pas de drrogues douces, mais des alcools doux, ha ha ha...
Posté: 12 Juil 2004, 13:06
...ou comment nos parlementaires imbibés de rouge qui tache defendent leurs interets:
extrait du site de l'ump (ouai je sais faut pas y'aller, mais j'aime bien me faire mal, je suis un peu sm )
"Le vin est-il un alcool dur ?
par Alain Juppé, Marie-Hélène Des Esgaulx, Jean-Paul Garraud, Chantal Bourrague, Philippe Dubourg, Jean-François Regere, députés UMP de la Gironde, Gérard Cesar, Xavier Pintat, Jacques Valade, sénateurs UMP de la Gironde
Tribune parue dans Le Figaro du 27 janvier 2004
Rien qu'en Gironde, le vin permet à 57 000 familles de vivre, sans compter les emplois indirects induits. Elles sont en danger. On voit poindre une crise dans la viticulture française. Alors que la viticulture étrangère se porte bien, voire très bien. Paradoxe.
Le vin, breuvage mythique, signe de la fête, cadeau de choix, boisson d'exception et boisson de tous les jours. Signe de culture, le vin doit-il être rangé dans la même catégorie que les alcools forts de type whisky, gin et autre vodka ?
Les moments de consommation sont différents. Les lieux de consommation sont différents. Les consommateurs sont différents. En 1978, 30% des adolescents déclaraient avoir été déjà ivres. En 2000 (après 9 ans de pratique de la loi Evin) ils étaient 60% ! Or, les jeunes ne sont pas connus pour consommer du vin...
En ne distinguant pas le vin et les alcools durs, la loi Evin pénalise les viticulteurs français par rapport à leurs concurrents étrangers à deux niveaux :
– d'abord en limitant leur développement sur leur territoire domestique, la France. Or on sait que l'ensemble des petits viticulteurs vend majoritairement leurs productions en France. Par ailleurs, comment «être roi chez les autres, si on n'est pas roi chez soi» ?
– ensuite en pénalisant les marques qui, ne pouvant faire de la publicité en France, ne se développent pas. Or, on sait que la marque constitue un des outils majeurs du développement et de la richesse de la viticulture. Paradoxalement donc, la loi Evin favorise les produits de masse à bas prix. Sont-ils les meilleurs ? Alors que, dans le même temps, les étrangers créent des marques puissantes, dont les coûts de structure sont largement amortis sur leurs marchés domestiques.
Le marché du vin se mondialise. Comment veut-on que nos viticulteurs soient bien placés dans cette compétition si la «culture» du vin décline en France ?
En effet, il ne s'agit pas simplement d'une loi. La loi Evin n'est que la partie visible d'un mal plus profond. Un mal culturel. C'est une des bases de notre culture qui est en danger. Si nous n'y prenons pas garde, nous arriverions à ce paradoxe : le pays qui a inventé le vin de qualité, serait celui qui en produirait le moins !
La loi Evin pénalise les viticulteurs qui investissent dans la qualité. En Gironde notamment, toute la filière s'est engagée depuis quelques années dans d'énormes efforts pour améliorer ses productions. Encore faut-il pour continuer ces efforts qu'elles soient capables de les amortir financièrement. Or, la compétition mondiale se gagne précisément sur la qualité. Que feront nos viticulteurs s'ils ne peuvent continuer ces efforts ?
Enfin, la loi Evin oublie une distinction fondamentale entre le vin et les alcools durs : les effets sur la santé.
Les communications d'experts médicaux français, américains, chiliens, canadiens se multiplient en mettant l'accent sur les effets bénéfiques du vin pour la santé. Notamment dans le domaine cardiovasculaire et dans la prévention des effets de la maladie d'Alzheimer. Ils recommandent ainsi que le vin fasse partie d'une alimentation équilibrée et diversifiée dans le cadre du respect d'une consommation modérée et maîtrisée. Une équipe de chercheurs de l'université de Saint-Jacques-de-Compostelle vient de démontrer que la consommation de deux verres de vin par jour réduit de 40% le risque d'attraper un rhume !
Faut-il pour autant changer la loi Evin ? Certainement pas. L'alcoolisme est un fléau que l'on ne peut que combattre. Notamment pour protéger les jeunes. Il ne peut être question de changer cette loi.
Par contre il faut l'amender en l'adaptant à la spécificité du vin. Comme viennent de le faire nos voisins espagnols par une loi votée aux Cortes l'an dernier. Nous déposerons donc ces prochains jours un texte demandant que les boissons alcooliques reconnues comme produits agricoles par l'article 32 du traité de Rome et énumérées aux chapitres 22.04 à 22.07 de l'annexe 1 de ce traité soient exclues du champ d'application de la loi Evin.
Parallèlement, nous demanderons que des moyens, y compris budgétaires, soient consacrés à intensifier les actions de prévention, d'éducation et de formation en matière de consommation de vin. Notamment envers les jeunes par des actions très concrètes dans les établissements scolaires à l'instar de ce qui se pratique au Canada par exemple.
