabis et pour la limitation du droit de recours. La loi sur les stupéfiants est nettement adoptée.

source : http://www.tdg.ch/actu/suisse/dernieres ... 2008-11-30
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Re: Suisse: legalize it ????

Messagepar jack1 » 21 Jan 2013, 04:26

Drogues: la révision passe, le chanvre casse

Pas de dépénalisation pour les plantations de balcon.[Keystone]30.11.2008 17:25
La Suisse ne dépénalisera pas la culture ni la consommation du cannabis pour l'usage personnel. L'initiative a échoué dimanche à la majorité des cantons. La révision de la loi sur les stupéfiants a en revanche été plébiscitée par 68% des votants.

L'initiative populaire "pour une politique raisonnable en matière de chanvre protégeant efficacement la jeuness"» a été rejetée par 1,456 million de personnes. Seules près de 848'500 l'ont soutenue.
sur ce sujet
16H - Synthèse des résultats - 30 novembre [05:43 min.]

Réactions de Jean-Félix Savary, secrétaire du Groupement romand d'études des addictions (GREA), Marc Früh, Association romande contre la drogue et Luc Recordon, conseiller aux Etats - 30 novembre

Réactions de Dominique Baettig, conseiller national UDC jurassien, Luc Recordon, conseiller aux États, Martine Brunschwig-Graf, conseillère nationale libérale et Yves Nidegger, conseiller national UDC - 30 novembre
Coup de frein à tout changement
La plus forte opposition a été enregistrée à Neuchâtel, avec 71,5% de rejet. Vaud, avec 71,3% de non, et le Valais, 70,6%, ont eux aussi confirmé leur position restrictive en la matière. Un peu plus loin, parmi les Romands, on trouve Fribourg (69,7%) et le Jura (67,8%). Les Genevois se sont montrés légèrement moins opposés, avec 62,1% de refus.

A Berne, la part de rejet a atteint 61%. Bâle-Ville remporte la palme de l'opposition la plus ténue (55,3%), suivi de Zurich (56,7%).

La netteté du refus de l'initiative qui voulait autoriser la consommation, ainsi que la possession, l'acquisition et la culture de chanvre pour l'usage personnel risque de freiner tout changement de cap en la matière pendant un moment. Le camp rose-vert et les radicaux favorables à la dépénalisation en ont pris pour leur grade dimanche.
Ancrer les quatre piliers
La Suisse a parallèlement décidé d'ancrer dans la loi la politique des quatre piliers en matière de drogues (répression, prévention, traitement et réduction des risques). La révision de la loi sur les stupéfiants a été approuvée par 68% des votants.

Les champions du oui ont été les Bâlois, avec 76,4%. Les Zurichois et les Bernois, qui ont vécu de près les scènes ouvertes de la drogue telles le Letten et le Parc Kocher, ont accepté la révision par 72,3% et par 69,3%, respectivement.

En Suisse romande, Genève arrive en tête, avec 74% de soutien à la politique des quatre piliers. Les scores atteignent 66,1% à Fribourg, 64,4% à Neuchâtel, 64,3% dans le Jura et 60,6% en Valais. Le plus fort scepticisme est issu des Vaudois, dont le taux d'acceptation n'atteint que 56,8%.
La prescription va continuer
Ce score représente une gifle pour les milieux référendaires, emmenés par l'Union démocratique fédérale (UDF) et l'UDC. Les opposants mettaient en cause principalement la prescription médicale d'héroïne aux toxicomanes.

La loi prévoit que les programmes de distribution de drogue, déjà acceptés par le peuple en 1999, restent soumis à des conditions strictes. Quant au cannabis, la loi l'autorise à des fins scientifiques, pour le développement de médicaments ou pour une application médicale.

agences/cer http://www.tsr.ch/tsr/index.html?siteSe ... d=10033146
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