Science : Le nombre des nouveaux cas de schizophrénie au
Royaume-Uni ne justifie pas l'hypothèse selon laquelle l'usage du
cannabis accroîtrait le risque de schizophrénie
Selon la recherche de scientifiques à l'université de Keele dans le
Staffordshire, au Royaume-Uni, le nombre de cas de
schizophrénie diagnostiqués dans les années 1996 à 2005, ne
soutient pas l'hypothèse selon laquelle la consommation de
cannabis augmente le risque de développement de la
schizophrénie ou d'une psychose. Une analyse d'informations
issues de 183 consultations de médecin d'Angleterre, du Pays de
Galle, d'Écosse et d'Irlande du Nord a été réalisée pour cette
étude. L'étude couvre annuellement une moyenne de 600 000
malades, représentant approximativement 2.3% de la population
du Royaume-Uni âgée de 16 à 44 ans. Entre 1996 et 2005, les cas
de schizophrénie et de psychose ont été stables ou en baisse.
Une étude récemment publiée stipule que la consommation de
cannabis a été multipliée par quatre entre 1972 et 2002, et par 18
pour les jeunes de moins de 18 ans. Comme le suggère une autre
étude, si le risque de schizophrénie est multiplié par 1.8 parmi les
consommateurs légers, et par 3.1 pour de plus gros
consommateurs, en acceptant un risque plus élevé pendant 20 ans,
on aurait dû constater une augmentation de 29% de l'incidence de
la schizophrénie, entre 1996 et 2005. Les chercheurs ont conclu
que «cette étude ne permet pas de lier le cannabis à la
schizophrénie et aux psychoses», et que«les facteurs sous-
jacents de la schizophrénie et des psychoses restent stables, voire
en baisse durant la période de l'étude.»
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l'IACM-Bulletinsur
http://www.cannabis-med.org/)