Philippe Val : Dans un article du Charlie Hebdo de cette semaine (Otages, certes… mais sans chauffeur syrien) dresse une liste de ce qui fait le « problème » d’Ingrid Bétancourt. Entre autres choses, on apprend qu’ « elle est militante écologiste dans un pays où tout le monde prend sa voiture pour aller acheter ses joints, même si le dealer habite à 50 mètres. »
Au delà de la vision particulière du « tout le monde » colombien et de l’article dans sa globalité, j’aime bien sa petite locution « pour aller acheter ses joints ». C’est typiquement le genre d’expressions que n’utiliserait pas un fumeur. On s’en doutait, me direz-vous mais il est intéressant de constater le nombre d’infos que peut colporter le choix d’un mot, d’une petite expression.
Quelqu’un parmi vous est-il déjà allé « acheter ses joints » (pour ceux qui ont connu le « deal ») ?
Aller directement au produit fini, ça doit être un réflexe, un raccourci de non connaisseur alors que le consommateur a tendance à bloquer sur le produit « brut » (sur la quantité : un 25, un 12, une enveloppe, un pochon ou sur la qualification du produit lui-même : de l’herbe, de la weed, du shit, de la skunk, etc.).
Parfois ce genre de confusion peut poser un problème plus sérieux à nos amis non-connaisseurs comme ce fringuant ministre de l’intérieur (Chevènement) qui, lors d’un 7/7 mémorable avait lâché sans rougir (je cite de mémoire) :
« Vous savez bien, Anne Sinclair qu’il n’y a aucune commune mesure entre le joint et la barrette. »
Donc les gars, ok pour les joints mais je veux pas voir de barrettes ! ! !