Ainsi, nos viticulteurs pourront-ils continuer leurs efforts d'amélioration de la qualité, et seront-ils placés dans des conditions identiques à celles de leurs concurrents étrangers. Cette mesure ne constitue que la première d'une série que nous proposerons prochainement aux viticulteurs pour les aider à traverser cette crise. Mesures d'urgence pour traiter les situations dramatiques actuelles et mesures à plus long terme pour les aider à se développer dans le cadre de cette concurrence mondiale. Le vin est le fruit du travail des hommes. En l'espèce, comme en bien d'autres domaines, l'excès est condamnable mais la modération est bonne."
extrait du site de l'ump (ouai je sais faut pas y'aller, mais j'aime bien me faire mal, je suis un peu sm )
"Le vin est-il un alcool dur ?
par Alain Juppé, Marie-Hélène Des Esgaulx, Jean-Paul Garraud, Chantal Bourrague, Philippe Dubourg, Jean-François Regere, députés UMP de la Gironde, Gérard Cesar, Xavier Pintat, Jacques Valade, sénateurs UMP de la Gironde
Tribune parue dans Le Figaro du 27 janvier 2004
Rien qu'en Gironde, le vin permet à 57 000 familles de vivre, sans compter les emplois indirects induits. Elles sont en danger. On voit poindre une crise dans la viticulture française. Alors que la viticulture étrangère se porte bien, voire très bien. Paradoxe.
Le vin, breuvage mythique, signe de la fête, cadeau de choix, boisson d'exception et boisson de tous les jours. Signe de culture, le vin doit-il être rangé dans la même catégorie que les alcools forts de type whisky, gin et autre vodka ?
Les moments de consommation sont différents. Les lieux de consommation sont différents. Les consommateurs sont différents. En 1978, 30% des adolescents déclaraient avoir été déjà ivres. En 2000 (après 9 ans de pratique de la loi Evin) ils étaient 60% ! Or, les jeunes ne sont pas connus pour consommer du vin...
En ne distinguant pas le vin et les alcools durs, la loi Evin pénalise les viticulteurs français par rapport à leurs concurrents étrangers à deux niveaux :
– d'abord en limitant leur développement sur leur territoire domestique, la France. Or on sait que l'ensemble des petits viticulteurs vend majoritairement leurs productions en France. Par ailleurs, comment «être roi chez les autres, si on n'est pas roi chez soi» ?
– ensuite en pénalisant les marques qui, ne pouvant faire de la publicité en France, ne se développent pas. Or, on sait que la marque constitue un des outils majeurs du développement et de la richesse de la viticulture. Paradoxalement donc, la loi Evin favorise les produits de masse à bas prix. Sont-ils les meilleurs ? Alors que, dans le même temps, les étrangers créent des marques puissantes, dont les coûts de structure sont largement amortis sur leurs marchés domestiques.
Le marché du vin se mondialise. Comment veut-on que nos viticulteurs soient bien placés dans cette compétition si la «culture» du vin décline en France ?
En effet, il ne s'agit pas simplement d'une loi. La loi Evin n'est que la partie visible d'un mal plus profond. Un mal culturel. C'est une des bases de notre culture qui est en danger. Si nous n'y prenons pas garde, nous arriverions à ce paradoxe : le pays qui a inventé le vin de qualité, serait celui qui en produirait le moins !
La loi Evin pénalise les viticulteurs qui investissent dans la qualité. En Gironde notamment, toute la filière s'est engagée depuis quelques années dans d'énormes efforts pour améliorer ses productions. Encore faut-il pour continuer ces efforts qu'elles soient capables de les amortir financièrement. Or, la compétition mondiale se gagne précisément sur la qualité. Que feront nos viticulteurs s'ils ne peuvent continuer ces efforts ?
Enfin, la loi Evin oublie une distinction fondamentale entre le vin et les alcools durs : les effets sur la santé.
Les communications d'experts médicaux français, américains, chiliens, canadiens se multiplient en mettant l'accent sur les effets bénéfiques du vin pour la santé. Notamment dans le domaine cardiovasculaire et dans la prévention des effets de la maladie d'Alzheimer. Ils recommandent ainsi que le vin fasse partie d'une alimentation équilibrée et diversifiée dans le cadre du respect d'une consommation modérée et maîtrisée. Une équipe de chercheurs de l'université de Saint-Jacques-de-Compostelle vient de démontrer que la consommation de deux verres de vin par jour réduit de 40% le risque d'attraper un rhume !
Faut-il pour autant changer la loi Evin ? Certainement pas. L'alcoolisme est un fléau que l'on ne peut que combattre. Notamment pour protéger les jeunes. Il ne peut être question de changer cette loi.
Par contre il faut l'amender en l'adaptant à la spécificité du vin. Comme viennent de le faire nos voisins espagnols par une loi votée aux Cortes l'an dernier. Nous déposerons donc ces prochains jours un texte demandant que les boissons alcooliques reconnues comme produits agricoles par l'article 32 du traité de Rome et énumérées aux chapitres 22.04 à 22.07 de l'annexe 1 de ce traité soient exclues du champ d'application de la loi Evin.
Parallèlement, nous demanderons que des moyens, y compris budgétaires, soient consacrés à intensifier les actions de prévention, d'éducation et de formation en matière de consommation de vin. Notamment envers les jeunes par des actions très concrètes dans les établissements scolaires à l'instar de ce qui se pratique au Canada par exemple.
Ainsi, nos viticulteurs pourront-ils continuer leurs efforts d'amélioration de la qualité, et seront-ils placés dans des conditions identiques à celles de leurs concurrents étrangers. Cette mesure ne constitue que la première d'une série que nous proposerons prochainement aux viticulteurs pour les aider à traverser cette crise. Mesures d'urgence pour traiter les situations dramatiques actuelles et mesures à plus long terme pour les aider à se développer dans le cadre de cette concurrence mondiale. Le vin est le fruit du travail des hommes. En l'espèce, comme en bien d'autres domaines, l'excès est condamnable mais la modération est bonne."