Clope, pétard, bibine:Chirac veut s'attaquer aux addictions

La section prévention est là pour parler des aspects sanitaires du cannabis, mais aussi de vos problèmes vis à vis du cannabis. Mais attention, nous ne sommes pas médecins...

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Clope, pétard, bibine:Chirac veut s'attaquer aux addictions

Messagepar daniel » 21 Jan 2013, 04:04

Date : 27/4/06
Source : Libération
Site : http://liberation.fr/
URL : http://liberation.fr/page.php?Article=378012



Politiques

Clope, pétard, bibine: Chirac veut s'attaquer aux addictions
A l'occasion du bilan d'étape du plan cancer, il annonce la création de
services ou de guichets d'addictologie dans tous les hôpitaux sans
précision sur leur financement * Concernant l'interdiction de fumer dans
les lieux publics, «les décisions définitives seront prises, avant la fin
de l'année» *

Par MATTHIEU ÉCOIFFIER
jeudi 27 avril 2006 (Liberation.fr - 13:27)

Accros de la clope, du joint et de la bouteille, le bon docteur Chirac
s'occupe de vous. Le président de la République a prescrit jeudi matin un
«plan d'action global contre les addictions, causes majeures de cancers».
Citant le tabac, l'alcool, «mais aussi le cannabis», Jacques Chirac a
qualifié ces addictions de «causes majeures de cancer». Un peu rapidement.
Si chaque année on décompte 22.000 morts par cancer liées au tabac et
11.000 liées à l'alcool, les cancers dus au cannabis existent sûrement,
mais sont très marginaux. Si la consommation de shit est cancérigène, elle
est générationnelle et s'effondre après l'âge de 26 ans. Alors que
l'exposition au tabagisme dure plusieurs décennies. «La durée de la
dépendance au cannabis oscille entre cinq et dix ans. C'est trois à quatre
fois moins que pour le tabac», explique Alain Morel, secrétaire général de
la Fédération française d'addictologie (FFA).http://www.addictologie.org/

Sur le tabac, après avoir laissé la semaine dernière son Premier ministre
reporter une décision d'interdiction de fumer dans tous les lieux
collectifs en lançant une consultation, le Président a annoncé que «les
décisions définitives seront prises, avant la fin de l'année». «Oui le
débat va venir à l'Assemblée. Le Parlement va être saisi et l'opposition
revenir en force sur le sujet. Mais est-ce que cela ira jusqu'à
l'interdiction totale? On verra», expliquait un connaisseur du dossier.

Yves Bur, le député UMP du Bas-Rhin auteur d'une proposition de loi sur le
sujet «espère une réponse concrète. Le lobbying de certains corporation ne
doit pas occulter les plus de 60.000 morts liés au tabac». «L'annonce faite
ce jour d'une décision sur l'interdiction avant la fin de l'année replace
les préoccupations de santé publique au c¦ur de l'action politique et
redonne une cohérence au plan cancer, a réagi Yves Bur. A l'heure où nos
voisins européens sont de plus en plus nombreux à renforcer leurs
législation dans ce domaine, il est essentielle de protéger les salariés du
tabagisme passif quels qu'il soient. Il appartiendra aux députés de la
Mission parlementaire qui va être constituée de s'inscrire dans cet
objectif de santé publique et de répondre à l'attente de l'immense majorité
des Français. Seule une interdiction totale de fumer sur tous les lieux
publics et de travail sans exception serait à même d'influer sur les
comportement et d'éviter toute distorsion de concurrence.» Reste à savoir
si la majorité UMP suivra l'impulsion d'un Jacques Chirac affaibli, en
votant une loi d'interdiction à quelques mois de l'élection présidentielle.

Pour soigner les accros, le Président a promis des «services
d'addictologie» dans tous les centres hospitalo-universitaires (CHU) et au
moins «un guichet» de consultation dans tous les hôpitaux généraux».
Objectif saluée par les professionnels du soin: «Cela fait partie des
revendications des addictologues hospitaliers. Cela va dans le bon sens
puisqu'il existe un déficit de lits de sevrage et de post-sevrage à tous
les niveaux» explique Alain Rigaud, le président de l'Association nationale
de prévention en alcoologie et addictologie (Anpaa). Mais quid du
financement? «On s'interroge sur les moyens qui seront donnés au
renforcement de ce dispositif, vu les difficultés de la Sécu et à un moment
où la Fédération hospitalière de France (FHF) annonce un trou de 1,5
milliards d'euros dans le budget des hôpitaux», poursuit Alain Rigaud.

Par ailleurs améliorer les soins à l'hopital pour sortir de la dépendance -
en France l'Inserm estime à 1,5 millions le nombre de personnes accros à
l'alcool- ne suffit pas. Il faut aussi s'occuper des patients à leur
sortie. «S'il n'y a pas un renforcement conjoint du secteur médico-social
cela ne sera pas efficace» rappelle-t-on à l'Anpaa.



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