http://www.cannaweed.com/news/article-1 ... nabis.html
Thérapeutique
:
Conseils de réduction des risques liés à
l'utilisation thérapeutique du cannabis
De nombreux patients atteints de scléroses en
plaques et autre affections neurologiques, en
traitement de chimiothérapie ou de bi-thérapie ou
encore souffrant du glaucome nous contactent pour
plus d'informations sur lechanvre médical. En
effet, ces pathologies sont souvent citées quand
les médias abordent la question. Le cannabis est
parfois mentionné dans la littérature médicale et
les sites spécialisés. Il est aussi un sujet de
discussions angoissées sur les forums. Peut-on
traiter les symptômes d'une maladie avec
ducannabis ? Quelles sont les effets indésirables
et les conséquences à moyen terme ? Peut-on
réduire les risques de ce traitement ?
Source: Chanvre-Info
Médecine ancestrale
Le cannabis est déjà mentionné dans les traités
médicaux du premier empire chinois. On l'utilise
encore aujourd'hui dans de nombreuses médecines
traditionnelles. Il était très présent dans la
pharmacopée occidentale jusqu'à la première
guerre mondiale. On l'utilisait pour beaucoup
d'indications, sûrement trop mais les
alternatives n'étaient pas aussi nombreuses
qu'aujourd'hui. Après la deuxième guerre, il a
été remplacé par des extractions chimiques de
plantes puis des produits de synthèse. Ces usages
passés ne constituent pas forcément un gage
d'efficacité, c'est au moins la garantie d'une
expérimentation sur des millénaires. Rien à voir
avec les médicaments modernes ! Aucuns rapport,
ni traité scientifique du 19ème et du début du
20ème ne mentionne de contre-indication majeure
ou de désastre sanitaire suite à cette
utilisation massive.
Médecine interdite
C'est d'abord l'attrait et la concurrence de la
nouveauté qui ont chassé le chanvre de la
pharmacopée. De nombreux produits plus puissants
et plus faciles à doser et à utiliser arrivaient
chaque année sur le marché. Pendant longtemps, la
recherche a été exclusivement orientée vers les
chimiques. Dans le même temps, lecannabis est
devenu un produit strictement interdit pour des
raisons plus idéologiques et économiques que
scientifiques. Ce n'est qu'à partir des années 80
que le potentiel des plantes a été à nouveau
massivement exploité tant par les patients que
par les industriels. Lechanvre fait partie des
plantes redécouvertes, l'épidémie de SIDA a
contribué à la diffusion de cette automédication
car elle a touché une population qui consommait
ducannabis récréatif et qui a donc rapidement
constaté les effets positifs de cet usage. Après
vingt ans de lutte, l'usage du cannabis
synthétique et plus rarement de la plante est
autorisé dans de nombreux pays dans le cadre des
traitements chimiques afin de réduire les
vomissements, de stimuler l'appétit et la joie de
vivre. Mais la procédure est souvent complexe,
dissuasive, peu utilisée sauf aux USA et au
Canada.
Un produit actif
Pour ne pas donner de fol espoir, il faut
préciser que le cannabis protège, stimule et
soulage mais ne guérit rien, malheureusement. Il
faut aussi savoir que la dose utile pour bien des
indications thérapeutiques est inférieure à la
dose utilisée par les usagers récréatifs. Par
contre, d'autres applications nécessitent un taux
important de substances actives. Comme la
morphine ou la benzodiazépine, lechanvre peut
provoquer des effets psychoactifs et physiques
jugés indésirables par de nombreux patients. Il
est donc important de pouvoir doser
convenablement et d'avoir les bonnes pratiques
dans les actes préparatoires. C'est un gros
problème pour les utilisateurs de la plante car
il est difficile de se procurer un produit titré.
Voilà pourquoi de nombreux malades voudraient
utiliser des produits plus médicalisés comme le
Dronabinol ou le Sativex. Ces produits ne
contiennent pas tous les composants de la plante,
ils ne sont donc pas conseillés pour des
posologies élevées car le THC pur favorise les
crises d'angoisse et les perturbations
psychologiques.
Médicament ou plante ?
D'après de nombreux témoignages d'usagers, il
semble que la plante provoque une variation
d'effets plus importante et plus maîtrisable à
moyenne et haute dose. Je n'ai pas les
qualifications requises pour parler des
médicaments, les médecins peuvent mieux vous
renseigner. Pour les plantes, malgré
l'interdiction dans la plupart des pays, le
nombre de patients souscannabis avec ou sans
l'assistance du corps médical progresse
constamment. Les produits du marché noir ne
présentent aucune garantie sanitaire et leurs
taux de principes actifs est très inconstant. Ils
sont dangereux pour des malades sans une bonne
expérience antérieure ducannabis . Avec un peu de
maîtrise de la cannabiculture, il est possible de
sélectionner puis de reproduire la ou les plantes
qui conviennent à l'usager. C'est illégal et
contraignant mais c'est un des seuls moyens
pratique et accessible à presque tous. Le plus
handicapés doivent trouver une assistance pour
déléguer, c'est encore plus difficile. Les
patients cherchant un effet calmant choisiront
les génétiques majoritairementcannabis Sativa
Indica, le cannabis Sativa Sativa a un effet plus
stimulant. Les hybrides présentent des effets
combinés intéressants, parfois indésirables. En
général, le THC est recherché pour les
pathologies neuromusculaires et le CBD pour la
pression intraoculaire et les douleurs
inflammatoires. Certains grainetiers sur Internet
fournissent les analyses moyennes de leurs
variétés.
Quelle dose ?
La recherche est encore très insuffisante pour
pouvoir établir un tableau indicatif exhaustif
des posologies pour chaque pathologie. De plus,
la réaction aucannabis est très variable d'un
individu à l'autre. On observe généralement qu'un
tiers réagit négativement, un tiers est mitigé et
un tiers est positif. Il faut toujours partir
d'une posologie minimum pour trouver le bon seuil
d'effet et éviter les désagréments ou le
surdosage. Ce processus peut prendre des semaines
mais il est primordial. Il est donc possible que
cette expérimentation se solde par l'arrêt
ducannabis car les observations sont
majoritairement négatives. Le risque d'un test
progressif n'est pas très important. Le chanvre
n'a pas de dose mortelle. Les effets d'une prise
se dissipent après 4 heures pour la fumée et 8
heures pour l'ingestion même pour les fortes
doses. Il n'y a pas de séquelles irréversibles
d'un bref épisode de consommation. La plupart des
patients réceptifs trouvent le bon dosage avant
d'avoir trop d'effets indésirables.
Fumer des joints ?
La forme la plus courante de consommation du
cannabis est le joint, une cigarette roulée d'un
mélange de tabac et de cannabis. On ne peut pas
conseiller de fumer, c'est une activité nocive
pour l'arbre respiratoire et encore moins du
tabac, c'est une drogue addictive cancérigène. Si
vous êtes déjà un irréductible fumeur, essayer de
consommer lecannabis pur pour éviter la nocivité
croisée. Pour inhaler les substances actives sans
carbonisation, il existe des dispositifs
performants de vaporisation à tous les prix. Ces
systèmes fonctionnent parfaitement pour les
fleurs (herbe), certains comme le Volcano
atteignent des températures plus élevées mieux
adaptées pour la résine (shit) ou pour l'extrait
placé sur un support végétal (huile) . Ils
permettent de ressentir rapidement les effets et
donc de moduler plus précisément la prise.
Manger du chanvre
L'ingestion est une autre pratique moins
dangereuse que le pétard mais plus délicate à
maîtriser car l'effet avec sous ou surdosage est
ressenti longtemps après. Il est très long, ce
n'est pas non plus toujours souhaitable. Il faut
préparer la fleur decannabis en fonction de son
besoin. Pour stimuler l'appétit et l'humeur,
l'inhalation est préférable. Pour calmer des
douleurs inflammatoires, il faut infuser 5
minutes dans du sucre liquide chaud puis couvrir
d'eau bouillante pendant 5minutes et consommer la
tisane filtrée. Pour calmer les douleurs
musculaires, se relaxer et mieux dormir, il faut
infuser lechanvre au moins 30 minutes dans du
lait entier ou du beurre fondu puis rallonger à
l'eau, infuser encore 30 minutes et boire la
tisane. On peut aussi faire des pâtisseries à
basse température de cuisson en incorporant la
farine de fleur ou de la cuisine au beurre de
Marrakech, une préparation grasse à base
dechanvre. Pour ces effets, on peut aussi faire
une teinture mère de chanvre comme pour les
autres plantes médicinales, le dosage par goutte
est alors facile à trouver et à reproduire. Cette
teinture très diluée, au taux légal de 0,3 %,
protège de l'artériosclérose et favorise les
connexions neuronales attaquées par les maladies
dégénératives comme Alzheimer .
En général
Pour plus d'informations sur les effets en
fonctions des maladies, vous pouvez vous reporter
à la rubrique médicale de notre site . Les
conseils de réduction des risques pour les
usagers récréatifs sont très souvent aussi
valables pour les malades . Ne cherchez pas dans
le cannabis la panacée miracle ou la cause à
votre dépression. Le cannabis est souvent un
révélateur et un amplificateur de problèmes
psychologiques. Il n'est pas encore clairement
établi qu'il serait un déclencheur dans des cas
même pour des cas marginaux. Lecannabis peut
soulager et aider à combattre la maladie en
complément d'un traitement médical complet. Il ne
faut pas diaboliser ni banaliser son usage
médical, Il faudrait plus d'expériences, plus de
disponibilités des produits, un autre cadre légal
et une formation des médecins. Il reste tant à
faire.
Laurent Appel
Par Vyking @ 12/5/2007 16:16:05